Les Sixers et Joel Embiid en patron face aux Lakers : un vrai match de Playoffs en janvier, et un vrai message envoyé par Philly

Le 28 janv. 2021 à 08:05 par Giovanni Marriette

Anthony Davis 28 janvier 2021
Source : YouTube

C’est à un main event en plusieurs “temps” auquel on aura assisté cette nuit entre deux des trois meilleures équipes de la Ligue depuis le début de saison. Chacun son temps fort, à chaque heure son héros, et au final ce sont bien les Sixers qui décrocheront le gros lot pour envoyer un sacré message à toute la NBA. Car cette saison Philly c’est solide, c’est très solide et à tous les étages.

Ce Sixers-Lakers nous aura à un certain nombre de reprises fait changer d’avis sur un paquet de sujets tiens. Tout d’abord deux choses. 1) LeBron James évolue en ce moment à un niveau de MVP +++, et sa première mi-temps fut un nouveau chef d’œuvre à ajouter à sa collection. 2) Si la saison continuait comme elle a commencé, le King serait peut-être deuxième du classement car en face… un certain Joel Embiid nous sort soir après soir des perfs toujours plus folles, au centre d’un projet Sixers qui n’en finit plus de gagner. Au final ça nous donne un LeBron abandonné en première mi-temps, abandonné par un Anthony Davis dominé par le pivot camerounais, et des Sixers qui font la course en tête à la maison grâce également à un Tobias Harris décidément bien en forme et un Danny Green bien plus efficace face aux Lakers… qu’avec les Lakers. 55-51 Philly donc, et une deuxième mi-temps qui prendra des allures de match de boxe tant l’intensité va monter d’un cran. 28 janvier, 3h30 du matin, bienvenue en Playoffs. LeBron envoie valdinguer Jojo, Jojo sort les coudes face à Anthony Davis, et l’entrée en jeu des QI d’huitres de Markieff Morris et Dwight Howard rajoute encore un peu de piquant. Chaque attaque du panier devient un piège qui se referme, et à ce petit jeu-là c’est encore Philly qui a les plus gros biceps.

Match de bonhommes, et une fin de match forcément originale, il ne pouvait en être autrement. Onze points d’avance pour les hommes de Doc Rivers à trois minutes de la fin, mais Alex Caruso, un Dennis Schroder tranchant en deuxième mi-temps et Kentavious Caldwell-Pope rentrent tour à tour leur gros three, alors qu’en face tiens tiens, Anthony Davis a repris l’ascendant sur sa match-up joelesque. Gros 11-0 dans les dents pour les Aneglinos, never underestimate le cœur d’un champion, et de +14 les Sixers passent à… – 1 lorsque Davis conclut un système d’école en sortie de temps-mort. Dix secondes à jouer, le braquage est parfait, sauf que.

Sauf que si les Sixers possèdent en leur duo Embiid/Simmons une double raison de sourire, cette saison un autre homme envoie du pâté et évolue carrément à un niveau de… All-Star. Cet homme ce n’est pas Vincent Poirier mais plutôt Tobias Harris, qui va alors profiter d’un switch bienvenu pour parapher une nouvelle grosse soirée (24 points à 10/16) avec un game winner sur le crâne luisant d’Alex Carugoat. Rien que de la ficelle, plus de temps-mort pour Frank Vogel et Anthony Davis finira donc sa soirée à terre, à terre comme des Lakers qui perdent là leur premier match de la saison à l’extérieur et qui voient dans le même temps 1) les Sixers prendre un léger ascendant psychologique et 2) le Jazz leur passer devant à la première place de l’Ouest.

Un match fantastique d’intensité et de suspense, et la vision subliminale d’une belle série de Playoffs dans quelques mois. On va quand même demander à Kawhi Leonard et Kevin Durant ce qu’ils en pensent, mais vous avez compris l’idée.

stats Lakers Sixers 28 janvier 2021


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