Les Nets sont toujours une citadelle pénétrable mais cette fois-ci les Nets ont gagné : champagne, mais avec modération
Le 24 janv. 2021 à 06:59 par Giovanni Marriette
Après deux revers gênants face à des Cavs ayant démontré plus d’envie et plus de folie, les Nets se devaient de s’imposer cette nuit, qui plus est face une franchise du Heat toujours amoindrie. Mission accomplie, mais les maux sont loin d’être guéris, notamment au niveau d’une défense qu’il faudra très vite densifier sous peine d’aller aux devants de grandes déconvenues. Musclez votre jeu les gars, c’est pas nous qu’on l’dit c’est Mémé Jacquet.
Privés de Jimmy Butler, Tyler Herro et Avery Bradley, le Heat se présentait une nouvelle fois estropié, le tube de ce début de saison chez les finalistes en titre. Manque de bol cette nuit ce sont les Nets qui recevaient les hommes de Coach Spoelstra, avec comme ambition évidente de lancer officiellement l’ère du fabuleux Big Three de Brooklyn. Un peu beaucoup à la fois, mais comme souvent (comme toujours), le Heat n’aura rien lâché, faisant douter KD and co. jusqu’à la dernière seconde ou presque. Au cœur de cette opération commando ? Un homme aura erupted comme le disent si bien les chaînes américaines. Cet homme c’est Bam Adebayo, tout heureux de se rendre compte des espaces dans la raquette adverse et auteur cette nuit de son record en carrière avec 41 pions, à 14/20 au tir et auxquels on ajoute 5 rebonds et 9 passes pour le côté goodies. Une démo du pivot floridien, on s’en doutait, qui se sera régalé durant quarante minutes face aux plots brouquelinois et son capitaine DeAndre Jordan, bizarrement mis devant le fait accompli lorsqu’il n’a pas d’elite defenseurs autour de lui.
Le show Adebayo donc, qui aura permis à Miami de tenir dans un match où Kevin Durant et Kyrie Irving auront fait étalage de leur talent/génie en attaque. Un James Harden plus en retrait (spoiler, les trois ne mettront pas 30 points chacun tous les soirs), un Joe Harris bouillant du parking et un Jeff Green toujours aussi utile, mais donc 59 pions inscrits par le duo KD/Kyrie, qui se chargeront d’ailleurs de parapher la win en fin de match alors que le Heat ne lâchait absolument rien. Goran Dragic du parking avec la planche et la faute, Duncan Robinson de loin également, autant d’espoir conservé mais deux monstres offensifs en face et au final une victoire aussi étriquée qu’essentielle pour le moral des troupes de Steve Nash, qui ferait bien de se pencher très vite sur des profils type Marcel Desailly pour que son équipe soit un poil plus compétitive.
Loin d’être le matche de l’année pour les Nets, mais disons que le talent offensif de quelques joueurs all-time et la pleine infirmerie adverse auront cette fois-ci suffi pour s’en sortir. Pas de quoi pavoiser, juste du boulot et un état d’esprit à adopter, pour éviter les All-Star Games quotidiens. Parce que nous on aime bien ça hein, mais pour gagner un titre mieux vaut être capable de prendre moins de 120 points de temps en temps.