Nikola Jokic toujours plus glouton : nouveau triple-double et career high à la passe, 18 passes c’est pas mal pour un pivot
Le 29 déc. 2020 à 05:56 par Giovanni Marriette
Neuvième plus gros producteur de triples-doubles all-time avec 43 buffets complets, recordman du triple-double le plus rapide de l’histoire en… quatorze minutes, déjà deux TD en trois matchs sur ce début de saison, on en passe et des meilleures, on en oublie et des plus folles, bref. Cette nuit ? Nikola Jokic a écrit une nouvelle page de son propre Guinness des records avec… 18 passes décisives pour les copains, nouveau career high pour le cochon de lait.
Il était écrit que ce Nuggets – Rockets déboucherait sur une dinguerie. James Harden et ses kilos de talent en trop d’un côté, Nikola Jokic et son QI basket de 450 de l’autre, et un match qui s’annonçait encore plus offensif que la moyenne. Au final le “choc” n’aura duré qu’une mi-temps, avec d’un côté un Barbu à 28 points à 150% au tir et de l’autre un Grokic à 18/7/7 à la pause. Le souci pour les Rockets ? Les absences de John Wall, DeMarcus Cousins, Eric Gordon et Jean-Sebastien Défense, et donc un James Harden beaucoup trop seul en deuxième mi-temps face à un collectif qui se mettait en place. Jamal Murray en grande forme avant de souffler un peu sur la fin de match, Gary Harris toujours aussi filou en défense, Paul Millsap qui s’éclate face à la air-defense de Houston, et si en face Ramesse et Christian Wood font ce qu’ils peuvent, Bruno Caboclo ne sait pas dribbler et les tirs ne rentrent plus. Très con car dans le même temps les remplaçants Monte Morris et Will Barton accélèrent et très vite l’écart deviendra définitif et… très logique pour une équipe qui joue à dix contre deux.
Dans le même temps ? La première mi-temps entraînante a laissé place à une deuxième soporifique, mais un homme continue son festival et a décidé de passer en mode distribution. Nikola Jokic pour ne pas le nommer, qui ne marquera qu’un petit point en deuxième période, pourquoi se faire chier hein, mais qui lâchera donc… onze caviars de plus, pour un total de 18 et un career high de plus dans l’escarcelle. Au final ? 19 points, 12 rebonds, 18 passes et 3 steals, dans le plus grand des calmes, les mains dans les poches et à moitié endormi. Démonstration de self-control, incroyable intelligence et vision en 4D pour le pivot serbe qui tourne désormais à 26,5 points, 12 rebonds et 12 passes sur les trois premiers matchs de la saison, avec deux défaites certes, mais sans avoir donné l’impression d’avoir forcé une seule seconde.
C’est donc ça la vie de Nikola Jokic. Rendre le moindre exploit statistique banal, rendre ordinaire l’extraordinaire. N’oubliez quand même pas qu’on parle d’un génie de notre époque, fondu dans la masse statistique contemporaine certes, mais génie quand même. Nikola. Magic. Jokic.