Quel joueur sera la Meilleure Progression de l’Année 2020-21 ? La rédaction donne son avis !
Le 18 déc. 2020 à 09:47 par Giovanni Marriette
A quatre jours du début de saison, on passe aux choses sérieuses… et on se mouille. Six trophées, onze boules de cristal, et autant de raisons de se marrer dans quelques mois quand aucun d’entre nous n’aura vu juste. Place aujourd’hui au trophée de meilleure progression de l’année avec du beau monde venu de Denver, Orlando, Tampa ou Phoenix. Et chez vous, ça donne quoi ?
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Giovanni
Deandre Ayton : trop de petits détails me font pencher du côté de la bestiasse d’Arizona. Tout d’abord, cette fameuse année 3, souvent l’une des deux qui récompense les MIP. Puis ce besoin évident, j’espère, de fermer des bouches, après une saison passée entre la confiserie et l’infirmerie. Enfin, et pas la pire des nouvelles, Deandre Ayton a vu arriver Chris Paul et toute une clique de role players intéressants à Phoenix, faisant très vite des Suns un candidat au trophée d’équipe frisson de la saison. Dans cette optique et si l’on rajoute le talent brut du garçon, assez important hein, on obtient un mec qui pourrait très bien tourner cette saison à 22/10 dans une équipe qui gagne, ce qui le cas échéant lui filera quelques belles billes au moment de distribuer le MIP 2021. Alors, on y croit ou bien ?
Nico
Michael Porter Jr. : MPJ l’a dit, il est prêt à devenir la troisième star des Nuggets derrière Nikola Jokic et Jamal Murray. Drafté en 2018 mais sortant seulement de sa saison rookie suite à ses gros bobos, Porter Jr. a montré dans la bulle à quel point il pouvait faire du sale avec de vraies opportunités. Son talent offensif est indéniable et son rôle devrait être bien plus grand cette saison malgré sa défense suspecte, les Nuggets ayant notamment perdu Jerami Grant à l’intersaison. Ses responsabilités et ses stats vont augmenter, il devrait nous sortir quelques cartons et ainsi apporter une belle contribution au succès de son équipe. Pour espérer retourner en Finales de Conférence Ouest, Denver aura besoin d’un grand MPJ, et je le vois donc bien franchir un gros cap cette année.
Alexandre T
Jamal Murray : En vrai si j’avais été joueur, j’aurais misé sur Mitchell Robinson que je vois bien faire une grosse saison à NY mais vu la différence de stats entre le Jamal Murray de la saison régulière et celui de la bulle, je me dis que le meneur nous doit une saison masterpiece pour prouver qu’on ne s’est pas trompé à son sujet, que ce n’était pas juste un coup de chaud. Il était à 18,5 points en régulière et à 26,5 points à Orlando, le tout en 50/45/90… On doit pouvoir trouver un petit compromis vers 23-24 avec un rôle de leader d’attaque accru et quelques actions d’éclat pour influencer un peu les votants. De quoi nous offrir un MIP de qualité.
Bastien
Michael Porter Jr. : les Nuggets ont, comme beaucoup de gens, été surpris de voir l’adaptation rapide de MPJ au jeu NBA. Après une première saison blanche et une deuxième saison démarrée timidement, Porter Junior a explosé dans la bulle d’Orlando et c’est tout le management des Rocheuses qui s’est mis à réfléchir différemment. En fait, doit-on vraiment surpayer Paul Millsap ou Jerami Grant ? La réponse est dans les mains de Michael, un joueur offensif fantastique dont Denver aura besoin pour aller loin cette saison, en sortie de banc comme parfois en titulaire. On double la moyenne au scoring, on squatte les Top 10 et vamos pour le MIP.
Matis
Chris Boucher : Encore une fois un petit risque car je ne suis pas hyper serein pour Toronto cette année. Si l’année post-titre fut une réussite, la saignée de cette free agency m’apparaît trop grande pour l’équipe de l’Ontario. Pourtant celle-ci fera de la place à Chris Boucher dans la raquette. Une maturité tardive mais une grosse montée en puissance, le tout entre les mains de Nick Nurse, spécialiste en la matière, et de grandes choses peuvent arriver. L’arrivée de ce vieux briscard d’Aaron Baynes lui enlèvera quelques minutes mais la perte de Serge Ibaka laissera libre court à la progression entrevue du Boucher canadien.
Adrien
Kelly Oubre Jr. : Vrai joueur pétri de talent qui a montré tout son potentiel d’abord par bribres à Washington, puis qui a complétement explosé aux yeux de la planète basket à Phoenix, Kelly arrive à Golden State dans une période bien particulière, en tant que renfort numéro 1 suite à la blessure de Klay Thompson. Et si il est évidemment compliqué de remplacer le bon Klay, Oubre arrive avec une carte énorme à jouer dans l’équipe de Steve Kerr, dans une franchise qui sait gagner des matchs, qui joue bien au basket, et aux côtés d’un Steph Curry qui a toujours su rendre meilleur ses partenaires. Magré la présence de Wiggins, le plafond de Kelly Oubre pourrait bien exploser complétement cette saison, dans une équipe qui semble lui convenir parfaitement, prête à lui confier des responsabilités et qui attend de lui un apport considérable au scoring pour combler l’absence de Thompson. Du 20-25 points de moyenne aux côtés de Steph et une saison bien complète dans une institution du jeu NBA moderne ? J’y crois pour Kelly.
