Preview Team USA – Australie : énorme choc dès 6h15 du matin, histoire de se chauffer la voix avant d’encourager nos Bleus
Le 04 août 2021 à 19:00 par Giovanni Marriette
Patty Mills, Joe Ingles, Matisse Thybulle, Dante Exum, le futur Spurs Jock Landale, l’ancien Cavs Matthew Dellavedova et même le grand absent Aron Baynes. Jrue Holiday, Damian Lillard, Devin Booker, Keldon Johnson, Zach LaVine, Khris Middleton, Jayson Tatum, Kevin Durant, Jerami Grant, Draymond Green, Bam Adebayo et JaVale McGee. 19 joueurs estampillés NBA demain matin sur le parquet de Saitama mais c’est bien pour une place en finale des Jeux Olympiques que Team USA et l’Australie se chicoteront demain à 6h40. Miam-miam.
C’est donc demain aux aurores que l’on aura le droit à ce merveilleux choc. Horaire parfait, la boulangerie ouvre à 6h et ça laisse juste le temps d’aller chercher le buffet pour le match, la journée commencera donc très bien. Cette demi-finale ? Elle s’annonce fratricide entre deux équipes qui se connaissent par cœur ou presque, qui s’étaient d’ailleurs rencontré à Vegas en prépa de ces Jeux, occasionnant une victoire surprise (à l’époque) des Boomers. Une équipe d’Australie qui a perdu un Aron Baynes tête en l’air en début de compétition mais qui se présentera la bave aux lèvres demain, pour faire la nique à un paquet d’adversaires que beaucoup d’Aussies croiseront donc la saison prochaine sur les parquets NBA. Les points forts du groupe de Brian Goorjian ? Des joueurs qui se connaissent par cœur, un jeu “à l’Américaine” qui fait sensation face aux équipes dîtes “FIBA”, et des individualités dans leur prime ou pas loin pour la plupart. Joe Ingles reste l’emmerdeur parfait et un potentiel facteur X, les filous Chris Goulding, Nick Kay et Jock Landale restent des valeurs sûres à ce niveau et, évidemment, Patty Mills se transforme en Kobe Jordan dès qu’il enfile le maillot de sa sélection, cette année encore plus car il porte sur ses épaules le drapeau de ses origines et d’un pays tout entier. La nouveauté cette année ? Dante Exum qui tente de se rappeler des règles de son sport et, surtout, Matisse Thybulle qui apporte une intensité défensive supplémentaire à l’équipe, essentielle à ce niveau de compétition où, on le rappelle, les Océaniens ont souvent (tout le temps) l’habitude de craquer. 33 points dans les gencives en quarts de Jeux 2012 de la part de la fantastique équipe américaine, ça c’est logique, mais surtout un non-match en demi-finale à Rio en 2016 et une défaite, encore heureux, face à la France pour la médaille de bronze lors de la dernière Coupe du Monde. L’occasion de se racheter et d’enfin conjurer le sort ? Demain, vous connaissez l’heure.
Team USA ? Vous commencez à connaitre. Un groupe capable du pire comme du meilleur, et depuis quelques matchs les joueurs de Gregg Popovich semblent se rapprocher tout doucement du niveau demandé. Parfois quelques absences, défensives notamment comme lors de cette première mi-temps compliquée face à l’Espagne ou évidemment face à la France, en attaque aussi où les Damian Lillard, Devin Booker ou Khris Middleton notamment, pas de mauvais joueurs de basket pourtant enfin il parait, semblent complètement perdus face aux défenses imposées par le reste du monde. Idem pour les intérieurs Bam Adebayo et surtout Draymond Green, bien souvent dépassés alors même qu’ils font partie des meilleurs défenseurs de la ligue. Des Américains qui s’en sortent lorsqu’ils musclent le jeu, en défense ET en attaque, et qui s’en sortent bien souvent grâce au talent de quelques hommes que la fracture NBA/FIBA ne semble pas atteindre. Jrue Holiday tout d’abord, sur la lancée du titre gagné avec les Bucks et infernal depuis le début des Jeux, Jayson Tatum ensuite, capable de bien des différences à la simple force de son talent et auteur d’une deuxième mi-temps de rêve en quarts de finale, puis, the best of the best of the snakes, Kevin Durant, absolument injouable face à n’importe quel joueur de la planète et qui fait quasiment la différence à lui tout seul dans cette équipe.
Un collectif, un vécu, un Patty Superstar et une marche que les Australiens voudront enfin franchir. Des individualités, une intensité assez folle quand ils s’y mettent et… Kevin Durant, voilà ce que cette demi-finale nous promet. Vite, vite, 6h15, et derrière on fonce se maquiller pour le match des Bleus.