Andrew Bogut raccroche les sneakers : la fin d’une carrière unique, celle d’un homme à la fois orfèvre et boucher
Le 01 déc. 2020 à 09:50 par Nicolas Meichel
Andrew Bogut et le basket professionnel, c’est terminé. À 36 ans, le pivot australien et ancien premier choix de la Draft a décidé de dire stop, son corps ne tenant plus vraiment la route. Pas de dernière participation aux Jeux Olympiques donc, mais une grande carrière marquée notamment par son passage aux Warriors, où il a remporté une belle bagouze.
Il n’y a qu’à voir les réactions de ses anciens coéquipiers de Golden State pour comprendre l’impact laissé par Andrew Bogut dans la Baie. Après avoir annoncé sa retraite sur le Rogues Bogues podcast, news ensuite relayée par Shams Charania de The Athletic, le grand Andrew a eu plein de messages d’amour provenant des Warriors, du coach Steve Kerr à Draymond Green en passant par l’ancien Dub Harrison Barnes. Arrivé en Californie en 2012 dans le cadre du trade de Monta Ellis, Bogut est devenu une pièce importante de la dynastie Warriors, lui qui était le pivot titulaire de l’équipe championne en 2015 ainsi que l’année suivante, quand Golden State a établi le meilleur bilan all-time en saison régulière avant de choke en Finales NBA, durant lesquelles il s’était blessé. Probablement pas une coïncidence. Parce que oui, même si Bogut n’a jamais été le visage des Warriors, son rôle fut crucial dans le collectif californien. Défenseur d’impact et très bon protecteur d’arceau (All-Defensive Second Team en 2015), passeur inspiré, et toujours là pour poser des écrans bien solides, Andrew a largement aidé Steve Kerr et les Dubs à mettre en place leur système dévastateur derrière les Splash Brothers Stephen Curry et Klay Thompson. Un joueur à la fois dur et intelligent, pas tous les jours qu’on voit ça. Il a finalement été transféré à l’intersaison 2016 pour libérer des dollars en vue du recrutement d’un certain Kevin Durant. Il refera ensuite un court passage dans la Baie en 2019, mais dans un rôle bien moins important.
A leader. A champion. A Warrior through and through.
Thank you for the countless memories, @andrewbogut. Enjoy retirement 💙 pic.twitter.com/LvAUY1B6IE
— Golden State Warriors (@warriors) November 30, 2020
Ses années Warriors resteront comme les plus marquantes de sa carrière. Pourtant, il a d’abord évolué sous les couleurs des Bucks, où il a rempli son palmarès individuel. Premier joueur australien à être choisi en première position de la Draft (2005, All-Rookie First Team en 2006), il a notamment été nommé dans la troisième équipe All-NBA en 2010 après une campagne à 15,9 points, 10,2 rebonds et 2,5 contres, et a terminé meilleur contreur de la Ligue une saison plus tard. Pas rien. Et après son passage à Golden State, il a également porté le maillot des Mavericks, des Cavaliers et des Lakers, avant de prendre du bon temps dans son pays natal avec les Sydney Kings. Clairement, Andrew Bogut fait partie des grands symboles du basket australien, lui qui a représenté sa nation lors des grandes compétitions internationales, dès le plus jeune âge avec une médaille d’or aux Mondiaux des -19 ans en 2003 (avec le titre de MVP s’il vous plaît) et ensuite chez les seniors. Trois participations aux Jeux Olympiques (2004, 2008, et 2016 où l’Australie a fini à une belle quatrième place), quelques-unes aux championnats du monde avec au compteur un pétage de câble légendaire en 2019, sans oublier un petit titre de Champion d’Océanie en 2015. S’il a souvent été touché par les bobos, Andrew Bogut a réalisé une carrière qui mérite le respect, une carrière de presque 800 matchs en NBA (saison régulière et playoffs), avec des stats de 9,6 points, 8,7 rebonds, 2,2 passes et 1,5 contre de moyenne en SR.
En voilà un qui a bien mérité sa retraite. Ne pouvant plus vraiment combattre physiquement, Andrew Bogut a estimé que c’était le bon moment pour passer à autre chose et laisser la balle orange derrière lui. Allez, profites-en bien Bobo.
Source texte : Rogues Bogues podcast, The Athletic
Oh, Andrew…
Sacré bûcheron. Il aura bien marqué la NBA, tiens. Les Bucks avec Jennings et Delfino. Le transfert avec Monta Ellis qui est une des BASES de la construction de la dynastie des Warriors…
Pur joueur, vrai soldat, belle carrière. Ce fut un honneur, bonne retraite. https://t.co/Io31LimgZm
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) November 30, 2020