Atlanta refuse de plier : victoire au Game 4 sans Trae Young et égalisation à 2-2, décidément ces Hawks ont de la ressource

Le 30 juin 2021 à 05:58 par Giovanni Marriette

On le pressentait et la breaking n’en fut finalement pas vraiment une : Trae Young n’a pas joué ce Game 4, pour récupérer au mieux se sa douleur au pied droit contracté lors du dernier match. Dans ces conditions difficile pour les Hawks d’espérer mieux qu’un succès acquis à la force du désespoir, à l’huile de coude, grâce à la puissance d’un Genkidama improvisé à la State Farm Arena. Ding ding ding, qu’elle est belle cette NBA.

Incroyables Hawks, incroyables Hawks qui ne lâcheront décidément jamais rien. Confrontés à une explosion de hype face aux Knicks au premier tour, Trae Young et ses potes s’étaient chargés de calmer de manière virile et pleine de trashtalking la bonne humeur new-yorkaise. Jetés dans la gueule du loup Embiid et de sa meute de favoris, nos pioupious avaient ensuite jeté un froid à Bookmaker Land en allant décrocher un Game 7 phénoménal en Pennsylvanie.

Leçon retenue ? Pas tout à fait, car à 1-2 en Finale de Conférence face à des Bucks globalement mieux armés et privés de Trae Young pour le Game 4, les joueurs de Nate McMillan avaient tout de la victime expiatoire, du groupe dont on dirait rapidement que de toute façon la saison est déjà réussie. Et bien vous savez quoi ? Les Hawks ont – une nouvelle fois – déjoué les pronostics, on devrait pourtant commencer à ne plus s’étonner. Pas de Trae Young pas de problème, ou plutôt pas de Trae Young mais des solutions, à commencer par son remplaçant “poste pour poste” : Lou Williams. Peu en vue cette saison depuis son arrivée from Los Angeles (10 points à 39% au tir), el famoso Loulou n’attendait que ce fameux Lou Game, celui lors duquel son expérience des Playoffs et son expérience tout court feraient mouche. Titulaire en l’absence d’Ice Trae, Lou Will a finalement fait mieux que ça, en rendant une copie quasi-parfaite, à peine tâchée par quelques dernières minutes difficiles passées dans la poche d’un Jrue Holiday à la bourre. Pour le reste ? The show must go on, même à 34 ans. 21 points, 5 rebonds et 8 passes, à 7/8 au tir dont 2/3 de sa garçonnière et 7/8 aux lancers. You said propre ? Hell yeah. Du Lou Will dans le texte mais sans gâchis aucun, à la fois via un poignet toujours aussi chaud mais également grâce à une intelligence bienvenue sur pick and roll, si bien que Clint Capela n’a peut-être même pas remarqué que le passeur n’était pas le même que d’habitude.

Lou Williams en leader donc, mais c’est évidemment toute l’équipe d’Atlanta qui mérite d’être portée aux nues ce matin. Bogdan Bogdanovic ? Bonne nouvelle pour la fanbase des Faucons puisque le sniper ne semble plus vraiment gêné par sa blessure, mauvaise nouvelle pour les ficelles car BogBog est donc officiellement de retour. Kevin Huerter ? Maladroit de loin mais tellement utile dès lors qu’il est sur le terrain. Clint Capela ? Pas le plus en vue en première mi-temps mais aux premières loges quand il fallut fermer la boutique en deuxième, satanée belle semaine pour le sport suisse. Puis Danilo Gallinari, pas en veine non plus avec son tir mais pas le dernier pour apporter son expérience et son vice, John Collins… lui aussi maladroit (à écrire ce papier on dirait que personne n’a scoré enfin bref) mais terriblement hustlin’ donc essentiel, Kris Dunn et sa dizaine de minutes pleine de vie en défense et, last but not the least, le revenant Cam Reddish, sourire aux lèvres pendant 23 minutes, utile en attaque et incroyable en défense, le genre de piston qui manquait aux Hawks après la blessure de De’Andre Hunter. Un ensemble plein d’envie, c’est ce qu’il fallait pour ce match quasi-éliminatoire, et en face des Bucks qui ont donc passé l’une des pires soirées de leur saison, forcément.

Parce qu’il y a soirée de merde et soirée de merde. Une soirée de merde ? C’est ce genre de match dans lequel rien ne va, dans lequel Giannis Antetokounmpo collectionne les air-balls au lancer, lors duquel Khris Middleton et globalement l’ensemble des snipers du Wisconsin ont le fusil enrayé, lors duquel l’envie n’y est pas, tout simplement. Mais une vraie soirée de merde, c’est surtout celle qui voit une équipe revenir la rage au ventre des vestiaires, donner l’impression qu’elle va faire le taf, en patron, mais c’est celle qui subit dans un silence assourdissant et respectueux la chute trop lourde de Giannis, dont le genou gauche semble avoir pris un sacré coup de jus sur un appui violent après une lutte au rebond. Giannis au sol, hurlant puis grimaçant, rentrant finalement aux vestiaires sans aide mais dont le match s’arrêtera évidemment à sa 24ème minute avant des examens qui auront lieu dans quelques heures. Difficile de se relever de ce genre de coup dur, et derrière le mot d’ordre semble assez clair : vite, qu’on en finisse, et finger crossed pour le Freak.

Au final le score est anodin, 112-88, mais c’est un tiercé d’information qui fait la Une. 1) Giannis Antetokounmpo est sur le flanc et l’humeur n’est pas à la sérénité, 2) quid de Trae Young qui, lui, devrait logiquement être en short demain soir pour un monstrueux Game 5 et 3) rendons à César ce qui est à César : ces Hawks sont incroyables, soir après soir, et la story est peut-être loin d’être terminée. Quelle série, quelle équipe, quels Playoffs, quel sport.