L’Equipe de France féminine a tiré son feu d’artifice : victoire pleine de joie face à la Serbie, par ici la médaille de bronze !
Le 07 août 2021 à 11:18 par Giovanni Marriette
“Bon courage pour demain. Tu viens de perdre une demi-finale que tu pensais gagner, tu t’es fait fesser, et tu dois enchainer le lendemain contre les Serbes ? Qui ont fait jouer leur banc toute la deuxième mi-temps la veille dans un match perdu au bout de dix minutes ? Des Serbes qui, à la base, sont déjà favorites ? Bon courage ouais, en plus on sent un truc un peu cassé dans ce groupe. Bon courage pour pas en prendre 25, bon courage pour ne pas finir à la place du con”.
Le deal était simple pour les filles de Valérie Garnier : mettre dans le rétro, dans le coffre même, ce terrible ouragan japonais de la veille. Une médaille de bronze olympique à aller chercher, une revanche à prendre face à la Serbie, et une conclusion joyeuse à tirer sur un tournoi tantôt compliqué tantôt complètement fou. Pour être honnête ? On avait un peu peur, parce qu’on connait trop ces équipe tellement abasourdies par une défaite en demi qu’elles en paraissent tétanisées le lendemain. Mais stop, arrêtons les médisances inutiles car périmées : LA FRANCE A VAINCU LA SERBIE A L’ISSUE D’UN MATCH QUASI-PARFAIT, vive la France, qui repartira donc de Tokyo avec deux médailles !
Elles l’ont fait. Mettre en sourdine ce sale vendredi de malheur pour briller de mille feux en ce samedi saint. Une énergie folle, symbolisée aujourd’hui, entre autres et on va y venir, par MADAME Marine Fauthoux, à la peine sur ce tournoi mais phénoménale sur ce match, participant à faire l’écart au troisième quart-temps en portant ses copines sur ses épaules de fille de Petitou. Deux énormes tirs du parking et un lay-back que même Kyrie Irving ne sait pas faire, un body language tellement entrainant, et dans son sillage un groupe qui croque ce match à pleines dents. Sandrine Gruda la taulière, Endy Miyem la guerrière, Marine Johannes et ses exploits, Alix Duchet et ses tirs qui tombent comme la foudre, Alexia Chartereau qui passe faire un coucou, Sarah Michel qui hante déjà les prochaines nuits de mesdames Dabovic et Vasic, puis Gaby, oh Gaby, une Gaby Williams tellement essentielle et une fois de plus auteure d’un match incroyable avec 17 points, 8 rebonds et 4 passes, à 4/5 du parking de la préfecture. Des Françaises complètement transcendées en attaque avec un 14/27 notamment, et mis à part la crainte d’un braquage serbe en milieu de dernier quart jamais les Bleues n’auront craqué sur ce match, ne laissant qu’à la dénommé Anderson la chance de croire qu’elle monterait sur la boîte demain.
Une boîte sur laquelle les Françaises monteront en tout cas, comme en 2012, presque comme en 2016, et la joie immense en fin de match d’un groupe que l’on pensait atteint mais qui réussit, une nouvelle fois, à rajouter une breloque de plus dans l’énorme salle des trophées de cette Equipe de France féminine. Victoire 91-76, victoire de la FRANCE, victoire de la vie, elles nous ont même fait chialer ces barges.