Dante Cunningham signe au Mans : une valise de 736 matchs NBA va découvrir l’Hexagone, sous la lumière d’Antarès
Le 27 août 2021 à 15:26 par Arthur Baudin
C’est bien aussi de temps en temps, de mettre à l’honneur la Betclic Élite, encore faut-il trouver l’actualité pour. Non, Chris Horton n’a pas ouvert une échoppe d’herbe médicinale dans le Var, c’est plutôt Dante Cunningham qui a placé la lumière au-dessus de notre championnat national en s’engageant avec le MSB. Beaucoup de matchs NBA à son compteur, pas mal de choses à dire, on s’assoit et on débrief.
Qu’est ce que ça fait plaisir, au milieu d’une période on ne peut plus creuse en breaking NBA, de pouvoir en placer une sur les parquets français. Et comme le crossover est de qualité, c’est un ancien joueur de la Grande Ligue qui prend la direction du championnat hexagonal en posant ses valises au Mans. Eh oui, Dante Cunningham, ancien role player des Wolves et des Pelicans (notamment), vient apporter ses 2m03 à la raquette mancelle. Une première expérience européenne pour le vétéran de 34 ans qui n’a alors connu jusque-là que la NCAA, la NBA, le championnat chinois et la première division portoricaine. Cet accord entre le MSB et Cunningham vient finaliser le recrutement sarthois, précédemment chamboulé par l’abandon du dossier Zachery Peacock. L’ancien MVP 2017-18 de Pro A était officiellement dans l’effectif jusqu’à ce que la direction du Mans ne rompe son contrat « après trois reports successifs de son arrivée en France ». Un comportement à éloigner des mauvais qualificatifs tant Zachery Peacock vit un enfer depuis la mort par balle de son frère, en mai dernier. Là, ce serait apparemment la garde de sa fille qui coince, le genre d’affaire pas toujours simple à gérer. C’est donc Dante qui débarque en roue de secours, ô combien luxueuse.
« Sur un marché résolument tendu, Dante est une prise assez inespérée pour nous. Il correspond d’abord au profil idoine, à savoir un 4/5 qui allie dureté défensive, rebonds, qualité de passe et shoot à 3-points. » – Elric Delord, entraîneur du Mans
Près de 10 saisons, 736 matches, dont 21 de playoffs dans la plus prestigieuse ligue au monde : la NBA.
𝑫𝒂𝒏𝒕𝒆 𝑪𝒖𝒏𝒏𝒊𝒏𝒈𝒉𝒂𝒎 affiche un beau CV !
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— MSB_Officiel (@MSB_Officiel) August 27, 2021
L’entraîneur du MSB n’a pas oublié de souligner sa décennie d’expérience outre-Atlantique, faisant de lui un vrai repère pour les jeunes joueurs du roster qui rêvent d’un futur en NBA. On pense à Matthieu Gauzin et sa délicate insertion dans le monde professionnel – 7,2 points de moyenne l’an dernier à 40% au tir dont 26% de loin – ainsi qu’aux espoirs Hugo Mienandi, Mathias Van den Beemt et Lucas Veraghe qui seront sans doute ravis d’échanger avec un vioc ayant jouté contre les plus grands. Dans sa meilleure forme, Dante Cunningham lâchait un exercice 2012-13 à 8,7 points, 5,1 rebonds et 1,1 interception à 47% au tir. Par la suite, ses moyennes au scoring se sont tranquillement affaissées avec l’âge mais – dans l’ère du temps – son jet de loin n’a cessé de progresser. Cet été, le vétéran tirait à 35% du parking dans le championnat portoricain, un atout non négligeable qui va apporter un spacing devenu tellement précieux en Betclic Élite (poke Erman Kunter et ses raquettes de veaux). À voir si son acclimatation européenne réussit mais son dernier match ne date que du 7 août dernier, c’est donc logiquement en forme olympique qu’il devrait toquer à la porte d’Antarès.
« Un temps d’adaptation sera peut-être nécessaire mais il devrait être court, tant sa réputation dans l’engagement et le sens du collectif le précèdent. » – Elric Delord
Est-ce vraiment si dur de se faire au jeu français lorsque l’on a déjà joué avec Nicolas Batum à Portland, Boris Diaw à Charlotte, Mickaël Gelabale à Minnesota ainsi qu’Alexis Ajinça et Axel Toupane à New Orleans ? La réponse le 16 septembre prochain avec le tournoi de qualification de la Basketball Champions League.