Les notes de France – Team USA : Evan Fournier est (aussi) le joueur FIBA préféré de ton joueur FIBA préféré

Le 25 juil. 2021 à 18:22 par Clément Hénot

vavanne 25 juillet 2021
Source image : TrashTalk - YouTube

Les Jeux Olympiques ont bien démarré, et les Bleus avaient fort à faire pour leur premier match de la compétition. En effet, c’est tout simplement Team USA qui se dressait sur la route de nos Frenchies. On le rappelle, les cainris n’ont plus perdu le moindre match de basket aux Jeux Olympiques depuis 2004…

… mais ça, c’était avant de croiser Evan Fournier et tout son crew, car comme dirait un certain Claude Makélélé : “Team USA ou pas …”, bref, vous connaissez la suite. Deux matchs contre Team USA, deux victoires, l’après Tony Parker et Boris Viaud commence bien. Alors comme ça, il est inutile de battre l’équipe 12 des américains ? Ça roule, envoyez KD, Dame, Booker, Tatum et le reste, on va grailler ça au petit déj’. Bon, on ne va pas fanfaronner trop vite, mais sur nos deux dernières oppositions, l’ogre américain est clairement notre petit à nous. Une belle victoire ponctuée par un beau bulletin de notes, tout droit sorti du four. Zé barti.

FRANCE

Rudy Gobert (7) : il s’est certes fait cuisiner de temps à autres par Damian Lillard ou Jrue Holiday mais il a planté des dunks importants et sa défense est toujours aussi dissuasive dans la peinture. Discret mais efficace, un vrai majordome.

Guerschon Yabusele (7) : un excellent passage et une énergie débordante au fil du match. A un moment, il a dit qu’il avait plus de genou, mais à la manière de Martoni, il a bluffé et est revenu dans le game pour continuer de faire du sale. Un genou et un œil en moins, Guerschon a joué au Docteur Maboul sur ce match.

Nicolas Batum (6) : de tout son match, il n’a jamais rien forcé et laissé le jeu venir à lui. Il a bien noirci la feuille de stats même sans marquer beaucoup de points. L’ailier droit de l’équipe de France a été la pierre angulaire du jeu des Bleus.

Evan Fournier (9) : on parle souvent de Patty Mills comme étant le joueur FIBA ultime, mais le divin chauve Evan Fournier est le joueur FIBA que l’Australien rêve d’être. Le passage en Turquie a été salvateur pour Evan qui a tout simplement été étincelant, et a évacué toute la frustration de ne pas avoir été sélectionné en 2016 à Rio. Ce genre de match où shooter est aussi facile que d’envoyer un caillou dans un lac mamène.

Nando De Colo (7) : toujours présent lorsqu’il faut rentrer un tir, froid comme une lame lorsqu’il s’agit de conclure aux lancers-francs, Nando De Colo n’était pas venu pour faire l’animateur, mais probablement pour prouver des choses à son ancien coach en NBA Gregg Popovich. La revanche d’une ex délaissée.

Timothé Luwawu-Cabarrot (5) : pas du tout en réussite, il a manqué des tirs faciles et n’a pas pesé sur le match dans le bon sens du terme. Il se consolera au moins en ayant fait mieux que Damian Lillard, et en ayant défendu le plomb quand il a pu.

Thomas Heurtel (6,5) : discret mais diablement efficace et toujours présent lorsqu’il faut planter des tirs meurtriers, il va encore falloir fabriquer beaucoup de shorts à l’effigie de Vincent Heurtel pour contenter tout le monde.

Moustapha Fall (6) : une belle rentrée pleine d’envie et de justesse, et même de la réussite aux lancers-francs, et celui qui découvre le basket aujourd’hui et qui voit le match de Fall pensera inévitablement que ce dernier est meilleur que Ben Simmons.

