Houston enchaîne une huitième défaite consécutive : les Bulls se sont amusés, dans une raquette défendue façon Capitole
Le 23 févr. 2021 à 05:29 par Arthur Baudin
Huit. C’est fait, le nombre de défaites consécutives des Rockets s’élève désormais à huit. Les Texans ont une nouvelle fois pris le bouillon dans une rencontre à sens unique et dirigée par la raquette de Chicago. Vingt. Oui, l’écart est important et traduit un niveau bien en deçà de celui attendu chez les Fusées. Cinquante-quatre ? C’était la cote d’un David Nwaba meilleur scoreur de Houston.
Aucune des deux équipes n’est une référence en NBA cette saison et pourtant leurs objectifs diffèrent. Les Bulls pètent la forme et restent sur trois succès en quatre rencontres, symbole d’un début d’osmose au sein de l’effectif. Indiana, Detroit et Sacramento gardent ainsi souvenir aussi récent que contrarié des Taureaux et la troupe de Billy Donovan se réhausse à bonne allure dans la course aux Playoffs. Leurs nouveaux adversarii n’étaient autres que les Rockets, titulaires d’un brevet d’État en blowout et envieux de retrouver le bonheur qui avait envahi l’équipe le 5 février dernier lors de leur… dernière victoire. Tip off’s done et Coby White ouvre d’une fort belle manière cette soirée NBA : pull-up derrière l’arc et lay-ups acrobatiques, la sombre alternative qui lui sert de prénom se justifie enfin. En face, c’est John Wall qui fout le mazout avec un premier quart-temps tout simplement historique : 11 points. Oui, on a abusé, un peu comme lui tout le reste du match. L’idole de Washington termine la joute à seulement 15 unités desquelles découle un 29% au tir global. On appelle ça un lâcher-prise, même si lui a au moins eu le mérite d’être bon à un moment de la rencontre. Car le reste de la formation texane est fantomatique, à l’image d’un Eric Gordon qui – comme deux anciens potes du collège – perd l’arceau de vue. Et comme disait Huang See Tatay – directeur financier du clergé de Tokyo – « la folie positive est à l’autre une souffrance non-ordinaire ». Oui, les intérieurs de Chicago martyrisent ceux de Houston et à l’entracte, Wendell Carter Jr. est d’ores et déjà en double-double (Houston 48 – 54 Chicago).
Coby's going off tonight 😤@NBCSChicago | @cobywhite pic.twitter.com/FTNkNyPpZY
— Chicago Bulls (@chicagobulls) February 23, 2021
À l’image d’une soirée Old El Paso où ton pote fait tomber le sachet d’épices dans la casserole, le retour aux affaires est d’une violence inouïe. Zach LaVine se met en route et Chicago est insolent d’adresse : les Taureaux réalisent leur meilleur quart-temps cette saison en inscrivant 46 points à un pourcentage record depuis 2019. Houston constate et même si Danuel House Jr. se mue en sniper des Balkans (4/5), les Fusées avalent un pichet d’eau de mer cul sec. Chicago déroule jusqu’au terme et même si Billy Donovan hésite à envoyer Cristiano Felicio faire grincer le parquet, le tacticien ressent l’humilité de ne pas infliger ce manque de respect aux Rockets. Coby White pose finalement 24 pions, 10 rebonds, 2 passes et 1 contre à 63% au tir dont 57% de Caroline du Nord. Cumul intéressant, Wendell Carter Jr., Patrick Williams et Thaddeus Young comptabilisent 49 points, 27 rebonds, 7 assists et 4 contres à 71% au tir. La peinture des rouges s’est amusée, pointant du doigt un lourd déficit dans la raquette texane. Chicago s’aligne donc en neuvième de la Conférence Est, tandis que Houston enchaîne un huitième revers consécutif et s’enfonce dans les bas-fonds de l’Ouest. Qui peut le moins ne peut le plus – finalement – et la mauvaise troupe de Stephen Silas va devoir échanger, communiquer, et se retrouver autour d’une bonne fondue pour mettre en lumière les couacs du système texan.
End of 3.
Bulls 100
Rockets 74 pic.twitter.com/igk6yLqxgQ
— Houston Rockets (@HoustonRockets) February 23, 2021
Certes, DeMarcus Cousins n’est plus désiré, Victor Oladipo et Christian Wood sont blessés, mais est-ce une raison pour jouer aussi mal ? Ces huit revers sont une insulte à James Naismith qui – dans sa tombe – doit s’étonner d’un David Nwaba meilleur scoreur d’une équipe. C’est bon signe pour Nwaba, moins pour les Rockets.