Saddiq Bey a fait usage de son prénom sur Boston : 30 pions à 7/7 du parking, et le shoot de la gagne pour le rookie des Pistons !

Le 13 févr. 2021 à 06:58 par Arthur Baudin

Saddiq Bey
source : NBA League Pass

Surprise, le voilà. Sorti de nulle part pour fusiller Boston à 3-points, Saddiq Bey de San Francisco s’est véritablement promené dans son Garden. Malgré deux gros molosses en face en les personnes de Jaylen Brown et Jayson Tatum, c’est bel et bien le rookie des Pistons qui – ce soir – a distribué les croquettes. Et que font les molosses quand on donne des croquettes ? Ils mangent. 

À la vie, à l’amour, à nos nuits, à nos jours, à l’éternel retour de la chance. À l’enfant qui viendra, qui nous ressemblera, qui sera à la fois toi et moi… En 1976, Joe Dassin sort À toi, un morceau extrait de son album Le Jardin du Luxembourg et certifié triple disque de platine. Quel rapport entre cette douceur composée par celui qui faisait tomber nos (grand) mères et un vulgaire Pistons-Celtics ? Une trentaine d’année après l’ère des Bad Boys, l’éternel retour de la chance pointe le bout de son nez à Detroit. Oui, L’enfant qui viendra a fini par arriver, et il n’est nul autre que Saddiq Bey, le dix-neuvième choix de la Draft 2020. Car comme un hommage envers ses ancêtres du Michigan, Saddiq Bey a posé cette nuit 30 points et 12 rebonds à 83% au tir dont 100% de loin (7/7) sur des Celtics désarmés. Une performance ô combien méritée quand on connaît les bonshommes qui ont tenté de se mettre en travers de la route du rookie. Dans les premières douze minutes, Jaylen Brown inscrit 9 points et met du rythme autour de ses partenaires qui eux, n’ont pas encore démarré. De l’autre côté, Saddiq Bey met en route le radiateur et envoie son premier tir primé de la soirée : pieds dans la semoule et légère célébration, on préchauffe.

30 points.
7-7 from deep.
Both career highs.

Saddiq Bey. Locked in. pic.twitter.com/hAoKxLLj9s

— NBA (@NBA) February 13, 2021

C’est durant le deuxième quart-temps que Bey devient sadique avec trois tirs du parking supplémentaires en l’espace de quelques secondes. En face, Payton Pritchard n’est pas en réussite et brique là où l’autre rookie ne jure que par la ficelle. Les Pistons prennent même un avantage de dix unités quand Delon Wright décide de sortir de sa boite : le meneur termine la partie avec 22 points, 6 rebonds et 7 assists, chiffres symboliques d’une performance déjà oubliée à l’heure où nous terminons cette phrase. Seulement, un match se dispute de bout en bout et Boston parvient à défaire l’écart grâce notamment aux lancers-francs de Jayson Tatum. Si vous cherchez l’ailier All-Star, vous avez une chance sur deux de le retrouver sur la ligne (l’autre possibilité étant qu’il discute volcans d’Auvergne avec les arbitres). Mais à quarante secondes du terme, Detroit mène de trois points et se porte à l’attaque. Le ballon – au centre d’une défense de Boston un peu naïve – revient sur Saddiq Bey, grand ouvert : BANG ! Les Pistons l’emportent, mais Saddiq craque surtout deux records. D’abord son career high personnel, lui qui tourne habituellement à 7,9 points, 3,1 rebonds et 0,7 assist de moyenne, puis, le poste 3 du Michigan devient le premier rookie de l’histoire à planter au moins sept tirs primés à 100% de réussite, rien que ça. Concernant l’impact sur le classement, Detroit vient simplement faire suer un Boston qui se bat pour accrocher le podium de la Conférence Est. Pour Brad Stevens et ses gars, il est clair que ce genre de défaite doit laisser suite à un apprentissage duquel résulteront bon nombre de victoires.

Se faire crucifier par Saddiq Bey c’est faire l’expérience avant tout le monde de la NBA en 2025-26. Une grosse bêtise ? Peut-être, en attendant le rookie montre de belles choses et donne un nouveau prétexte pour regarder des Pistons orphelins de Killian Hayes. 

Stats Pistons - Celtics


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