Terry Rozier aka l’épine dans le pied des Warriors : 36 points, le buzzer beater, et le seum de Draymond Green en dessert
Le 21 févr. 2021 à 05:24 par Giovanni Marriette
Quand le chat n’est pas là les souris dansent et l’adage a cette nuit été respecté à la lettre par les Hornets. Comprenez par là que quand le Chef n’est pas là les Frelons dansent, comprenez donc que quand Stephen Curry n’est pas là les Hornets dansent, et cette nuit c’est finalement Terry Rozier qui aura profité de l’absence du meneur des Warriors pour s’offrir une nuit magique.
Quelques temps qu’il chauffe le Terry, et on se dit d’ailleurs que le dernier trophée de joueur de la semaine à l’Est aurait bien du lui revenir, avec tout le respect qu’on peut avoir pour Saddiq Bey. Cette nuit ? L’ancien remplaçant des Celtics a une fois de plus prouvé qu’il était le nouveau patron de cette équipe de Charlotte, son leader offensif en tout cas, en validant une nouvelle – très – grosse performance d’attaque. Scary Terry avait démarré sa saison avec 42 pions à Cleveland, il en avait planté 35 quelques jours plus tard face aux Sixers et avait ensuite accompagné poliment l’intégration réussie de Gordon Hayward, avant d’assister récemment LaMelo Ball dans son entreprise de début de destruction de la Ligue. Mais depuis trois semaines celui qui a la garde d’Eric Bledsoe un jour sur deux est tout simplement bouillant, jugez plutôt :
Intenable Terry, et cette nuit encore le scénario du match aura tenu entre ses mains de crosseur. Une soirée lors de laquelle LaMelo Ball était un peu hors-sujet, un match loin d’être des plus excitants de la saison du fait d’une adresse que même les facteurs ne trouvaient pas, mais quelques secondes auront finalement suffi à faire passer ce match de rencontre lambda à souvenir marquant. Flashback. Les Hornets ont bien débuté leur rencontre grâce à leur frontcourt Bridges / Washington / Zeller et grâce à une entrée intéressante de Malik Monk, puis les Warriors ont réagi au deuxième quart pour nous offrir une deuxième mi-temps plus équilibrée que mon repas de midi. A 1,30 de la fin du match les Dubs sont devant, Kelly Oubre Jr., Andre Wiggins et un sympathique Eric Paschall ont fait le taf jusque-là. Terry Rozier envoie une “première bombe” de loin, sa septième de la soirée quand même hein, Kelly Oubre Jr. lui répond dans la foulée mais… Rozier passe la huitième. 100-98 Warriors, entre-deux à suivre et voici le moment où tout a basculé, d’une manière bien plus folle que la série éponyme que l’on espère que vous n’avez jamais vu.
Suite à ce temps-mort Gordon Hayward s’écroule avec le ballon, demande le temps-mort pendant/après sa chute, et le marcher qui aurait probablement été sifflé lors d’un Sullignat vs Basket Bresse Revermont ne l’est en tout cas pas en NBA et Draymond Green… explose. Au plus mauvais moment. Technical foul à neuf secondes de la fin, puis exclusion pour celui censé être le daron du groupe, Draymond n’est plus le sosie de l’âne de Shrek mais est un âne tout court, et… Terry Rozier, évidemment, s’en ira rentrer les deux lancers réparateurs pour égaliser à 100 partout et se donner une chance de tuer les californiens sur une dernière possession. Juan Toscano-Anderson sur le paletot, on aime bien JTA mais on a connu des phrases plus flippantes, et Rozier envoie donc un dagger ultime au buzzer et donne la victoire à Charlotte grâce aux deux points les plus clutchs de sa saison, aux deux points les plus clutchs des 36 inscrits ce soir, grâce aux deus denriers points d’une série de dix pour ponctuer la soirée des hommes de James Borrego.
Trop clutch, trop bon, et des Hornets décidément pas bons à jouer cette saison grâce à la multiplicité des dangers présents et un groupe qui vit en apparemment très bien, et qui présente ce matin un bilan quasiment aussi équilibré que celui des… bah des Warriors.