Salut Zach LaVine, comment ça va ? Serait-il possible de devenir autre chose qu’une bête de concours ? Genre… faire gagner des matchs ?

Le 30 nov. 2020 à 11:41 par Giovanni Marriette

Zach LaVine 4 février 2020
Source image : NBA League Pass

Etrange pause automno-hivernale oblige, TrashTalk se penche cette année sur… 74 profils individuels. Pourquoi 74 ? Oh, rien à voir avec la Haute-Savoie hein, malgré l’adoration de certains pour la Sainte-Raclette, mais plutôt car ces analyses nous emmèneront tranquillement vers la reprise. Car oui, on vous le confirme, cette sordide année 2020 touchera bientôt à sa fin, il était temps. Focus aujourd’hui sur Zach LaVine, phénomène de foire qui tend à devenir un vrai basketteur.

Si l’on devait résumer très vulgairement la carrière de Zach LaVine ? On partirait probablement sur trois tirets. 1) Fait la gueule lors de sa draft en 2014, 2) participe à l’un des plus grands duels de Dunk Contest de l’histoire, 3) score 49 points en 2019 dont à peu près 2000 dans la dernière minute. Vulgairement on a dit hein. De prospect intrigant et blasé à phénomène volant, de sixième homme de luxe à leader offensif, de dunkeur all-time à quasi All-Star. Tout ça en six ans, et du coup on se demande bien ce que nous réserve la suite.

Lorsque Zach LaVine a débarqué en NBA, la première image que l’on a alors de lui est pour le moins mitigée. Débarqué des highlights de UCLA comme, entre autres,  Kareem Abdul-Jabbar, Bill Walton, Baron Davis, Kevin Love ou encore un certain Russell Westbrook quelques années auparavant, le bondissant arrière est alors choisi en 13 par les Wolves et nous offre une magnifique moue doublée d’un non moins magnifique “f*ck me” face caméra. Cache ta joie Tonton, et on imagine bien la tronche du front-office de Minneapolis quelques secondes après avoir fait ce qu’il leur semblait alors le meilleur choix.

Au sortir d’une Draft qui offrira également le first pick Andrew Wiggins aux Wolves suite au départ de leur franchise player d’alors Kevin Love, Zach LaVine sort du banc et s’il ne présente pas vraiment de garantie de stabilité, la NBA découvre un phénomène athlétique comme elle n’en a que très peu vu dans son histoire. Carrément ouais. Les prises d’appui sont lointaines, le hang time est celui d’un extra-terrestre, bref chaque matin est une nouvelle occasion de découvrir un nouveau festival de Zach dans le Top 10. Deux saisons en dent de scie mais offrant malgré tout quelques belles promesses dans une équipe qui se cherche au moins autant que son jeune remplaçant, et deux saisons surtout marquées par un doublé victorieux lors du… Slam Dunk Contest, notamment l’édition 2016 lors de laquelle il conservera son trophée à l’issue de l’un des (le ?) plus beaux concours de l’histoire et d’une finale légendaire face à Aaron Gordon.

Sur le terrain ? La saison 2016-17 est assez solide. Seule ombre au tableau, on ne sait pas vraiment qui est Zach. Devenu titulaire, la sauterelle envoie quelques cartons mais switche trop souvent entre les deux postes du backcourt, et encore plus entre le statut de super role player et celui de potentielle star. Coup de tonnerre en juin 2017, les Wolves récupèrent Jimmy Butler et envoient Zach à Chicago avec Kris Dunn et un choix de Draft devenu Lauri Markkanen. Si explosion il y a elle aura donc lieu dans l’Illinois, et très vite l’ancien boudeur du Minnesota se mue en leader offensif à défaut d’être déjà un leader tout court. Plus de 23 points de moyenne pour sa première saison, puis plus de 25 en 2019-20, dans un rôle de dynamiteur n°1 de l’attaque des Bulls qui le verra réaliser quelques phénoménaux cartons, comme ce 24 novembre 2019 rentré dans l’histoire d’une franchise qui n’en manque pourtant pas :

La perf est folle mais finalement pas si isolée que ça, tant la deuxième saison de Zach à Chicago est solide. Tellement solide qu’il passera même à quelques centimètres d’un premier All-Star Game, payant surtout les mauvais résultats de son équipe. Aujourd’hui ? Le projet des Bulls est relativement excitant autour des jeunes Wendell Carter Jr., Coby White, Lauri Markkanen ou le dernier arrivé Patrick Williams, mais difficile de juger l’importance de Zach dans le labo récupéré par Arturas Karnisovas. Incroyable individuellement, capable de décrocher la lune au sens propre mais aussi d’en planter quinze du parking un soir de fièvre, Zach LaVine est l’un des artistes les plus incroyables sur qui la NBA puisse compter aujourd’hui mais nul n’est vraiment capable de dire s’il peut être le patron d’une équipe qui gagne. Un constat néanmoins à mettre en balance avec son jeune âge (25 ans seulement hein) et disons… deux ans à tuer jusqu’à la fin de son contrat pour rejoindre l’une ou l’autre de ces catégories : fou du roi  ou All-Star en puissance.

  • Jauge de hype à son arrivée dans la Ligue : 60%
  • Jauge de hype actuelle : 60%
  • Jauge entrée au Hall of Fame : 1%
  • Celui qu’il aimerait devenir : un franchise player
  • Celui qu’il espère ne pas devenir : un Harlem Globetrotter dans deux ans

Zach LaVine restera-t-il “seulement” l’un des meilleurs dunkeurs de l’histoire ? Peut-il mener une franchise à un bilan positif pour la première fois de sa carrière ? A 25 ans c’est l’heure de donner des réponses à nos questions, et ça commence donc dans… 22 jours, à Chicago, et à trois mètres de hauteur, toujours.


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