Bleu, blanc, rouge, je suis Rudy le Français, Rudy le Français : et oui, c’est moi, c’est Rudy, Rudy Gobert !
Le 10 juin 2021 à 08:51 par Giovanni Marriette
En décrochant cette nuit son troisième trophée de Defensive Player Of the Year, Rudy Gobert a passé un pallier supplémentaire. Dans sa carrière évidemment, le CV commençant à être plus rempli qu’une immense partie de ses camarades, mais également dans l’inconscient de la communauté NBA. Après Tony Parker et son trophée de MVP des Finales, Boris Diaw MIP en 2006 et Joakim Noah DPOY en 2014, quelques mots évidemment bien réducteurs pour évoquer la carrière des trois loulous cités, voici donc que Rudy Gobert s’inscrit définitivement comme l’un des étendards all-time du basket français outre-Atlantique. Allez, zoom sur ce qui fait la beauté et la renommée de la France chez nos cousins cainri, et Rudy monte de plus en plus dans le classement.
Il est arrivé comme un Rudy Fildefer, sorti tout droit de Mauges qui ne résonnaient pas des masses dans l’esprit américain, malgré les Rigaudeau, De Colo, Killiano ou encore Séraphino passé en leurs temps dans l’Ouest de la France. Puis Rudy Fildefer est devenu Rudy Gobert, Rudy Gobeur. 6 565 rebonds et 1 298 crêpes Suzette depuis sa Draft, et Rudy fait désormais partie des grands, des très grands, en compagnie de légendes Hall Of Famées ou qui le seront tout bientôt. Hum hum. La France au sommet donc, et une nouvelle raison pour les Américains de considérer l’Hexagone comme une terre pleine de merveilles, ces derniers pouvant rajouter aujourd’hui Rudy à la liste des clichés vendeurs qui font de notre beau pays l’un des plus fantasmé de l’autre côté de l’océan.
La Vie en Rose d’Edith Piaf, la place du Tertre, le vin, Alain Delon, la Tour Eiffel, un béret, Roland-Garros, les escargots, Rudy Gobert. Brigitte Bardot avant la tempête, les calanques de Piane, Michel Drucker (non), l’Elysée, Zinédine Zidane, Mireille Mathieu, les Châteaux de la Loire, le camembert, Rudy Gobert. Napoléon, les falaises d’Etretat, Jeanne D’Arc vite fait, Marguerite d’Autriche, le Général De Gaulle, Andrew Albicy, K-Maro, le Fort Boyard, Rudy Gobert. Jean-Paul Gaultier, “rendez-vous”, la baguette pas trop cuite, la pétanque, Louis XIV, la Dune du Pilat, Nabilla, les gariguettes, Rudy Gobert.
Rudy Gobert.
Oui, Rudy Gobert représente donc une nouvelle ligne de la collection la classe à la Française, de ces choses parfois pas très classes d’ailleurs mais de ces choses, surtout, qui font de la France un vrai terroir magique. Un énorme big up Rudy, un énorme big up car ce n’était pas gagné, dans une NBA pas toujours respectueuse des joueurs de l’ombre, des joueurs pas forcément à l’aise pour mettre un panier dans le ballon ou le contraire enfin bref. Le futur maire de Saint-Quentin a dépassé ça, il n’a pas forcément taffé de night session avec Chip Engeland ou Vassili Zaïtsev mais ça ne l’a donc pas empêché de devenir l’un des joyaux de la Grande Ligue, à défaut d’être un joyau de la couronne puisque l’on rappelle que la France est peut-être le pays dans lequel Rudy Gobert trouve le plus de gens pour contester son talent. Quel beau pays hein.
Pour conclure ces quelques lignes ? Ces quelques lignes pas vraiment essentielles pour faire avancer le schmilblick mais assez utiles au bien-être de son auteur ? Disons que Rudy Gobert a désormais réussi là où tant d’autres ont échoué, disons que Rudy Gobert a aujourd’hui validé son “American Dream”, disons qu’il l’a même validé “puissance 3”. Après Giannis le MVP au carré voici Rudy le DPOY au cube, et si vous répétez très vite DPOY au cube vous ressemblerez à un enfant qui essaie de prononcer “diplodocus”. Décidément ça part dans tous les sens, ça doit vouloir dire qu’il est l’heure de la sieste.