HISTORIQUE ! L’Equipe de France bat la Slovénie 90-89 et se qualifie pour la finale des Jeux Olympiques, ces Bleus sont IMMENSES
Le 05 août 2021 à 16:03 par Giovanni Marriette
Première question, comment faire pour taper ce récap alors que nos doigts sont littéralement en train de trembler de bonheur. Question. Comment réussir à être tempéré dans son écrit lorsque vous venez de passer quinze minutes à sauter comme un cabri dans votre salon. Question ? Comment faire son travail de manière professionnelle quand la passion l’emporte sur le boulot. Allez, promis, on va essayer.
MAIS OUIIIIIII MESSIEURS ! Mission d’objectivité déjà loupée, mais on va y aller quand même. Ces Bleus ont été grands, ils ont été immenses, ils ont été LEGENDAIRES. Comment ça on met plein de majuscules ? Bah ouais. Car majuscule fut le match de l’Equipe de France, du début à la fin ou presque mais pour les axes de développement on repassera demain. Un début de match intense mais de gros soucis pur défendre le pick and roll, des pertes de balle évitables, des rebonds laissés… et ce grand Mike Tobey qui shoote comme un mec qui ne sait pas gérer la jauge sur 2K mais était-ce une raison pour le laisser faire. Luka Doncic / Mike Tobey, le voilà notre double problème et, comme contre les Tchèques, comme contre l’Italie, la France met un quart-temps à trouver le mot défense dans son dictionnaire. 29-27 pour les petits génies, en attaque tout va bien pour les Bleus mais on l’a dit et répété : si on joue un All-Star Game c’est une défaite 118-104 qui nous attend.
Ouf, on respire ensuite car comme lors des trois matchs précédemment cités les Bleus mettent enfin le verrou. Luka Doncic est parti à l’épicerie, la raquette est fermée et la France ne prend que quinze points avant la mi-temps. Seul problème ? En attaque ça patine également car le match est devenu rugueux des deux côtés, et on sent alors toute la pression d’une demi-finale olympique, alors que France Télévisions nous offre en duplex une médaille d’or en karaté, alors que France Télévisions nous offre une finale du 400m, alors que France Télévisions vient de se rendre compte qu’il y avait d’autres chaines disponibles. Température qui monte à 50 degrés, les remplaçants français Guerschon Yabusele, Thomas Heurtel et MONSIEUR Timothe Luwawu font le taf et heureusement car Nando De Colo et surtout Evan Fournier ratent absolument tout ce qu’ils tentent. Ca va venir me dit Lucas sur Messenger, et je devrais d’ailleurs savoir que ce type un peu chelou a toujours raison. A la mi-temps Rudy Gobert a mis des stops à tout le pays mais les Slovènes sont toujours devant de deux petits points, l’occasion de se farcir une petite finale d’escalade en eaux vives, et dix minutes plus tard on y retourne, prêts à vivre la mi-temps la plus importante du basket français depuis plus de vingt ans.
Attention les yeux, troisième quart-temps IDYLLIQUE des Bleus, on repasse en majuscule. Défense parfaite, Rudy Gobert et Nicolas Batum en gardiens du temple, Evan et Nando qui reviennent les poignets plein de bonnes idées, et Luka Doncic revenu de chez le marchand mais qui doit encore se débarrasser des courses. On y reviendra mais Luka s’apprête à vivre une deuxième mi-temps fort compliquée, qu’il passera à compiler les caviars (18, à deux unités seulement du record olympique) à défaut de trouver une route le menant au panier français, merci au bodyguard Nicolas Batum au passage. La relation Luka / ses potes difficilement contrôlable mais ce que les Bleus contrôlent c’est leur attaque, et c’est encore une fois Timothe Luwawu qui sort de sa boîte au meilleur des moments. Les gars de Vincent Collet alternent le jeu rapide et les décisions plus sages, ne rentrent pas dans la stratégie slovène visant à nous faire sortir du match, car jusqu’à preuve du contraire ce n’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire la grimace. 29-21 sur le troisième round, round car ce match est devenu un vrai combat, et la France qui flirte avec la dizaine de points d’avance à mesure que le chrono s’égrène, à mesure que Luka Doncic rosit.
Asseyez-vous, le dernier quart arrive et notre potentiel dernier souffle avec. Car la Slovénie tente un rapproché et le réussit, car Mike Tobey se transforme à nouveau en Kevin Love version 2011, car la relation entre Luka et ses coéquipiers est aussi douce et pure que celle de Oui-Oui et Mirou, on commence clairement à raconter n’importe quoi. Le money time apparait beaucoup trop tôt pour nos p’tits cœurs, un money time lors duquel les Slovènes se rapprochent et passent même devant, dans une fin de match qui se durcit toujours plus, dans un match lors duquel, désormais, les plus malins gagneront. La suite ? Elle appartient à l’histoire. Timothe toujours lui, Evan Fournier dans une galaxie lointaine qui s’est mis à rentrer encore plus de tirs qu’il n’en tentait, Nando De Colo qui s’est également réveillé et qui s’affirme une fois de plus comme le meilleur joueur du monde de tous les temps de l’histoire de la galaxie, et… Nicolas Batum, qui s’apprête à offrir à la France l’un des plus grands moment de son histoire.
Le pitch ? Klemen Prepelic a pris le match à son compte dans les dernières secondes en provoquant un passage en force d’Evan Fournier, en rentrant ses lancers et, surtout, deux énormes bombes du parking, dont l’une à 30 secondes de la fin pour ramener les siens à un petit point, 90-89, après une première semi-délivrance du parking quelques secondes plus tôt et venue des mains bénies de notre super sub TLC. A dix secondes de la fin la France mène toujours de ce petit point si essentiel, Luka Doncic galère à trouver la route et sert Prepelic qui drive dans le trafic et tente un tir en course à une petite seconde de la fin……. UN TIR BALAYE PAR UN CONTRE EXCEPTIONNEL DE NICOLAS BATUM QUI SURGIT pour nous offrir l’une des actions d’ores et déjà les plus légendaires de l’histoire de l’EDF, un contre qui scelle la victoire des Français au bout du suspense et au bout du combat.
Nando De Colo qui chiale en direct, Evan Fournier qui rappelle à France TV qu’il ne faudra pas switcher sur l’équitation samedi à 4h30, Luka Doncic qui veut nous faire croire que la FIBA préfère la France mais c’est de bonne guerre, et donc… ON TERMINE SUR DES MAJUSCULES POUR VOUS ANNONCER QUE L’EQUIPE DE FRANCE JOUERA UNE FINALE DES JEUX OLYMPIQUES SAMEDI FACE A TEAM USA, 21 ANS APRES SYDNEY. Messieurs merci pour tour, Nico t’es un crack, Nando t’es un crack, Evan, Rudy vous êtes des cracks, Timo t’es un crack, les gars vous êtes tous des cracks, et désolé si on… crack. Putain, qu’est-ce que c’est beau.