Luka Doncic et les Slovènes accueillis en héros à Ljubljana : pas de médaille mais un zbeul mémorable, le pays a fêté ses soldats
Le 09 août 2021 à 10:05 par Arthur Baudin
Pour un compétiteur comme Luka Doncic, la quatrième place de la Slovénie aux Jeux Olympiques est presque venue taper dans le vent. A contrario, les fans de l’équipe nationale slovène semblent bien plus attachés au sens spirituel de l’effort : un zbeul mémorable à l’aéroport de Ljubljana, le pays a fêté ses soldats.
La Slovénie a tout de cet élève précoce dont les qualités sont évidentes, mais qui reste nouveau dans le game et à la merci des plus anciens. Un peu comme quand ton petit-frère se débrouille bien manette en mains mais que – par intérêt personnel – tu omets de lui parler de tous les boutons. C’est d’ailleurs ce qu’ont fait Nicolas Batum et Patty Mills en coupant court au jolis parcours des Slovènes. Pas de médailles donc, mais la reconnaissance éternelle de tout un pays qui s’est déplacé à l’aéroport de Brnik (Ljubljana) pour y foutre un barouf monstre. Les joueurs descendent de l’avion tandis qu’une foule d’aguerris patiente devant un terminal flambant neuf, attendant le messie et ses apôtres. La Fédération slovène de basket-ball s’offre un dernier petit luxe en organisant une conférence de presse dans l’aéroport, histoire de marquer le coup pour la première participation aux Jeux Olympique de son histoire. Un monsieur chauve vient alors apporter des fleurs à Aleksander Sekulić – sélectionneur de la Slovénie – en lui glissant : « sincère remerciement au nom de tout le pays ». Après mots doux et plaisanteries avec la presse nationale, les joueurs ont ensuite pu retrouver leurs familles qu’ils n’avaient plus vues depuis mi-juillet. Vint alors le moment tant attendu et la sortie du Luka’s Gang devant les aficionados.
Luka Doncic returns to a roaring crowd in Slovenia: “We really wanted to win a medal” #Tokyo2020gr
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— Eurohoops (@Eurohoopsnet) August 8, 2021
« Qui ne saute pas n’est pas slovène, uh uh ! », un chant classique de chez classique repris par l’entièreté des fans venus célébrer leurs combattants. Par contre, sur l’extrait ci-dessus, la horde crie très clairement « Mislovenci », qui est le slogan de l’équipe nationale. Bien que son statut soit celui d’une rockstar, les Slovènes n’ont pas fait le déplacement uniquement pour toper Luka Doncic. « Je veux la signature de Ziga Dimec ! », entend-on au beau milieu de la foule. Comme quoi, ce petit pays balkanique de 2 millions d’habitants ne vit vraiment que pour la balle orange (et le hockey sur glace). À titre comparatif, on porte grand amour à Vincent Poirier mais peu de Français crierait son nom pour obtenir un coup de crayon. De son côté, Luka Doncic s’est confié sur son besoin de souffler, aux micros de la presse locale (et non pas de souffler dans les micros de la presse locale, ce qui serait bizarre et un peu gênant). Le Golden Boy va pouvoir prendre du bon temps parmi les siens en attendant l’arrivée – sur le sol slovène – d’une certaine délégation texane qui souhaite discuter prolongation.
« Nous devons en tirer des leçons, je dois en tirer des leçons. Mais en même temps, nous sommes dans le Top 4, la Slovénie, un pays de 2 millions d’habitants. » – Luka Doncic, à l’aéroport de Ljubljana
Si chaque célébration demande sa cause, celle-ci n’a pas à faire culpabiliser Luka Doncic. Les Slovènes se sont arrachés pendant deux grosses semaines allant jusqu’à décrocher une excellente quatrième place pour leur première participation officielle aux Jeux Olympiques. Chapeau bas et surtout, à très vite.
Sources texte : Sportklub, NBC Sports.