James Harden a fêté dignement son arrivée à Brooklyn : triple-double de goret face au Magic, et un premier message envoyé
Le 17 janv. 2021 à 05:30 par Giovanni Marriette
Commençons par le début : James Harden est un glouton, et on ne parle pas seulement de son comportement à la cantine. Sous le feu des projecteurs et, il faut le dire, des critiques depuis son arrivée à Brooklyn en milieu de semaine, le nouvel arrière des Nets avait rendez-vous pour la première fois cette nuit avec ses nouveaux teammates et, très vite, tout le monde a été mis au parfum. C’est officiel : James Harden est venu sur la Côte Est pour casser des bouches.
Lorsque James Harden était passé d’Oklahoma City à Houston en 2012, il n’avait pas vraiment traîné pour annoncer la couleur. 37 points, 6 rebonds, 12 passes et 4 steals pour son premier match, 45 pions deux jours plus tard, et deux victoires qui annonçaient un sympathique nouveau cycle à H-Town. Un peu plus de huit ans plus tard ? La barbe est encore un peu plus fournie, omnipotent Ramesse est devenu et ventripotent il est actuellement, l’un de ces deux adjectifs étant amené à être très vite rayé de la liste après quelques efforts. Opposé avec ses Nets à un Magic qui avait tout de la victime expiatoire pour les grands débuts de l’ancienne tête de bourrique des Rockets, James Harden n’aura pas traîné. Il n’aura pas traîné à rappeler à tout le monde quel genre d’arme il représente, quel genre de joueur il est.
Rendons à César ce qui est à César, si James Harden a réussi ses débuts c’est aussi grâce à… un Magic accrocheur. Un Magic accrocheur et longtemps dans le match grâce à un Nikola Vucevic impérial face à la raquette permissive des Nets, grâce à un Terrence Ross toujours aussi tranchant en sortie de banc, grâce à un Cole Anthony qui apprend désormais dans la peau d’un titulaire. Un Magic qui avait décidé de ne pas se laisser piétiner donc, mais qui aura tout de même pris parfois des allures de paillasson, avec écrit sur la moquette non pas Welcome mais plutôt Khem Birch, par exemple. Souvent catapulté dernier rempart de la défense sur les pénétrations de James Harden, le pauvre intérieur canadien a vécu un calvaire, pas le premier ni le dernier hein, mangeant successivement eurosteps, accélérations beaucoup trop rapides pour lui, step backs ou prises de contacts de la part, tout de même, d’un homme qui fait en ce moment le poids d’un poste 7. Khem Birch, mais en fait… tout le monde. Le Magic dans son entièreté a mangé la sauce cuisinée par Harden, et c’est dans l’autre sens les Nets tout entiers qui en ont profité. Kevin Durant évidemment, même s’il n’a besoin de personne et on y reviendra à l’heure du petit dej, mais aussi Jeff Green et ses automatismes avec la Barbe bien présents depuis leur cohabitation à Houston (et OKC !), Joe Harris, barbe rasée pour éviter à Harden d’être le deuxième barbu le plus adroit de l’équipe, Landry Shamet, ou encore le jeune Reggie Perry, qui devrait récupérer un paquet de minutes avec le départ de Jarrett Allen à l’échafaud Cleveland et qui, aux côtés de son nouveau coéquipier, pourrait se transformer très vite en mec tournant à 13/9 en fermant les yeux. Ramesse ? 32 points, 12 rebonds, 14 passes, 4 steals. 9 ballons perdus mais est-ce bien le plus important pour un mec qui avait avant tout besoin de geler le ballon ce soir pour se remettre dans le bain.
Kyrie Irving avait fêté son arrivée à Brooklyn avec 50 pions la saison passée (dans une défaite), et James Harden a donc envoyé à son tour un beau message aux fans des Nets. Et rendez-vous compte que l’on vient de faire un papier entier sans même parler du fait que Kevin Durant en a quand même planté 42, sans même parler du fait que Kyrie Irving viendra très vite compléter ce duo, et sans même évoquer le talent du meilleur joueur du roster : Timothe Luwawu-Cabarrot. Incroyable équipe de Brooklyn, le League Pass va transpirer autant que les défenses adverses.