Le Club des 28 : ils s’approchent des 28 ans et entrent dans leur prime, la planète NBA n’est pas prête pour leur saison à venir

Le 23 déc. 2020 à 15:09 par Bastien Fontanieu

anthony davis
Source image : NBA League Pass

Chaque année, c’est la même. On observe des joueurs exploser sur le devant de la scène NBA, et on s’étonne en les voyant pourtant partager un détail majeur : celui de rejoindre le fameux Club des 28, véritable nirvana pour tout sportif visant la perfection.

Les meilleurs athlètes au monde dépendent-ils vraiment de leur date de naissance ? Au point de stagner ou de progresser lentement avant de littéralement exploser une fois cette barrière dépassée ? Non, bien évidemment. Il suffit de voir les parcours offerts par certaines pépites de ces dernières décennies, que ce soit Luka Doncic, Giannis Antetokounmpo, Derrick Rose, Brandon Roy, Tyreke Evans, Penny Hardaway ou Grant Hill, pour se rendre compte qu’on peut très bien atteindre le top plus tôt que prévu, sans avoir la chance de rejoindre le paradis caché des sportifs en soufflant ses 28 bougies. Cependant, il est intéressant de voir à quel point les plus grands joueurs de l’histoire ont atteint le paroxysme, leur niveau presque maximum, lorsque cet anniversaire a été célébré ou est sur le point d’être célébré. Coïncidence ? Pas vraiment. Les scientifiques les plus axés sur la pratique sportive le répètent souvent : entre 27 et 29 ans, on arrive généralement au croisement parfait entre capacités physiques, solidité mentale et expérience accumulée. Avant, on saute trop haut mais on n’a pas assez souffert et connu la méthode pour gagner. Après, on est bien plus malin mais les batailles au rebond sont plus pénibles et les contre-attaques difficiles. D’où ce croisement parfait. Et parce que la saison NBA démarre, il faut bien regarder ceux qui ont respecté cette règle la saison dernière, avant de se pencher sur ceux qui pourrait exploser dans les mois à venir.

Khris Middleton, CJ McCollum, Davis Bertans, Jordan Clarkson, Joe Harris, Dwight Powell, Tristan Thompson, Terrence Ross, Will Barton, tous auteur d’une des (si ce n’est leur) meilleures saisons dans leur carrière. Pas de noms clinquants, mais des soldats qui peuvent tous regarder leur parcours en NBA et se dire qu’à l’âge des 28 il y a eu comme un déclic. L’année précédente, c’est évidemment Kawhi Leonard qui avait régné sur la planète basket en mettant Toronto sur le toit du monde à 28 ans, dans la même saison de podium MVP de Paul George, le parcours de Playoffs mythique de Damian Lillard, la première étoile All-Star de Nikola Vucevic, les 14 tirs à trois-points de Klay Thompson en un seul match ou encore l’explosion offensive de Kemba Walker à Charlotte. Des acteurs nés en 1990, et donc au top de leur forme, à ce fameux croisement parfait mentionné plus haut. Si cette théorie ne fonctionne pas à 100%, on ne le répétera jamais assez, il est important de rappeler les succès précédents pour donner place aux triomphes à venir. Et autant sortir le WARNING tout de suite, les garçons qui entrent dans leur giga-prime ne sont pas des basketteurs du tieks en bas.

  • Anthony Davis : enfin bagué avec les Lakers, AD vient de verrouiller son contrat long-terme à Los Angeles et ne semble plus ciblé par les dieux de la santé. Que le monde de la balle orange se prosterne devant une des phrases les plus effrayantes de notre génération, Anthony Davis va atteindre son sommet dans les mois à venir. Et vu que LeBron a plutôt l’air chaud pour lui laisser de la place afin de s’exprimer, priez pour nous pauvres témoins.
  • Kyrie Irving : ciblé comme souvent par les médias et les fans, et en même temps on ne va pas leur en vouloir tant l’intéressé tend le bâton pour se faire battre, Kyrie est devant un challenge immense. Mettre les Nets tout en haut de la Conférence Est et de la NBA, un technicien all-time qui on l’espère sera épargné par les blessures. Feu vert à Brooklyn, à Irving de montrer que le jeu parle bien plus que son blabla entre deux matchs.
  • Bradley Beal : après plusieurs saisons énormes à titre individuel, Beal pourrait passer un cap cette saison. Il a Russell Westbrook a ses côtés, plus du tout à se soucier de John Wall, et son coach veut lui donner toutes les clés possibles et imaginables. Il n’existe aucun scénario dans lequel Bradley n’est pas un All-Star cette saison, voir un sérieux candidat pour être titulaire. En attendant un potentiel match des étoiles, Bile devrait être sanglant avec les Wizards.
  • Rudy Gobert et Evan Fournier : cocorico ! Il fallait bien qu’on en case une pour nos deux meilleurs compatriotes en NBA, qui rentrent en même temps dans leur prime. Génération 92 oblige, Rudy et Evan auront à coeur de pousser leur franchise le plus loin possible. Fournier est en année de contrat, Gobert vient de sécuriser le sac. Qui sera en Playoffs et créera la surprise ? Le pivot du Jazz a des bouches à fermer, l’arrière du Magic à une place à se faire parmi les meilleurs scoreurs de la Ligue.
  • Victor Oladipo : on se souvient tous du Oladipo d’il y a deux ans, spectaculaire et prometteur avec les Pacers. Depuis ? C’est pas top. Mais le retour du grand Victor pourrait se faire cette saison, avec une équipe d’Indiana qui a changé de coach et devra quoi qu’il en soit filer des minutions à son arrière. Les interrogations existent dans sa cohabitation avec Sabonis et Brogdon, mais Oladipo a l’air d’avoir retrouvé ses jambes et cela pourrait donner à une bête de saison de la part du bonhomme.
  • Buddy Hield et Bogdan Bogdanovic : ils ne sont plus dans les pattes de l’un et de l’autre, et quelque part c’est tant mieux ! Qui de Buddy, chez les Kings, ou de Bogdan, chez les Hawks, fera la meilleure saison ? Les poignets seront chauds et les munitions nombreuses. Mais on sait aussi qu’il faut remporter du match, et que chaque garçon voudra montrer à Sacramento si leur choix était mauvais ou bon.

Spencer Dinwiddie, Tim Hardaway Jr, Tobias Harris et Jonas Valanciunas seront eux aussi à surveiller de très près, pour leurs prouesses et leur entrée dans le fameux Club des 28. Qui validera cette théorie ? Sommes-nous prêts pour le prime de AD ? La réponse sur le terrain, messieurs, avec un apex que l’on attend impatiemment.


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