Salut D’Angelo Russell, comment ça va ? On vous présente le profil type de l’enfant talentueux mais… non-désiré
Le 18 nov. 2020 à 07:04 par Adrien Otheguy
Etrange pause automno-hivernale oblige, TrashTalk se penche cette année sur… 74 profils individuels. Pourquoi 74 ? Oh, rien à voir avec la Haute-Savoie hein, malgré l’adoration de certains pour la Sainte-Raclette, mais plutôt car ces analyses nous emmèneront tranquillement vers la reprise. Car oui, on vous le confirme, cette sordide année 2020 touchera bientôt à sa fin, il était temps. Focus aujourd’hui sur D’Angelo Russell, le meneur talentueux qui a plus que jamais des choses à prouver, et des cheveux à coiffer.
Pendant ses cinq ans en NBA, on a toujours beaucoup attendu de D’Angelo Russell. Jamais mauvais, mais le jeune All-Star a dans les mains un talent clair et net qui nous laisse imaginer qu’il peut monter beaucoup plus haut, malgré le fait qu’on ait l’impression… qu’il n’est jamais désiré par des propriétaires qui préfèrent le transférer. Jamais tombé dans les meilleurs périodes des franchises dans lesquelles il débarquait, D-Lo commencera la saison 2020-21 sous le maillot des Wolves, et on espère pour lui qu’il passera enfin le cap tant attendu, celui qu’on attend depuis toujours, depuis ses premiers pas en NCAA, dans l’Ohio.
Une saison de haut niveau, et puis il est déjà temps d’aller chez les grands. C’est ce qu’il faut retenir du passage du jeune Russell en NCAA. Chez les Buckeyes d’Ohio State, le jeune D-Lo enchaîne les belles perfs, se montre comme un vrai meneur scoreur et voit tranquillement sa hype monter en flèche au fil des semaines. Du coup, pas besoin de plus : au bout d’une saison à l’université, le meneur d’1,96m se présente à la Draft 2015 et est sélectionné à la deuxième position par les légendaires Lakers. Bon, cette année-là, pas si légendaires que ça, mais bon. Et oui Jamy, parce que s’il y a bien un adage qui peut résumer la carrière de D’Angelo en NBA, c’est bien ” être au mauvais endroit, au mauvais moment”. En cinq saisons, le copain au prénom d’ange a atterri dans certaines des équipes titrées ces dernières années… mais toujours dans leur(s) saison(s) de transition. Résultat, après cinq saisons, Russell ne saurait pas correctement donner la définition du mot “Playoffs” vu qu’il n’en a connu la saveur que lors d’une seule saison avec Brooklyn. Après ses deux premières saisons chez des Lakers qui étaient alors englués dans les abysses de la conférence Ouest et un joli scandale avec Nick Young, le natif de Louisville non désiré par Magic Johnson s’est ensuite retrouvé au cœur du nouveau projet des Nets, aux côtés de Spencer Dinwiddie ou Caris LeVert. Et avec une belle progression au niveau statistique, le meneur est passé d’option secondaire à véritable arme offensive n°1 de son équipe. Si sa première saison a été marquée par une blessure au genou qui l’a éloigné des terrains la moitié du temps, sa deuxième a montré au monde entier le talent de ce jeune homme : 21 points et quasiment 7 passes de moyenne pour celui qui deviendra All-Star et qui mènera les Nets en Playoffs et une défaite honorable au premier tour. Du coup, les Warriors, après la blessure de Klay Thompson et le départ de Kevin Durant, sont bien intéressés par le bonhomme malgré qu’il ait signé un gros contrat chez les Nets, et l’été dernier il rejoint donc la Baie. Pas de chance, Stephen Curry se blesse, et c’est donc nouvelle année de transition à vivre pour D-Lo qui va connaître à nouveau le fin fond du classement NBA malgré quelques gros cartons offensifs chez les Dubs (dont un joli match à 52 points). Mais au milieu de la saison, au bout de seulement 33 matchs, les Warriors lui préfèreront Andrew Wiggins et il est alors envoyé dans le froid de Minneapolis, où il jouera seulement douze petits matchs avant la fin de la saison.
La suite ? Et bah on attend de voir. Arrivé dans un projet qui peut avoir de l’allure aux cotés de Karl-Anthony Towns et d’un éventuel gros renfort grâce au premier pick de la Draft 2020, on se demande bien quel rôle va pouvoir prendre D-Lo dans cette équipe. A 24 ans et encore quelques années de contrat, il est temps pour lui de prouver dans une équipe qui peut gagner des matchs et de s’imposer comme le meneur scoreur plein de talent qu’on sait tous qu’il est au fond de lui. Si la mayonnaise prend avec le nouveau Big Three des Loups, on pourrait pourquoi pas imaginer voir un retour de Russell en Playoffs, prédiction à prendre avec des pinces crocodiles bien sûr, car on parle tout de même d’une équipe qui est allée une seule fois en Playoffs depuis… seize ans. Mais on imagine aussi qu’il en a un peu marre de squatter le fond de la classe à chaque fois qu’il débarque dans une équipe. Allez, on sait pas ce qu’a fait D-Loading dans une autre vie, mais le karma a suffisamment frappé, on a envie qu’il s’exprime enfin à 100% de ses moyens et c’est peut être pour cette année.
- Jauge de hype à son arrivée dans la Ligue : 70%
- Jauge de hype actuelle : 65%
- Jauge entrée au Hall of Fame : 5%
- Celui qu’il aimerait devenir : un multiple All-Star
- Celui qu’il espère ne pas devenir : le simple sosie officiel de The Weeknd
D’Angelo Russell a encore une bonne grosse dizaine d’années devant lui dans la Ligue, et donc tout le temps du monde pour continuer à faire taire ceux qui n’ont pas cru en lui depuis qu’il est en NBA (coucou Magic Johnson). Maintenant, les stats, on sait qu’il sait faire, mais il va falloir que pépère nous montre une autre facette de sa personnalité et prenne l’équipe des Wolves en main, aux côtés de l’autre star de 24 ans de l’équipe, Karl-Anthony Towns. Est ce qu’il en aura les épaules ? Vite vite, le 22 décembre.