Ben Simmons commence à pointer le bout de son nez pour le DPOY : un physique de lutteur, l’agressivité d’un pitbull, les arrières NBA en tremblent chaque nuit
Le 18 févr. 2021 à 09:18 par Elias Lemercier
Sixième meilleure défense NBA, les Sixers peuvent compter sur un Ben Simmons impeccable de ce côté du terrain, qui continue soir après soir de sortir les masterclass défensives face aux meilleurs joueurs de la Ligue. Un niveau défensif tel qu’au bout d’un tiers de la saison, l’Australien fait quasiment figure de favori pour le trophée de Defensive Player Of the Year, même si la concurrence sera rude jusqu’au bout.
La course au Defensive Player of the Year est toujours très intéressante à suivre surtout qu’au contraire des autres catégories, peu de stats sont utilisables pour différencier un joueur d’un autre et c’est souvent l’impression de domination qui prône pour pouvoir décrocher le Graal. Et s’il y a un bien un joueur qui a donné cette impression depuis le début de saison c’est bien Ben Simmons, qui affiche en ce moment un niveau défensif assez fou. L’Australien est toujours envoyé en mission sur le meilleur joueur extérieur adverse et plusieurs stars se sont ainsi déjà cassées les dents sur la muraille Simmons. C’était le cas par exemple de Damian Lillard, qui, défendu par l’Australien, a terminé tout récemment avec un pauvre 6/21 au tir (4/11 du parking), chose plutôt rare en ce moment. En NBA, ils ne sont en tout cas pas nombreux à pouvoir ralentir une machine offensive comme Dame D.O.L.L.A. mais Simmons fait clairement partie de l’élite dans sa propre moitié de terrain, comme le prouve sa nomination dans la NBA All-Defensive First Team la saison dernière. Et cette année, Simmons a carrément décidé de faire campagne pour LE titre de Defensive Player of the Year.
Niveau statistiques, Simmons n’a pas à rougir puisque avec 1,7 steal par match il possède par exemple la quatrième meilleure marque de la Ligue. Niveau contres, le meneur des Sixers sort la boîte à crêpes 0,8 fois par match, la meilleure marque pour un meneur et la deuxième si l’on prend les arrières de manière générale. Il faut dire qu’avec ses 2m11 et 108 kilos, Simmons n’est pas le meneur traditionnel, sans blague, ce qui en fait une vraie force car malgré ce physique, il est tout aussi rapide et réactif face aux guards plus petits et plus vifs. Surtout, sa longueur démentielle empêche l’adversaire d’utiliser les espaces qu’il arrive à se créer normalement. Enfin, sa polyvalence permet à Doc Rivers de l’envoyer en mission sur des meneurs, des arrières, des ailiers et même face à un pivot car Simmons est loin d’être dominé physiquement. Selon Statmuse, l’Australien est dixième au defensive rating individuel de la Ligue, un vrai cauchemar qui continue d’être l’ancre défensive extérieur de Philly tandis que Joel Embiid s’occupe de la raquette. L’ancien de LSU aura néanmoins de la concurrence pour le titre de DPOY car les intérieurs Rudy Gobert, Anthony Davis, Bam Adebayo ou encore Myles Turner sont toujours aussi dominants. Son bilan collectif jouera peut-être en sa faveur car si les Sixers finissent premier de l’Est avec un rating défensif dans le Top 5, il aura alors un CV bien rempli pour prétendre au titre.
Ben Simmons continue sa saison de grand malade en défense et au bout de deux mois de compétition il est sans aucun doute l’un des favoris pour le titre de défenseur de l’année. Avec sa taille (2m11), sa mobilité, ses qualités athlétiques et sa polyvalence, Ben Simmons coche effectivement pas mal de cases et sa domination actuelle sur la Ligue est tout simplement… indéniable.