Victoire de Washington face aux Warriors : la vie est belle quand Stephen Curry redevient humain et quand Andrew Wiggins rate des lay-ups

Le 22 avr. 2021 à 04:50 par Giovanni Marriette

Andrew Wiggins 9 juin 2021
Source image : YouTube

La planète basket attendait une nouvelle mixtape du chef Curry après une première vingtaine d’avril tout bonnement fabuleuse, mais ce soir aura été un match sans, parce que ça arrive même au meilleur. Parfait pour des Wizards qui ont su saisir l’occasion, profitant également de la clutchitude négative d’Andrew Wiggins pour l’emporter et ainsi récupérer une précieuse dixième place à l’Est. Les calculs sont bons Kevin.

La boxscore du Wiggins game, c’est juste ici

Deux belles dynamiques s’affrontaient cette nuit dans la capitale fédérale, avec d’un côté des Warriors forts d’une belle série de cinq succès en sept matchs et portés par un pharaonique Stephen Curry, et de l’autre des Wizards sur une belle série également de cinq succès de rang et drivés pour leur part par un Bradley Beal de nouveau saignant et un Russell Westbrook sous amphet’ et à la poursuite des records les plus fous. Juste assez pour nous hyper bien comme il faut, et au final le jeu en valait la chandelle même si le contenu n’aura pas forcément été… celui auquel on s’attendait.

Ce qu’il faut retenir de ce match ? Déjà que chaque extraterrestre à sa part d’humain, et que cette nuit Stephen Curry a exceptionnellement ralenti la cadence. Ralenti la cadence pour ne pas dire envoyer des seaux de saucisses toute la nuit, avec un 7/25 (2/14 du parking) auquel on n’était plus vraiment habitué. Une contre-performance qui aura poussé des héros inhabituels à se mettre en sel, et à ce petit jeu-là ce sont Kent Bazemore, Kelly Oubre Jr. et ce bougre de Jordan Poole qui auront su tiré leur épingle du jeu pour prouver que les Warriors ne sont juste l’équipe de Stephen Curry. Sauf que… beh si, les Warriors sont juste l’équipe de Stephen Curry, car en l’absence d’adresse de l’habituel incendiaire de la Baie, les hommes de Steve Kerr auront logiquement eu toutes les peines du monde à se défaire d’une équipe qui, mine de rien, monte en régime à l’approche de Playoffs redevenus un objectif.

L’une des raisons de cette belle forme actuelle à Washington ? L’addition récente de Daniel Gafford, aussi à l’aise dans les systèmes de Scott Brooks la raquette des Wizards que ses yeux sont clairs, aussi incisifs des deux côtés du terrain que ses bras sont longs. Encore une grosse sortie cette nuit pour Gars Fort (19 points, 10 rebonds et 3 contres en sortie de banc), une sale nouvelle par contre pour les Sorciers car Deni Avdija ne matraquera le tibia et a donc déjà terminé sa saison mais malgré tout des sourires et… une victoire qui lui est ce matin dédiée. Oui car les Wizards ont bel et bien gagné ce match, leur sixième de suite, grâce à un match plein de leur boulimique de service Bradley Beal (29 points), grâce à une nouvelle performance lunaire de leur meneur de jeu (14 points, 20 rebonds, 10 passes et 9 balles perdues pour Russell Westbrook) mais, surtout, grâce à ce gentil garçon qu’est Andrew Wiggins, réceptionnaire d’un cadeau sympa mais… bien incapable de l’ouvrir. Une remise en jeu honteuse de Westbrook à +2 et une douzaine de secondes au chrono, une interception des Warriors et donc ce lay-up raté par Andrew Softins, qui brisera ainsi les rêves de braquo des Dubs alors même que leur plus beau voleur n’était pas dans son assiette.

Un jour sans pour Stephen Curry, une jour comme un autre pour Andrew Wiggins, un jour terrible pour Deni Avdija, et une victoire essentielle en tout cas pour des Wizards qui chipent par la même occasion la dixième place qualificative pour le play-in à des Bulls une fois de plus assez honteux face à Cleveland. Dernière ligne droite let’s go, et quelque chose nous dit que ces Wizards ont une belle pointe de vitesse.


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