Dwight Howard, le dalaï-lama des Sixers : sacrifice, partage, bien manger, bien dormir… quand le gros Dwight parle on l’écoute
Le 26 nov. 2020 à 12:28 par Adrien Otheguy
En octobre, Dwight Howard a obtenu le titre de Champion NBA tant attendu qui manquait à son palmarès, et il a donc profité de l’intersaison pour se lancer un nouveau défi. Papi débarque chez les Sixers dans un collectif jeune et semble plus mature que jamais, prêt à se sacrifier pour l’équipe.
A Philadelphie, un nouveau shérif arrive en ville. Après avoir remporté la première bague de sa carrière avec les Lakers lors de la saison 2019-20, Dwight Howard s’est engagé avec les Sixers. A 34 ans, le numéro 1 de la Draft 2004 débarque à Philly pour un nouveau challenge, et probablement l’un des derniers de sa carrière. Interrogé par Noah Levick de NBC Sports Philadelphia, le vétéran s’est confié pour la première fois depuis qu’il a débarqué dans la ville de l’amour fraternel. Et ce qui ressort de cet entretien, c’est que le Daily Double aura à cœur d’apporter toute son expérience auprès d’une équipe dont les stars sont jeunes mais qui possède un fort potentiel. Et évidemment, les journalistes se sont empressés de questionner tonton Dwight sur son opinion à propos de Joel Embiid. Le caractère de Joel et son image sont souvent apparues au long des dernières années comme très proches de ceux que l’on pouvait observer chez Howard dans ses jeunes années notamment du côté d’Orlando : un pivot surdominant sur le terrain et dans les stats, mais un ego surdimensionné et une image de bad boy qui colle à la peau. Mais pour Dwight, il n’y a aucun doute : Joel et Ben Simmons peuvent emmener Philly à la victoire, et Howard est prêt à donner des conseils et à partager sa longue expérience avec Jojo pour le faire progresser encore plus :
“A nous de nous faire confiance. Et je pense qu’en faisant cela avec cette équipe… et Joel étant l’un des meilleurs joueurs de cette ligue… et Ben Simmons revenant de sa blessure, je pense que nous avons les outils et le talent mais également le bon coaching staff pour mettre cette équipe au-dessus du lot. Je crois que c’est notre année.
“Je sais que Joel est le pivot star et je ne cherche pas à entrer et à essayer de prendre son travail ou d’être Joel. Mais, après avoir joué dans cette ligue pendant si longtemps et avoir été quelqu’un que Joel a probablement admiré à un moment de sa vie, je veux juste être le meilleur possible pour lui. Je lui montrerai juste certaines des choses que j’ai apprises au fil des années, les pièges et les choses qui peuvent vous faire tomber, mais aussi les choses qui peuvent vous élever.”
Dans ses mots comme dans ses actions, Superman a décidément mûri. C’est en tout cas l’impression qu’il donne depuis maintenant quelques mois, et son titre de champion en 2020 avec les Lakers dans un rôle totalement différent pour lui semble avoir définitivement mis en lumière la nouvelle facette de D12. Une bonne éthique de travail, du sérieux et surtout l’acceptation d’un rôle beaucoup plus secondaire – on ne pensait vraiment pas utiliser ces mots un jour en parlant de Dwight – dans lequel le vétéran semble s’éclater aujourd’hui et montre qu’il est une vrai bonne pioche pour les Sixers. Avec 7,5 points, 7,3 rebonds et 1 contre par match de moyenne en seulement 18 minutes et des Playoffs plus qu’intéressants avec les Pourpre et Or, l’octuple All-Star apportera aux Sixers une vraie solution en back-up de Jojo sur le terrain, mais également un réel plus dans le vestiaire. A 34 ans, Howard domine peut être moins les lignes de statistiques qu’il y’a dix ans, mais apparaît désormais comme un homme accompli, apaisé, avec un mode de vie sain, et acceptant de se sacrifier pour son équipe :
«Pour moi dans le passé, les choses qui m’ont gêné étaient mon ego et mes blessures. Ce sont deux éléments majeurs qui empêchent les joueurs d’atteindre leur plein potentiel. Mettons notre ego de côté… et l’autre chose importante est de rester en bonne santé. Nous devons faire de notre mieux pour nous assurer que nous mangeons correctement, que nous nous reposons suffisamment, et que nous n’en faisons pas trop”
Pas de doute, c’est un nouveau Dwight qui arrive chez les Sixers avec un bagage de champion, une mentalité saine et des ambitions claires. Même si avec lui, Jojo, et les autres cocos du vestiaire, Doc Rivers aura du boulot dans la gestion humaine, on a quand même hâte de voir si la mayonnaise prendra sur le terrain dès la reprise. Réponse fin décembre.
Source Texte : NBC Sports Philadelphia