Le Heat l’emporte à New York dans le money time : la défense qui step-up au bon moment et Tyler Herro pour finir le taf
Le 07 févr. 2021 à 22:33 par Alexandre Taupin
Knicks-Heat, c’est un match qui sent bon les Playoffs dans les années 90… et le scénario ne s’en est pas tant éloigné. Pas d’Alonzo Mourning ni de Patrick Ewing cette fois-ci mais un match qui a livré sa vérité dans les derniers moments et c’est justement ça qu’on aime.
Ceux qui ont vu le match le savent : ce n’est pas le match de l’année. Pourtant, à défaut d’être une rencontre showtime où le QI basket transpire sur le parquet, on a au moins eu le droit à un duel serré avec des locaux accrocheurs qui n’ont pas baissé les yeux devant les derniers finalistes NBA. La preuve en est avec ce très bon début de match pour les Knicks qui prennent vite les devants. La défense du Heat n’y est pas et New York s’offre le premier run avec un 10-0 dans les gencives des hommes de South Beach. Miami est sonné mais pas coulé et fait pleuvoir à 3-points pour forcer le temps mort de Tom Thibodeau. Reggie Bullock a déjà pris chaud dans ce quart-temps et il ne s’arrête pas en si bon chemin puisqu’il a déjà planté cinq bombes du parking alors qu’on attaque à peine le milieu du second quart. Julius Randle, quant à lui, continue de nous faire profiter de ses nouvelles qualités de passeur et sa petite passe dans le dos pour Alec Burks passe crème. Il est déjà en 15/9/6 à la mi-temps. En face c’est le duo Nunn-Adebayo qui maintient Miami dans le match alors que Jimmy Butler est particulièrement maladroit. Il n’y a qu’un point d’écart à la pause.
On attaque un troisième quart-temps qui va s’annoncer particulièrement décevant et brouillon. Kelly Olynyk est un peu trop confiant sur son tir longue-distance, il enchaîne les fails dont un méchant air-ball. L’ami Julius est plus dans son match et il claque un and one puis un fadeaway bien dur sur la tête de Bam. Le Heat décide de le trapper sur presque chaque attaque et les Knicks ne parviennent pas à sanctionner les prises à deux. Miami profite de cette période plus décousue pour reprendre les devants, New York continue son match de trainard, rien n’est fini avant l’ultime période. On ne les avait absolument pas vu du match et puis la paire… Obi Toppin / Immanuel Quickley est sortie de sa boîte. Ce sont eux qui mènent la révolte pour recoller. Toppin marque ses sept premiers points tandis que Quickley provoque un turnover avant d’aller sur la ligne. 94 partout à cinq minutes du terme, on repart alors dans ce petit jeu du chat et de la souris qu’on a bouffé pendant tout le match avec le Heat en leader. Jimmy Butler s’arrache pour aller faire ses chiffres sur la ligne, avec succès. Il y a quatre points d’écart à une minute du buzzer, le moment choisi par Miami pour sortir une grosse grosse pression défensive et provoquer un shoot casquette des Knicks. Rebond défensif, remontée de balle et Tyler Herro – laissé absolument tout seul par une défense mal revenue – éteint la lumière à 3-points. Les Knicks ne reviendront pas.
Pour les bons points du jour, on retiendra à nouveau le gros taf de Julius Randle et dans une moindre mesure celui d’Alec Burks et Reggie Bullock (même s’il a progressivement disparu). R.J. Barrett était lui visiblement en vacances et il a fallu checker le boxscore pour être sûr qu’il avait vraiment participé au match. Pour les hommes de Spoelstra, Bam Adebayo a eu son abattage habituel et tenté de limiter Randle au mieux tandis que Jimmy Butler, maladroit et avec les mains glissantes, a noirci la feuille et surtout assuré les lancers au bon moment. Le scoring a été bien réparti et six joueurs finissent en double-figure. Comme dit plus haut, ce n’était pas le match du siècle mais c’est une victoire qui est bonne à prendre, surtout en ce début de saison compliqué.
Le Heat s’arrache dans le money time pour contenir des Knicks accrocheurs, ce n’est officiellement pas une phrase qui sonne 2020 et c’est peut-être tant mieux. Le step-up est arrivé au bon moment et Erik Spoelstra peut donc savourer une deuxième victoire consécutive avant de recevoir… New-York.