Les casseurs de cercle – Darryl Dawkins : imaginez, on parle quand même d’une brute qui donnait des noms à ses dunks

Le 01 août 2021 à 10:31 par Giovanni Marriette

Darryl Dawkins 31 juillet 2021
Source image : YouTube

Dans le cadre de notre partenariat avec le constructeur de solides paniers de basket Lifetime, TrashTalk s’attaque au mois d’août… aux casseurs de cercle. Des brutes, des avions de chasse, parfois les deux en même temps, et des joueurs liés à jamais à l’histoire de l’arceau, puisque nos amis en ont tout simplement brisé. Littéralement. Et quand on parle de casseurs de cercles ? Comment ne pas débuter par, peut-être, le plus féroce d’entre eux : Darryl Dawkins.

Le basket c’est de la grâce, des jambes qui exécutent des moves à cent à l’heure, de la finesse dans le toucher. Le basket c’est des émotions, des paniers marqués à la dernière seconde, des jambes qui s’élèvent droites comme des I pour sanctionner à distance. Le basket ? C’est des histoires de vie, des arrivées, des retours, des mariages et des divorces. Mais le basket c’est aussi de la violence, de l’agressivité, de la force, aucune pitié. Une dernière phrase qui sied à ravir à la carrière de Darryl Dawkins tiens.

Si la saison 1979-80 voit les Sixers échouer lors des Finales NBA face aux Lakers de Kareem Abdul-Jabbar et d’un Magic Johnson légendaire lors du Game 6, un nom résonne très fort cette saison-là en Pennsylvanie. Ce nom c’est celui de Darryl Dawkins, bête féroce de 2m13 et plus de 120 kilos dans ses périodes healthy, drafté en 1975 avec le cinquième choix et joueur de Philadelphie durant sept saisons. Pivot dominant sans pourtant faire partie des grandes légendes de son sport, Darryl Dawkins va très vite se faire remarquer par un biais original, violent, spectaculaire, violent, aérien… violent. Sa spécialité ? Les dunks, les dunks féroces, les dunks dangereux. Surnommé Chocolate Thunder, un sobriquet possiblement trouvé par Stevie Wonder et cet article pourrait même s’arrêter là, le géant des raquettes est aujourd’hui connu, notamment, pour avoir brisé… deux paniers en… trois semaines.

13 novembre 1979, Municipal Auditorium de Kansas City. Les Sixers affrontent les Kings et en milieu de match, celui que l’on surnommera affectueusement DD monte sur le pauvre ailier Bill Robinzine. La suite ? Un panneau qui explose littéralement, un public qui déclare avoir eu l’impression “qu’une bombe explosait au milieu du parquet”, le plexiglas qui pleut sur le corps de Robinzine et sur la légendaire coupe afro de Julius Erving, et un Darryl Dawkins tout en décontraction après le match :

“Ce n’était pas vraiment quelque chose de prudent à faire, mais c’était quelque chose de Darryl Dawkins à faire.”

Traduction de niveau Terminale Eco peut-être, mais vous avez compris l’essentiel. Le plus fou dans notre histoire ? C’est que ce maboul du dunk récidivera donc… 22 jours plus tard, cette fois-ci à domicile face aux Spurs, dans une décontraction des plus totales. Une petite plaisanterie qui ne plait alors pas du tout à un certain Larry O’Brien, autrefois Commisionner de la Grande Ligue et aujourd’hui transformé en trophée, qui le convoque dans ses bureaux et lui promet qu’à chaque fois qu’il pétera un panneau une amende de 5000 dollars et une suspension tomberont. Claquer des dunks de bête féroce c’est bien pour l’image de la Ligue, causer des interruptions interminables pour réparer le matos et mettre en danger les joueurs beaucoup moins, et la NBA prendra d’ailleurs très vite la décision de renforcer l’armature des panneaux afin d’éviter de multiplier les mésaventures.

Deux paniers pétés en trois semaines, le statut officieux d’ennemi juré de l’inventeur du plexi, mais également un homme qui savait mettre en valeur ses créations avec finesse. Comment ? Tout simplement en donnant des noms à quelques uns de ses dunks, preuve ultime d’égocentrisme mais aussi – et surtout – de trashtalking, parce que Monsieur Dawkins était aussi un sacré coquin. Le In-Your-Face Disgrace, le Turbo Sexophonic Delight, le Spine Chiller Supreme, le Yo Mama ou encore le légendaire Get-Out-of-the-Waying Backboard-Swaying Game-Delaying If-You-Ain’t-Grooving-You-Best-Get-Moving Dunk, autant de souvenirs marquants d’une époque ou chaque match de Darryl Dawkins filait des sueurs froides aux responsables de salles en NBA.

12 points et 6 rebonds de moyenne en carrière pour Chocolate Thunder, mais surtout cette réputation de destructeur all-time de panneau, de casseur de cercle ultime. D’autres viendront, et on vous en parle tout bientôt, mais Darryl Dawkins restera pour sa part celui qui a poussé la NBA à prendre des décisions drastiques en matière d’infrastructures. Un pionnier, un pionnier dans SA catégorie. Pour éviter le même désagrément dans votre jardin, les paniers de basket Lifetime disponibles sur panier-basket.fr sont garantis cinq ans.

 


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