Vincent Poirier (6) : entré aux côtés de Rudy Gobert pour verrouiller la raquette, il a fait même plus que ça en assurant aux rebonds, en marquant ses points et en réussissant même à contenir certains extérieurs. Peut-on dire que son entrée a porté ses fruits ? Vous avez 4 heures.

Petr Cornelie (5) : Je s’appelle Groot.

ETATS-UNIS

Edrice Femi Adebayo (6) : hyper chiant en défense et hyper efficace en attaque, il ne s’est jamais éloigné de plus de 5 mètres de son panier. Bam Adebayo le Doberman a fait son taf, pas grand chose à lui reprocher.

Draymond Jamal Green (5) : quand on s’autoproclame meilleur défenseur de la NBA, voire arme défensive ultime, la moindre des choses c’est de ne pas se faire rouler dessus par Vincent Poirier et Moustapha Fall.

Kevin Wayne Durant (4,5) : vite embêté par les fautes, il a semblé sortir de son match au fil du temps, il n’a jamais pu sonner la révolte et a dû jouer avec le frein à main. On ne sait pas si Draymond Green lui a passé un coup de fil à l’issue du match mais on a hâte de connaître son nouveau chapitre. En tout cas, ici, il n’y avait pas besoin de débat sur la pointure de Kevin Durant pour qu’il reparte avec la L dans la besace.

Zachary LaVine (4,5) : Zach LaVine ? Zachary LaVine ? Zach LeuVaine ? Zach LeuVine ? En plus d’avoir mis ses shoots importants, il semble donc qu’il soit aussi facile d’usurper l’identité d’un proche avec un Pass Sanitaire frauduleux.

Damian Lillard (3,5) : probablement intimidé par la présence et le gros match de son papa Jrue tout juste champion NBA, il est complètement passé à côté de son match. Un giga air-ball en début de match en hommage à Peja Stojakovic, une glissade en hommage à Brian Joubert et un croche-patte sur Evan Fournier en hommage à Tony Chapron, bref un match au final encore plus malaisant qu’un micro-trottoir de Diego Morissou.

Jayson Tatum (5) : quelques actions d’éclat mais beaucoup trop insuffisant pour espérer tirer sa team vers le haut, et encore moins pour ne pas essuyer les sourires en coin et les regards inquisiteurs d’Evan Fournier dans le vestiaire de Boston.

Jrue Holiday (7) : infernal des deux côtés du terrain alors que son haleine sentait encore la mauvaise bière américaine, c’est lui qui a sonné la révolte côté américain. Encore bien en jambes de ses Finales, il a peut-être manqué de jus à la fin, mais en tout cas, on l’a plus vu que nos meufs récemment.

Devin Booker (3) : il a perdu en Finales NBA, a dû prendre l’avion avec ses bourreaux et il se retrouve maintenant à perdre en ouverture des JO, Booker a déjà dû connaître de meilleurs moods dans sa carrière. Tu es triste ? Arrête.

Khris Middleton (4,5) : pas beaucoup de temps de jeu pour lui, on le connaît ce gars qui peut pas jouer le dimanche matin parce qu’il a trop forcé le samedi soir. Et son pote qui l’a forcé à boire, c’était PJ Tucker

JaVale McGee (5) : rentré pour mettre quelques lancers, et puis s’en va, JaVale ma fierté avant de revenir plus fort ? On verra.

Keldon Johnson (5) : 9 minutes passées sur le parquet, 11 points de retard pour les Etats-Unis en sa présence, on a connu des baptêmes du feu mieux réussis. N’est pas Sundiata Gaines ou Michael Carter-Williams qui veut.

Certes, ce match n’est pas une fin en soi, et la route est encore longue pour rêver d’une potentielle médaille d’or, mais l’heure est tout de même à l’optimisme et il faudra continuer dans cette lignée pour espérer entendre la Marseillaise. Les Américains ont enfin découvert ce que ça faisait que de se lever en pleine nuit pour se faire foudroyer. Envoyez-nous les autres maintenant, on est prêts !


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