Jrue Holiday a sorti le match de sa vie, pour le match le plus important de sa vie : 27 points, 13 passes, c’était Holiday on ice à Phoenix

Le 18 juil. 2021 à 07:56 par Giovanni Marriette

Jrue Holiday 18 juillet 2021
Source image : YouTube

C’est dans les grands soirs qu’on reconnait les grands hommes, et cette nuit Jrue Holiday s’est donc matelassé tranquillement une gâche place des grands hommes, aux côtés de Séverine, Eric, Pascale, Marco, François, Laurence, Marion, Gégé, Bruno, Evelyne et Patrick Bruel. Une performance de haut-vol pour le meneur de jeu des Bucks, parfaite du début à la fin et conclue dans les fastes d’une action bien partie pour rentrer dans l’histoire de la NBA.

Alors celle-là, on risque de s’en rappeler très longtemps. Jrue Holiday fait partie de ces joueurs qui divisent, ces mecs un peu justes pour faire partie de l’élite all-time mais beaucoup, beaucoup trop bons pour ne pas qu’on s’y intéresse. Alors quand Jrue fait un gros match tout le monde s’étonne à moitié, et quand il passe à côté, en attaque ça arrive, on aime aussi lui tirer dessus à boulets rouges. On vous arrête tout de suite, ce soir personne ne tire sur personne, et si la vérité d’un match n’est pas celle de toute une carrière, disons qu’un Game 5 de Finales NBA peut mettre à mal la partie précédente de la phrase.

N’ayons pas peur des mots, cette nuit Jrue Holiday é été parfait. En début de match quand son équipe prenait l’eau ? C’est déjà lui qui s’occupa de vider la barque. Au deuxième quart quand les Bucks accélérèrent enfin ? C’était sous l’impulsion, notamment, de Jrue Holiday encore lui. Et quand il fallut rester dans le match tout au long du deuxième acte et mettre le coup de pression suffisant dans le money time ? Jrue, et Holiday. Alors, oui, Pat Connaughton et Bobby Portis ont été étincelant au deuxième quart, oui Giannis Antetokounmpo a été d’une propreté et d’une clutchitude affolantes, et oui il ne manque à Khris Middleton qu’un faciès attirant pour aller chercher le Hall Of Fame, mais cette nuit c’est bel et bien l’ancien meneur des Sixers et des Pels qui a joué les patrons. En défense tout d’abord, rendant la vie dure à un Chris Paul longtemps passé pour un rookie quand il était dans les tentacules de son garde du corps, et dictant le ton général de son équipe dans sa partie de terrain jusqu’à cette ultime action ou presque, dont nous reparlerons juste en dessous, dont nous reparlerons maintes et maintes fois. En attaque ? Meh, quel incroyable plaisir. Toucher de velours, systématiquement le bon choix, la vision 360 degrés pour lâcher du gros caviar la plupart du temps après avoir fixé tout l’Arizona sur un drive, et au final une masterclass autant dans les chiffres que dans le ressenti.

27 points, 4 rebonds, 13 passes, 3 steals, 1 contre, à 12/20 au tir dont 3/6 du parking, tout en ne perdant que deux ballons en 42 minutes, fallait nous dire que le Point God avait des dreads et un bandeau sur la tête. Une démo de 4o minutes donc, et ces cent dernières secondes au paradis, qui symbolisent parfaitement son match. Un ballon arraché à 20 secondes de la fin après avoir lâché CP3 pour aller aider sur Devin Booker, interception, regard à l’horizon et passe lobée pour un Giannis qui termine ça de manière acrobatique avec la faute. Tu mènes d’un point, tu tentes une dinguerie, tu là réussit, dans le money time du Game 5 d’une série à 2-2, autrement dit le boug est passé de potentielle cible des fans à héros local en une fraction de seconde et l’issue est on ne peut plus méritée.

Le match de sa vie, compte tenu le contenu, rime riche, compte tenu le timing. Please, ne mettez plus jamais les noms d’Eric Bledsoe et de Jrue Holiday dans la même phrase, le premier a logiquement perdu sa place au profit de Kira Lewis Jr. dans une équipe du ventre mou, le second vient peut-être d’offrir un bout de bague aux Milwaukee Bucks.


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