Officiel, les Suns disputeront les Finales NBA 2021 : blessures, pas blessures, cette saison est folle et la récompense est archi-méritée
Le 01 juil. 2021 à 07:13 par Giovanni Marriette
Alors celle-là… il fallait se lever de bonne heure pour la prévoir. Les Phoenix Suns, bon sang, institution de NBA mais institution mise à mal par une décennie de défaites et en galère pour redécoller, les Phoenix Suns sont donc de retour en NBA, 28 ans après leurs dernières Finales, 28 ans après Charles Barkley. Est-ce que c’est complètement dingue ? Evidemment. Est-ce que c’est une surprise ? Eh bien pas tant que ça.
Peut-être bien qu’en décembre dernier personne ne misait un kopeck sur une présence en Finale, mais aujourd’hui tout le monde s’accorde à dire, du moins les gens ayant les yeux en face des trous, que cette équipe mérite à 200% sa place en Finales. Les Lakers sans Anthony Davis ? Les Nuggets sans Jamal Murray ? Les Clippers sans Kawhi Leonard ? Life is life, lala lalala, les Suns ont saisi leur chance et ils l’ont broyée dans leurs immenses paluches de contenders. 51 victoires en régulière, à quelques alley-oops seulement de la première place du Jazz, et un exercice qui aura vu naître celui qui fait désormais officiellement partie des superstars de la Ligue : Devin Booker, formé de manière incroyable par celui qui fait désormais officiellement partie des tous meilleurs joueurs… de l’histoire, Monsieur Christopher Paul, né le 6 mai 1985 à Winston-Salem, Caroline du Nord.
Une base arrière historique donc à l’échelle de la franchise, et un merveilleux architecte, Monty Williams, qui aura su tirer les fils à la perfection pour faire exploser le meilleur d’un roster déjà bâti pour le haut niveau. Le genre de roster dans lequel on ne fait pas jouer un lottery pick, le genre de roster dans lequel les soldats Langston Galloway ou E’twaun Moore ne sont que de faire-valoir, le genre de roster duquel on peut aisément faire un ressortir un véritable starting ten, interchangeable à souhait grâce aux qualités de chacun. Chris Paul et Devin Booker évidemment, Deandre Ayton bien sûr, mais également les hommes à tout faire Jae Crowder, Mikal Bridges ou Torrey Craig, les étincelles Cameron Payne, Cameron Johnson, Cameron Diaz ou James Cameron, la force tranquille Dario Saric, les snipers ponctuels Abdel Nader, Frank Kaminsky ou Jevon Carter, bref un organigramme complet et surtout complémentaire, peut-être même le plus dense de toute la Ligue.
A l’arrivée un exercice réussi, de A à Y, en attendant le Z la semaine prochaine face aux Bucks ou aux Hawks, mon dieu mais quelle phrase bizarre. Les Playoffs des Suns sont pour l’instant un chef d’œuvre de réussite, de gestion, ils nous ont offert quelques suées incroyables (Devin Booker face aux Lakers, Devin Booker au Game 1 face aux Clippers, Deandre Ayton et sa domination, Chris Paul Game 4 vs Nuggets, Chris Paul Game 6 vs Nuggets mamma), et rien n’indique que le spectacle soit terminé dans l’Arizona bien au contraire.
Chris Paul a 36 piges mais semble en avoir 25, Devin Booker a le nez fracassé mais y voit toujours de plus en plus clair, et plus les jours passent plus le squad de Monty Williams s’apparente à un giga rouleau-compresseur. Comme après leur série face aux Lakers, comme après leur série face aux Nuggets, les Suns ont désormais quelques jours tranquilles devant, eux pour chiller devant la fin de la finale de la Conférence Est et ainsi se préparer au plus grand défi de leur vie. Car c’est bien ça dont il s’agit, mettre la cerise sur le gâteau déjà délicieux de cette saison 2020-21 et, très franchement, on veut bien y goûter aussi.