L’Equipe de France féminine a été grande face à l’Espagne : 67-64, direction les demi-finales pour Marine Johannes et sa Dream Team !
Le 04 août 2021 à 16:42 par Giovanni Marriette
Il est là notre grand chelem. Les filles du hand ? Check. Les mecs du hand ? Check. Les mecs du volley ? Check Laurent Tillie. Les mecs du basket ? Check. Les filles du basket ? CHECK ! Victoire incroyable face à l’Espagne en quarts après avoir souffert dans un money time suffocant, mais les filles de Valérie Garnier ont magnifiquement relevé le défi imposé par la Roja et quand on est Français et qu’on aime le basket… on AIME battre la Roja. Bravo les filles, bravo bravo bravo.
Il fallait regarder ailleurs que dans ses pompes aujourd’hui. Regarder ces Espagnoles droit dans les yeux et ne penser ni à leur invincibilité estivale, ni à ces antécédents douloureux face à la Roja ces dernières années. Et vous savez quoi ? Ce fut chose faite et avec la manière. Une entame parfaite, avec une défense qui souffre sur les rebonds offensifs, on s’y attendait, mais une équipe qui réussit ses gammes en attaque grâce notamment à deux paniers primés de Gaby Williams pour ouvrir les vannes françaises. On sent le vice espagnol à plein nez, Alba Torrens récite en attaque mais prend rapidement deux fautes, et on prend avec un large sourire cette information. La défense française est en place, les grandes ibères sont tenues loin de la raquette et notamment Astou NDour, qui avait probablement besoin de se souvenir comment “tours jumelles” se traduit en français : Endy Miyem et Sandrine Gruda pour les non-initiés. Ilian Ruper offre également de bonnes minutes en défense sur NDour, les Françaises font bloc et Marine Johannes entre alors en action après un début de match plus timide. Trois tirs de suite au deuxième quart, MJ23 est dans la place et ses stepbacks sont ravageurs. A la mi-temps les Bleues mènent 36-30, le plan est suivi à la lettre mais toi même tu sais, attention au retour des vestiaires tout ça tout ça.
Fort heureusement les Françaises reviennent avec le même état d’esprit conquérant en défense et la même envie de jouer au basket. Le match se crispe, Laura Gil et Astou NDour collectionnent les rebonds mais cinq françaises s’accrochent sans arrêt à leur short, pendant qu’en attaque Marine Johannes poursuit son festival, pendant qu’Alix Duchet et Marine Fauthoux ne lâchent pas d’une semelle les meneuses espagnoles. Sept points d’avance au début du dernier quart, on aura donc dix minutes de money time à l’heure du goûter, face à nos meilleurs ennemies dans tous les sports même en bilboquet, et ces dix dernières minutes dureront environ mille ans. Alix Duchet, Alexia Chartereau, Endy Miyem ou Sandrine Gruda font passer les pulsations à 300/minutes à chaque panier, la Grudance se prend une anti-sportive sévère mais peu importe car elle vient de mettre KO deux Espagnoles, et la France du basket se met à douter bien fort lorsque la dénommée Maité Cazorla nous cuisine deux tirs du parking consécutifs pour faire passer l’Espagne devant à trois minutes de la fin du match.
La suite ? Elle appartient à l’histoire du basket français. Gaby Williams se prend une mise en échec terrible mais remonte en selle et va chercher deux lancers, qu’elle rentre bien évidemment, puis Laura Gil nous offre le Shaqtin le plus heureux du mois de juillet en loupant un panier toute seule dessous avant que ses cop’s perdent le ballon au bout des 24. +1 France, une minute à jouer et… +3 après un shoot avec la planche de Magic Johannes en toute fin de possession, après avoir failli perdre le ballon, laissant sortir un exceptionnel put*n de la bouche de Céline Dumerc aux commentaires, Cap’s étant d’ailleurs la meilleure consultante et représentante possible pour le basket français, ça c’est dit. 23 secondes et 3 points d’avance, la Roja qui marque facilement derrière et qui fait faute sur Alix Duchet, Alix qui glix sur le premier mais qui nous envoie au pays des merveilles en rentrant le deuxième. Deux points d’avance, temps-mort, et un énooooorme cri dans le salon quand on sortie de time-out les Espagnoles… perdent la balle, bravo Scott Brooks pour les conseils sur le banc. Gaby Williams rentre un lancer en plus et la Roja échouera finalement sur sa dernière tentative utopique, les filles de Valérie Garnier sont en demi et affronteront le Japon, il pleut dehors mais il fait 50 degrés dans nos cœurs, merci, merci, merci.
Endy Miyem à deux doigts de repartir pour une tournée karaoké après le match, Valérie Garnier contente de jouer une équipe japonaise qu’elle connait désormais (…), Marine Johannes aussi à l’aise devant le micro que Rudy Gobert en contre-attaque, et le peuple français qui hurle sa joie devant cette – nouvelle – très belle après-midi. Vite, jeudi 13h, qu’on remette ça, avec à la clé cette fois-ci une finale olympique, comme il y a 9 ans à Londres. C’est la kiffance, on va faire la petite frange.