Les Mavericks braquent le Staples Center : Luka Doncic facile, les Clippers dociles, et ça fait uno – cero pour Dallas
Le 23 mai 2021 à 02:22 par Arthur Baudin
Bin il était génial, ce match. Après une partie aussi haletante que disputée, les Mavericks sont repartis du Staples Center avec la crémière, le beurre et le cul de Tyronn Lue. De quoi magnifiquement lancer une série qui – finalement – n’a rien promis à personne. Débrief ? Débrief.
La jolie boxscore maison, c’est par ici
Bis repetita. Nous l’avions quitté l’été dernier, nous la retrouvons cette nuit. Bien que l’édition 2019-20 de ce Clippers – Mavericks ait tourné en faveur des promeneurs d’Hollywood Boulevard, il est un suspens légèrement plus intense cette année. Primo, les Texans sont des baroudeurs et les Josh Richardson, Tim Hardaway Jr. et autre Dorian Finney-Smith peuvent se montrer impétueux. En orbite autour d’un Slovène plutôt bon basketteur, ces garçons devront faire preuve d’une synchro incroyable dans leurs performances s’ils veulent fumer du Clippers. Difficile, mais impossible n’est pas Dallas. Seuls DeMarcus Cousins (Los Angeles) et J.J. Redick (Dallas) squattent les bancs de l’infirmerie. Les échauffements se terminent, l’entre-deux se prépare, la hype est au summum. Allez, les Mavericks prennent instantanément les rênes du match avec un 17-6 en à peine six minutes de jeu. C’est du grand sale, et tout le collectif texan participe. De Kristaps Porzingis et ses bombes du parking à Dorian Finney-Smith et son pétard en transition, « le Brésil joue en blanc ce soir ! ». On apprécie les réponses de Kawhi Leonard qui – trop esseulé – fait le boulot de douze mais ne touche qu’un salaire. La grosse main permet aux Clippers de garder le contact devant un Luka Doncic cro fortiche. Le Slovène passe, rythme, mélange et squash de l’Angelino comme il engloutit la saucisse d’une bonne choucroute hivernale. À l’entracte ? 21 points, 6 assists, 4 rebonds, 1 interception et 1 contre dans la cave du Slovène. On se dirige tout droit vers un joli millésime pour le crack de 22 piges qui cumule les perlouzes de loin. Et puis, rien ne va plus pour Tyronn Lue dont l’organisation repose sur l’adresse de Rajon Rondo et des floaters de Pat Beverley. On se voit en seconde période pour le poster de Yogi Ferrell. L’écart n’est pas tronçonné, mais il aurait pu l’être (Los Angeles Clippers 55 – 60 Dallas Mavericks).
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Le troisième quart-temps tient en six mots et vingt lettres : « Luka Magic is a bad bi*** ». La Slovènerie s’empare de cette rencontre où les mesquineries pleuvent depuis le parking : du gros tir primé, une arrogance camouflée et des changements de rythme que même le cœur d’un retraité n’a pas l’habitude de faire. Comme pour le premier affrontement de la soirée entre Heat et Bucks, la deuxième période se déroule à Verdun dans des tranchées profondes de douze mètres. Une équipe donne un coup, la deuxième le rend dans la seconde. Les Clippers prennent le lead, Dallas rassoit sa domination. La salle tremble quand Kawhi Leonard – en contre – place Maxi Kleber sous un poster aussi énergique qu’embarrassant. Ni une, le Klaw célèbre un demi-millième de seconde puis assure le retour défensif. Sérieux, vous avez dit ? Plein d’ambitions, Josh Richardson clôt le troisième quart-temps avec un lay-up tout en body control. Is it art ? Yeah, oui finque. On apprécie les dernières douze minutes de Batum the Battalion qui – dans un fauteuil triple bombage velours – claque les Mavericks depuis l’aile. Ses baloches sont tricolores et tout un pays se lève quand il feinte Luka Doncic pour déclencher un second tir de loin. Le résultat n’est pas conforme aux attentes mais nous sommes passés à deux doigts d’un troisième France 98 sur les Champs. Ceci dit, on vous détaille pas le bordel que ça doit être sur la Place Preseren de Ljubljana avec ce cinquième 3-points de suite pour Louka Magic. À trois minutes du terme, Paul George égalise avec un mi-distance contraire à sa performance : tout en propreté. Problème pour les Clippers, Luka Doncic refroidit mais ses lieutenants prennent le relais. Le fin Dorian Finney-Smith sort la brouette et clôt les débats à une minute du terme depuis les sept mètres. La bande de Kawhi Leonard ne reviendra pas, étouffée par le fighting spirit des Texans. Bravissimo au grassouillet des Balkans qui pose 31 points, 10 rebonds et 11 assists à 46% au tir dont 5/11 à 3-points. Quoi ? Le premier joueur de l’histoire à envoyer trois triple-doubles sur ses sept premiers matchs de Playoffs ? Vraiment ? Sans déconner, Louka.
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À l’image du dernier dunk de Kristaps Porzingis, la copie rendue par Dallas est électrique. On a vu un peu de trashtalking (Maxi Kleber to Kawhi Leonard) et des petits gars qui n’ont rien lâché devant l’armada offensive des Clippers. Rendez-vous lundi soir pour l’épisode 2 d’une série, dont rien n’est joué !