Jrue Holiday estime que c’est lui le DPOY, chaque saison : cool, s’il vote ça lui fera donc… une voix

Le 13 mai 2021 à 15:06 par Nicolas Meichel

jrue holiday Bucks
Source image : YouTube

Alors que la saison régulière est sur le point de toucher à sa fin, les débats concernant les différents trophées individuels battent leur plein en ce moment. Et pour celui de Défenseur de l’Année (DPOY), deux noms ressortent très souvent, à savoir Rudy Gobert et Ben Simmons. Mais pour Jrue Holiday, celui qui mérite de l’emporter joue à Milwaukee et se nomme… Jrue Holiday.

On le dit souvent, et les joueurs le disent souvent aussi : Jrue Holiday est l’un des joueurs les plus sous-estimés de la NBA. Et cela ne date pas d’hier. Meneur hyper solide capable de tourner en 20 points – 6 passes tout en défendant les meilleurs scoreurs adverses, le meneur des Bucks fait partie de ces two-way players que n’importe quelle équipe aimerait avoir dans son effectif. Si les Daims ont lâché un gros capital Draft (en plus d’Eric Bledsoe et George Hill) pour l’acquérir il y a quelques mois et espérer convaincre Giannis Antatokounmpo de prolonger à Milwaukee, ce n’est pas par hasard. Car c’est le genre de mec qui peut aider une franchise à franchir un cap. Cependant, malgré tout ça, Jrue Holiday a tendance à rester dans l’ombre. Il le dit lui-même, il ne recherche pas la lumière :

“Je fais profil bas, je n’ai pas besoin de beaucoup d’attention. Je ne suis pas un trashtalker, je ne fais pas beaucoup de bruit. C’est un peu comme une opération commerciale. Je vais sur le terrain pour faire mon job, et une fois qu’il est fait, je rentre pour prendre du bon temps avec ma famille. Mais je ne suis pas populaire, et je suis OK avec ça. Je ne veux pas être populaire.”

Jrue Holiday, via Chris Haynes de Yahoo Sports

Une approche tout à fait louable, mais qui joue sans doute contre lui dans la course au titre de Défenseur de l’Année. On le sait, pour gagner un trophée individuel, la discrétion n’aide pas forcément. Il faut non seulement être performant et marquer les esprits, mais c’est important aussi d’être flashy et d’avoir un peu de hype, ce qui n’est pas forcément évident quand on évolue à Milwaukee. Alors du coup, si les “spécialistes” ne parlent pas beaucoup de Jrue Holiday, le meneur des Bucks s’en charge.

“Je pense être le Défenseur de l’Année chaque saison. Je ne plaisante pas par rapport à ça. C’est mon opinion, d’autres personnes possèdent une opinion différente et pensent probablement que je suis fou. Mais je pense que peu de joueurs sont capables de faire ce que je fais défensivement, pour être honnête.”

Voilà qui est dit. Si Jrue Holiday n’est pas le plus grand avec son 1m91, il est l’un des joueurs les plus solides physiquement de la NBA (93 kilos). Un joli gabarit qui lui permet de mener la vie dure aux meneurs et arrières d’en face, mais aussi de défendre des mecs du frontcourt. Dans une Ligue qui appartient plus que jamais aux joueurs de périmètre et où les postes sont de moins en moins définis, la polyvalence de Jrue Holiday est un excellent argument pour son dossier. Car contrairement à des pivots qui défendent avant tout leur raquette comme au bon vieux temps mais qui peuvent se retrouver en difficulté face à une attaque small ball (jusqu’à se retrouver sur le banc), Holiday peut peser face à tous les styles d’attaque. Vous ajoutez à ça un gros QI basket en défense, des fondamentaux très solides et une belle capacité d’anticipation (1,7 interception encore cette année, 0,6 contre), et vous obtenez le complete package, avec la daronne et tout ce que vous voulez.

“Si vous êtes le meilleur défenseur sur le terrain, pourquoi est-ce qu’on vous sortirait ? Pour moi, cela n’a aucun sens d’avoir le meilleur défenseur sur le banc. […] Voilà ce que j’ai à dire : si un coach doit choisir cinq défenseurs pour combattre un petit lineup ou même un grand, selon moi, je vais être sur le terrain. […] Je défends les postes de 1 à 4, et parfois 5. Défensivement, j’ai déjà tout fait. C’est pour cela que je mérite d’être dans la discussion chaque année.”

All-Star seulement une fois dans sa carrière et nommé à peine à deux reprises dans une NBA All-Defensive Team, Jrue Holiday estime qu’il mérite plus de reconnaissance, et c’est difficile d’être en désaccord avec lui. Cependant, sans lui manquer de respect, si on devait voter aujourd’hui pour le DPOY, on voterait pour notre Rudy Gobert national. Pas parce qu’il défend le drapeau, tout simplement parce que son impact sur la défense du Jazz est énorme. 

Source texte : Yahoo Sports


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