Les Wolves continuent de creuser, encore et encore : 11 défaites en 12 matchs, et dire que ça parlait Playoffs avant la saison
Le 23 janv. 2021 à 15:33 par Nicolas Meichel
Comme beaucoup d’équipes de l’Ouest, les Wolves abordaient la saison 2020-21 avec pas mal d’ambition. Mais après un mois de compétition, les espoirs de Playoffs ont déjà laissé place à la frustration accompagnant les mauvais résultats. Minnesota est tout simplement dernier de sa conférence aujourd’hui, pas vraiment le scénario espéré par le président des opérations basket Gersson Rosas.
Les Wolves sont au fond du trou. Une nouvelle fois battus la nuit dernière contre Atlanta, les Loups accumulent les défaites à vitesse grand V, avec pas moins de onze revers sur les douze derniers matchs. Une très vilaine dynamique qui porte le bilan de Minnesota à seulement trois victoires en quatorze rencontres, une vilaine dynamique qui rappelle d’ailleurs la saison dernière, les Wolves perdant douze matchs sur treize en décembre 2019 puis 18 matchs sur 19 entre mi-janvier et fin février 2020. Bref, on commence à être habitué à la défaite chez les Loups et encore une fois, l’absence de Karl-Anthony Towns fait partie des principales raisons de ce fiasco. Touché au poignet dès le deuxième match de la saison puis testé positif au COVID, KAT n’a participé qu’à quatre rencontres en tout et forcément, sans lui, Minnesota n’est pas tout à fait la même équipe. Mais les problèmes de Minny dépassent largement le cas Towns. Avant le début de la saison, au moment des previews, on savait que Minnesota pouvait potentiellement galérer en défense vu la gueule de l’effectif. On parlait d’un effectif talentueux mais déséquilibré, avec un grand nombre de journées portes ouvertes à prévoir. C’est confirmé : 26e défense au nombre de points encaissés par match (116,2), 26e à l’efficacité défensive (113,1), difficile de gagner des matchs comme ça, surtout quand votre meilleur joueur offensif est absent. Sans KAT, les Loups sont également 26e au nombre de points marqués (106,1), et même avant-derniers de la NBA à l’efficacité offensive (103,8). Traduction, rien ne va. Et le discours du meneur vétéran Ricky Rubio résume parfaitement cela (via le Star Tribune).
“Je ne crois pas qu’on puisse se réunir pendant plus de dix minutes, mais on aurait besoin d’un team meeting de trois heures. Mais après avoir parlé, il faut joindre les actes à la parole.
Chacun doit balayer devant sa porte. Personne dans cette équipe ne peut dire, ‘C’est bon, je fais ce qu’il faut’. Personne ne peut dire ça. […] Il y a beaucoup de moments où on est du genre, ‘T’inquiète, laisse-moi faire, je m’en occupe’. C’est un sport d’équipe où on doit tous être sur la même longueur d’onde. […] S’il y a juste une erreur de l’un des cinq joueurs sur le terrain, ça ne marche pas.”
Des mots forts de la part de Ricky, mais des mots qui montrent surtout à quel point les Wolves sont dans le dur. Même son de cloche du côté du jeune coach Ryan Saunders, qui attend toujours de voir quels joueurs sont capables de step-up pour vraiment aider l’équipe, notamment sur le plan défensif. Après la défaite face à Atlanta, il a pointé du doigt le manque d’efforts et de discipline défensive des siens. Pas besoin d’être un génie du basket pour se rendre compte de ça et sans surprise, Saunders est de plus en plus critiqué. Entre les blessures, les difficultés et limitations liées au COVID, le manque d’automatismes global suite à de nombreux changements récents, et un effectif comme dit déséquilibré, l’ami Ryan n’est certes pas dans la situation la plus confortable pour faire tourner la boutique, mais il est clair qu’on attendait mieux de ses Wolves sur ce début de saison. Alors, est-ce qu’on peut espérer une amélioration de la situation assez rapidement ? Chaud d’être optimiste vu le niveau de jeu affiché actuellement, et on attend surtout le retour de KAT. Sans lui, D’Angelo Russell nous rappelle qu’il est un joueur offensif de qualité mais il représente une telle faiblesse défensive que son apport réel est finalement très moyen. Il n’est pas le genre de meneur à transcender une équipe. Ce combo bon attaquant – médiocre en défense vaut aussi pour Malik Beasley, prolongé pour 60 millions durant l’intersaison. L’apport intéressant d’Anthony Edwards en tout début de saison a lui disparu depuis quelques matchs, ce qui n’arrange évidemment pas les choses. En clair, ça craint.
“Il y a toujours une lumière au bout du tunnel, peu importe ce qu’il se passe.”
– Malik Beasley
C’est dur, très dur pour les Wolves, qui doivent briser cette horrible dynamique le plus vite possible, avec ou sans KAT. Au programme des derniers jours de janvier ? Pelicans, Warriors, Warriors, Sixers, Cavaliers. Pas sûr que Minnesota retrouve le succès d’ici le mois prochain…
Source texte : Star Tribune