Benoît
Michael Porter Jr. : le seul doute réside dans cette saison blanche en année 1 et donc la probabilité que les juges rechignent à octroyer leur vote à un “faux sophomore” quand on sait que la règle officieuse veut qu’il faille au moins trois ans d’ancienneté dans la Ligue pour être désigné MIP. Car sinon, le script est déjà écrit. D’abord annoncé first pick de la Draft 2018 avant de dégringoler à cause d’une blessure au bas du dos, il atterrit à Denver en 14ème position. Loin d’être dans l’urgence, les Nuggets l’ont laissé poursuivre sa rééducation pendant un an avant de le lancer dans le grand bain le 31 octobre 2019. Auteur de quelques bonnes perfs durant la saison, il explose réellement dans la bulle à tel point que l’on parle déjà du troisième membre du Big Three dans les Rocheuses. Probablement titulaire aux côtés de Nikola Jokic et Jamal Murray à la rentrée, il pourrait bien doubler ses stats au sein de l’une des trois meilleures franchises à l’Ouest. Difficile de lui en demander plus et surtout… difficile de l’oublier dans la course à la meilleure progression de l’année.
David
Markelle Fultz : lentement mais sûrement, Fultz fait son trou après trois années de galère aux Sixers. la première sans jouer, les deux autres en voyant à peine plus le parquet. L’an dernier, il a enfin pu prouver que si, il avait bien le niveau pour être un meneur NBA. Alors on reste loin de ce qu’on peut attendre d’un first pick, mais le lascar était tellement au fond du trou qu’on ne peut que se satisfaire de le voir sortir la tête de l’eau. Suffisant pour que la confiance revienne ? Je pense que oui, et que maintenant qu’il se sent mieux physiquement, le mental va suivre. Et le niveau de jeu aussi. De toute façon, il le faudra si le Magic veut franchir un palier, cela passera par l’explosion de leur meneur. 18 points, 7 passes, 4 rebonds et l’adresse à 3 points qui revient à ses standards NCAA, et le trophée de MIP est dans la poche.
Alex
Christian Wood : le nouvel intérieur des Rockets vient de signer pour plusieurs années à Houston et il y a fort à parier que dans la foulée de sa très bonne fin de saison dernière, il ait beaucoup plus de temps de jeu qu’il n’en a jamais eu. Harden ou pas, bonne ambiance ou pas, il y aura toujours au moins John Wall à la mène. En voici un partenaire de pick-and-roll intéressant pour Wood. Là aussi, le meilleur qu’il ait pu avoir depuis qu’il est arrivé, non-drafté, en NBA en 2015. Wood vient d’avoir 25 ans. C’est un intérieur bondissant, boulimique au rebond et pas mal habile de ses mains près du cercle ou même dans le périmètre. 13 points et 6 rebonds la saison passée en 21 minutes de moyenne sur 62 matchs. Donnez-lui un poste de titulaire avec une bonne trentaine de minutes par soir et vous pouvez obtenir plus de 20 points accompagnés de 11 ou 12 rebonds. Saupoudrez ça de quelques contres et vous l’avez votre MIP !
Clément
Jamal Murray : en voilà un qui va avoir une très belle carte à jouer dans la course à ce trophée. Jamal Murray, déjà auteur de performances solides tout au long de la saison avec Denver, s’est littéralement embrasé dans la bulle d’Orlando en signant des performances de sagouin, aussi bien individuellement avec son duel de titans contre Donovan Mitchell au premier tour, mais aussi collectivement en se hissant en Finales de Conférence après avoir remonté 2 déficits de 3-1, avant de s’incliner logiquement face aux Lakers, futurs champions. Le canadien va devoir surfer sur cette vague positive pour réitérer ces performances de haut vol, cette fois sur une saison entière. Cela pourrait bien faire de lui un All-Star et un joueur qui finit par prouver qu’il mérite son gigantesque contrat signé l’année dernière. Jamal Murray a de quoi prendre en main le leadership au niveau du scoring chez les Nuggets et va devoir salement remplir la feuille de stats pour rafler ce trophée, mais la planète NBA a bien vu qu’il en était capable. Alors tous aux abris, emoji yeux.
Arthur
Markelle Fultz : Dans un monde où Anthony Bennett est drafté quinze places avant Giannis, c’est culotté de dire ça, mais on est jamais numéro 1 pour rien. Bien qu’il n’ait pas encore séduit les observateurs ni squatté les tabloïds de la Grande Ligue, Markelle Fultz est cette saison – plus que jamais – sous le feu des projecteurs. Tandis que la free agency d’Orlando mériterait pour l’instant le passage de Pascal Soetens dans les bureaux de John Hammond, le Magic a besoin de voir ses jeunes prendre leur envol. De plus, le Kel reste sur une saison correcte avec 72 matchs disputés et un 12-3-5 de moyenne. Allez, on pousse fort vers le 19-5-8 car honnêtement, pas de bouchon en vue sur les autoroutes de Floride.
Markelle Fultz, un duo dans le Colorado, un artisan de la viande à Tampa, un esthète san-franciscain et le nouveau deuxième meilleur ami de Chris Paul, voilà pour nos projections pour le trophée de MIP 2020-21. Et chez vous, ça donne quoi ?