Les Celtics en craquage total : défaite honteuse face au Thunder, pas vraiment digne d’une équipe qui vise les Playoffs
Le 28 avr. 2021 à 04:37 par Giovanni Marriette
Même sans Jayson Tatum, même sans Kemba Walker, même sans l’esprit de Paul Pierce qui part peu à peu en fumée… ce match se devait d’être une formalité. Suffisamment de talent à dispo, et en face, oh, l’un des plus beaux tanks vus ces dernières saisons, une équipe nous surprenant chaque soir en nous sortant des jardiniers ou des frigoristes pour compléter leur roster et assurer ainsi une défaite de plus. Sauf que rien ne s’est passé comme prévu, genre vraiment rien.
La boxscore de la bouillie verte c’est juste ici
Après trois défaites en quatre matchs consécutives pourtant à une belle série victorieuse, les Celtics se devaient d’assurer le coup cette nuit, dans un match qui fait partie de ceux qui vous sont logiquement donnés en fin de saison. La dernière victoire du Thunder ? Le 1er avril dernier – ça ne s’invente pas – face aux Raptors, la seule victoire des hommes de Mark Daigneault lors des… 18 derniers matchs. Un début de saison excitant à OKC mais le mode tanking clairement enclenché depuis, parce qu’il y a un Cade Cunningham à aller chercher, parce qu’il y a 72 tours de Draft à utiliser au mieux. Pas vraiment de doutes donc hier pour Boston, qui laissait d’ailleurs au repos – un peu forcé – Jayson Tatum, Kemba Walker et Robert Williams III, pas vraiment de doutes et un match à gagner au plus vite pour pouvoir se projeter sur le suivant.
Oui mais non.
Oui mais non car CE match, c’est le match que le Thunder avait décidé de jouer, comme pour se prouver que le basket existait encore à Oklahoma City. CE match ? C’est également l’un de ces matchs que les Celtics allaient prendre à la légère, et le mélange de tout ça donnera finalement un résultat qui fera peut-être date dans la saison des hommes de Brad Stevens, lorsqu’il faudra se remémorer les pires moments d’un exercice jusque-là bien compliqué. Exit des critiques l’abattage en attaque du duo Jaylen Brown / Payton Pritchard, les deux hommes ayant tout donné hier pour éviter la honte suprême, mais pour le reste… Pfiou. Evan Fournier titularisé mais toujours pas en phase avec son tir, Marcus Smart en phase avec son tir mais son tir de 2015, mais surtout une défense aux abonnés absents et une envie partie avec la défense, entre Palavas et la Grande Motte peut-être, préférant s’enfiler des glaces au goût un peu trop commercial plutôt que de gérer une bande de rookies mal dégrossis. Ce Thunder saisira en tout cas l’occasion de briller, elles sont trop rares, et ainsi Isaiah Roby, Aleksej Pokusevski ou encore Theo Maledon en toute fin de match permettront à leur franchise de souffler cinq minutes, pendant que les vétérans (les sophomores donc) Luguentz Dort et Darius Bazley se chargeaient de jouer les leaders victorieux. Jaylen Brown, Payton Pritchard et Luke Kornet, tiercé dans l’ordre des joueurs concernés hier soir à Boston, et l’on se dit finalement que la victoire est certes honteuse pour une équipe aux aspirations printanières mais qu’elle est aussi tout autant méritée pour des petits gars qui collectionnent les branlées soir après soir depuis un mois et pour qui un peu de lumière ne fait pas de mal en cette fin de mois d’avril.
Les Celtics ? Une belle occasion offerte mais ratée de se rapprocher du duo Knicks / Hawks et ainsi de la quatrième place à l’Est qui, soit dit en passant, n’est pas la Lune non plus. A l’arrivée c’est donc plutôt le Heat qui se frotte les mains puisqu’en cas de succès ce soir face aux Spurs c’est bien Miami qui s’emparera de la sixième place tandis que Boston glissera dans “les places play-in”, une place qui est peut-être bien… la leur cette saison. Bah ouais, le constat peut paraitre terrible, mais sommes-nous seulement si loin de la vérité ? La Vérité en tout cas, lui, est désormais bien loin de tout ça.