Les Wolves préfèrent avancer plutôt que tanker : bilan positif depuis le retour de D’Angelo Russell, de quoi espérer pour la suite ?

Le 29 avr. 2021 à 16:30 par Nicolas Meichel

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Vainqueurs de cinq de leurs sept derniers matchs, les Wolves sont en train de terminer leur saison ratée sur une note positive. Si Minnesota aurait pu tranquillement laisser couler en vue de la Draft à venir, Chris Finch et ses hommes préfèrent profiter de la fin de saison et du retour de D’Angelo Russell pour tenter d’avancer dans la bonne direction.

Treize matchs, sept victoires, six défaites. Voici le bilan des Wolves depuis que D’Angelo Russell a rechaussé les sneakers après son long passage à l’infirmerie. Les Wolves restent notamment sur trois succès d’affilée, dont deux contre le Jazz d’Utah, qui est juste le leader de la NBA à l’heure actuelle. C’est une grande première cette saison, une saison marquée par des résultats catastrophiques et d’innombrables absences. 30 matchs manqués pour DLo, 22 pour Karl-Anthony Towns, 26 pour Malik Beasley, ça fait quand même beaucoup, et les Wolves ont très vite chuté dans les profondeurs de l’Ouest alors qu’ils possédaient quelques ambitions avant le début des hostilités. La saison de Minnesota a été tellement triste, les Loups ont été tellement apathiques qu’on a tendance à oublier que l’équipe n’a jamais vraiment pu évoluer à son plein potentiel. Mais aujourd’hui, les Wolves montrent des signes de vie sous l’impulsion de Chris Finch, le nouveau coach qui a pris la place de Ryan Saunders, viré le 21 février dernier. Clairement, pour lui, cette fin de saison doit servir à construire des bases solides pour l’avenir. Vu le classement actuel de Minnesota (14e à l’Ouest avec 19 victoires pour 44 défaites), sortir le tank est tentant pour augmenter ses chances de récupérer le meilleur spot possible à la prochaine Draft, d’autant plus que la classe 2021 s’annonce particulièrement séduisante. Sauf que Finch n’est pas du tout dans ce délire-là. Maintenant que les Loups sont en bonne santé, c’est le moment de bosser ensemble afin d’essayer de trouver un bon équilibre et des vrais automatismes.

Parce qu’il y a du talent dans ce groupe, surtout quand tout le monde est opérationnel. Comme mentionné par le Star Tribune, les Wolves possèdent un bilan de neuf victoires pour six défaites quand Towns et Russell jouent ensemble cette saison. L’échantillon est faible, mais prometteur. Et ce qu’on voit actuellement est plutôt sympa, avec notamment un DLo qui revient bien en sortie de banc. Tournant à quasiment 20 points et plus de 5 passes de moyenne en seulement 26 minutes depuis son retour, à 47% au tir dont 42% du parking et 87% depuis la ligne des lancers-francs, Russell préchauffe après quasiment deux mois sur la touche suite à une petite opération du genou. Ce rôle de sixième homme lui va d’ailleurs si bien qu’on se demande si les Wolves ne devraient pas poursuivre dans cette voie-là. D’après de récents propos de Finch, le plan était de faire revenir DLo doucement en l’intégrant dans un premier temps à la second unit et en limitant ces minutes, avant de le remettre dans le cinq. Mais honnêtement, quand on le voit apporter des coups de boost en sortie de banc tout en se montrant décisif dans le money time, on se dit que les Loups ont peut-être trouvé une formule qui marche car dans le même temps, Ricky Rubio peut assurer la mène en tant que titu (avec ce qui lui reste dans les chaussettes) et semble plus complémentaire avec un freak athlétique comme Anthony Edwards. Ce dernier, en course pour le titre de Rookie de l’Année, tourne à quasiment 23 points de moyenne depuis le All-Star Break aux côtés de Karl-Anthony Towns, qui enchaîne lui les matchs en 25 points – 12 rebonds.

What a night for D'Angelo Russell in the @Timberwolves W!

❄️ 27 PTS
❄️ 7 3PM, 12 AST
❄️ Game-winning bucket pic.twitter.com/fRXVeR9E4G

— NBA (@NBA) April 27, 2021

Il y a une dizaine de jours, le coach Chris Finch avait justement parlé de l’équilibre résultant de la présence de D’Angelo Russell au sein de la second unit.

“D’une manière générale, la second unit a été vraiment bonne, et DLo est l’une des raisons à cela. Il peut créer dans un lineup un peu plus défensif qui est capable de provoquer des stops pour ensuite nous permettre de courir, et de faire des choses qui lui sont bénéfiques et qui sont bénéfiques aux autres.”

Le starting lineup actuellement utilisé par les Wolves, composé de Ricky Rubio, Anthony Edwards, Josh Okogie, Jaden McDaniels et Karl-Anthony Towns possède un net rating très légèrement positif (+0,4), avec une efficacité offensive de 107,3 points marqués pour 100 possessions contre 106,9 points encaissés. Offensivement c’est pas la folie, mais en défense c’est vraiment solide. KAT a progressé à ce niveau-là, Okogie est reconnu pour ses qualités défensives, et McDaniels fait déjà tourner les têtes dans ce secteur alors qu’il n’est qu’un rookie. Intégrer Russell au cinq ferait du bien en attaque mais quand on connaît les faiblesses du bonhomme dans sa propre moitié de terrain, on se dit que c’est peut-être pas plus mal s’il affronte les remplaçants adverses au lieu des meilleurs guards de la NBA. Et puis le banc des Wolves a besoin de son apport au scoring. Ce n’est pas Ricky Rubio qui va apporter de la folie en sortie de banc hein. Après, il ne faut jamais oublier que quand vous payez un joueur quasiment 30 millions de dollars la saison, c’est rarement pour le faire sortir du banc. Un joueur qui a en plus été récupéré dans le cadre d’un trade qui a envoyé un choix de premier tour de Draft 2021 aux Warriors (protégé Top-3, sinon ça bascule en 2022 sans protection).

Chris Finch devra trouver la meilleure recette pour maximiser les qualités de son groupe et mettre en place une vraie identité. Les matchs de cette fin de saison servent en quelque sorte de répétition pour le coach des Wolves. Bien évidemment, beaucoup de choses peuvent changer d’ici à l’année prochaine, mais c’est important de poser de bonnes bases afin de réussir son départ en 2021-22. 


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