Salut Chris Paul, comment ça va ? Et au fait, c’est pour quand la réunion avec les copains du banana-boat ?

Le 29 nov. 2020 à 11:08 par Giovanni Marriette

Chris Paul 1er septembre 2020
Source image : NBA League Pass

Etrange pause automno-hivernale oblige, TrashTalk se penche cette année sur… 74 profils individuels. Pourquoi 74 ? Oh, rien à voir avec la Haute-Savoie hein, malgré l’adoration de certains pour la Sainte-Raclette, mais plutôt car ces analyses nous emmèneront tranquillement vers la reprise. Car oui, on vous le confirme, cette sordide année 2020 touchera bientôt à sa fin, il était temps. Focus aujourd’hui sur Chris Paul, l’homme qui était bien trop cher, puis finalement ça va , puis finalement pas tant que ça.

Chris Paul fait partie depuis 2005 de ces joueurs qui divisent. Souvent comparé à Tony Parker pour une question avant tout générationnelle, CP3 est à n’en pas douter l’un des meilleurs meneurs de jeu de l’histoire mais traîne avec lui cette réputation de loser magnifique. Ce qui n’enlève rien à son talent évidemment, mais disons qu’à 35 balais Chrissou serait bien inspiré de caler une bague à son CV, histoire de boucler la boucle et de mettre une cerise sur le gâteau de sa future nomination au Hall Of Fame. Deal ?

Synthétiser la carrière de Chris Paul en quelques lignes ? Autant parler des dunks de Vince Carte en évoquant un seul d’entre eux. Disons, pour résumer de la manière la plus respectueuse qui soit, que le numéro 4 de la Draft 2005 fait partie, vulgairement, des cinq meilleurs meneurs de la Ligue depuis quinze ans. On ne compte plus les intérieurs que Chris Paul a transformé en vrais joueurs NBA, on ne compte plus les performances idylliques et tellement propres que son surnom de Point God lui colle depuis trop longtemps à la peau, et la preuve la plus ultime du respect engendré par CP3 reste peut-être ce contrat de 160 millions signé en 2018, contrat longtemps moqué mais qui semble presque aujourd’hui… mérité, tant tout ce que le mec touche se transforme en or, ou du moins en bronze. Hornets, Clippers pour la naissance (et la mort) de Lob City, Rockets pour la naissance (et la mort) du champions project de Daryl Morey, Thunder pour une pige incroyable en tant que moniteur de colonie, et donc… Phoenix la saison prochaine, histoire de faire renaître ce fameux Phoenix de ses cendres déjà bien froides.

Chris Paul ? L’assurance d’être compétitif, au moins jusqu’au printemps, et l’assurance d’un minimum de sérieux dans un projet. Chris Paul ? L’homme capable de lâcher un 20 points 20 passes sans perdre un ballon, celui qui aura sorti les Spurs 2015 grâce à l’une des plus belles quinzaines de sa carrière, l’homme qui a failli faire de Houston le tombeur des invincibles Warriors en 2018. Beaucoup d’accomplissements, beaucoup d’échecs aux portes de la gloire surtout, et une carrière qui mérite aujourd’hui de connaitre son apogée avec une bague qui tamponnerait définitivement sa place parmi les plus grands de son sport.

Les prochains petits veinards à profiter du bagou et de l’expérience de Chris Paul ? Les Suns donc, le trio Booker / Ayton / Bridges en tête, des Suns qui passent donc d’éternels points d’interrogation à candidats aux Playoffs voire plus, d’autant plus quand on voit avec quelle facilité CP3 a emmené la saison dernière une drôle d’équipe du Thunder à une belle cinquième place à l’Ouest. Quel objectif désormais pour les Suns ? Retrouver les Playoffs on le disait, et plus si affinités mais sans trop se projeter, car on rappelle que l’Ouest est tout de même peuplé de franchises qui ont pris pour habitude… d’envoyer Chris Paul en vacances tous les ans aux environs du mois de mai. Un mois de mai qui verra d’ailleurs CP3 fêter ses 36 ans, et bizarrement la cote du daron est au plus haut, malgré un salaire astronomique et un âge avancé.

  • Jauge de hype à son arrivée dans la Ligue : 60%
  • Jauge de hype actuelle : 75%
  • Jauge entrée au Hall of Fame : 100%
  • Celui qu’il aimerait devenir : un champion NBA
  • Celui qu’il espère ne pas devenir : l’un des meilleurs losers de l’histoire

Avec encore 85 millions encore à toucher (dernière année avec une player option mais please, Chris Paul a de quoi voir la vie en rose Suns. Au terme de son contrat deux solutions s’ouvriront à lui : poursuivre une aventure qui aura peut-être déjà fière allure dans l’Arizona, à moindre coût évidemment, ou bien décider de boucler la boucle avec les copains, LeBron en tête, pour partir se la couler douce avec une bague pêchée petitement mais ô combien méritée. Les choix seront là, et ça aussi, mine de rien, il l’aura mérité.


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