Officiel, les Suns sont déjà des darons de l’Ouest : Chris Paul au finish et victoire en back-to-back, les Nuggets n’ont rien pu faire
Le 02 janv. 2021 à 06:35 par Giovanni Marriette
Le bilan jusque-là quasi immaculé des Suns (une seule défaite face aux Kings) n’avait pas forcément dégagé d’énorme tendance, si ce n’est que le squad de Monty Williams est en place et joue un basket méchamment propre. Cette nuit ? En déplacement face aux Nuggets et en back-to-back ? Chris Paul et les siens ont prouvé qu’ils avaient encore plus de ressources que prévu. Grosse victoire, grosse victoire sur le terrain tout d’abord, et victoire psychologique, car les Suns sont – déjà – en train d’envoyer un message à la NBA.
Six matchs seulement depuis le début de cette saison 2020-21, et à défaut de conclusions hâtives on peut déjà l’annoncer : les Suns sont présents, et ils n’ont rien volé à personne. Vainqueurs virils du Jazz avant-hier, les Soleils enchaînaient donc dès la nuit suivante dans le Colorado, face à des Nuggets privés de Michael Porter Jr. (cas contact) mais pas d’ambition, forts d’un duo Murray/Jokic qui monte tranquillement en régime. Régime, Jokic, transition toute trouvée pour résumer le match du pivot serbe, une fois de plus génial à la distribution notamment en première mi-temps mais patapouf et peu motivé lorsqu’il a fallu scorer sur la raquette des Suns. Raquette des Suns qui, soi dit en passant, s’est évidemment régalé en attaquant le Joker, Deandre Ayton en tête, le joueur de troisième année terminant son match avec un double-double aussi gras que son adversaire à un retour de vacances (22 points et 11 rebonds à 10/13). Le match en lui-même ? Au-delà d’un score serré au final c’est à un cavalier seul de Phoenix auquel on aura eu droit. Jamais un écart énorme mais jamais non plus les Nuggets n’auront semblé en mesure de contester la domination froide et sérieuse des Suns. Un jour sans pour Denver, Jamal Murray qui fait ce qu’il peut pour maintenir un semblant d’espoir et finalement… un run inespéré en fin de match, après avoir plutôt vu Nikola Jokic galérer en foul trouble et ainsi être privé d’une grande partie de la deuxième mi-temps.
Jokic qui reviendra en fin de match après un interim rigolo mais intéressant de son back-up Isaiah Hartenstein, et donc le moment choisi par les Nuggets pour donner un semblant d’intérêt à ce match. Le gros carré magique des Suns gérait les affaires courantes jusque-là, bien aidé par un Cam Johnson toujours utile, mais à l’orée du money time Gary Harris et surtout Will Barton haussent le ton en défense, et en attaque Monte Morris et surtout Jamal Murray continuent d’enfiler les paniers comme des perles. Monte Morris fait passer les Nuggets devant pour la première fois depuis le premier quart, Devin Booker calme tout le monde du parking, Chris Paul tient tout le monde en respect, une première fois, Nikola Jokic envoie un énorme three qui ravira ses pickeurs du soir en TTFL et offrira une ultime chance à Denver de s’en sortir, mais Chris Paul sur la ligne paraphera le joli chapitre arizonesque de la nuit avant de voir Jamal Murray louper un très compliqué tir de l’égalisation au buzzer.
Gestion, calmement. Garder l’adversaire à distance, sans trembler. Résister au come back, comme des grands. Ce Nuggets-Suns ne restera pas dans l’histoire mais il dit des choses, notamment que ces Suns-là jouent déjà comme des vétérans. L’arrivée de Chris Paul n’y est évidemment pas étrangère, chacun progresse à son rythme, tout en gagnant des matchs et c’est quand même un sacré luxe. To be continued, mais en tout cas… c’est très agréable à regarder hein.