Flashback : les 43 points de Klay Thompson dans le derby des universités de l’État de Washington en 2011
Le 01 nov. 2020 à 10:59 par Benoît Carlier
Bien parti pour devenir l’un des deux meilleurs shooteurs de tous les temps (on vous laisse deviner qui est l’autre), Klay Thompson brûlait des ficelles bien avant que les Warriors ne deviennent une dynastie en NBA. Petit flashback aujourd’hui de son record de points en NCAA, lors du derby entre les deux plus grandes universités de l’État de Washington.
Avant toute chose, une petite leçon géographique s’impose. Si vous pensez à la Maison Blanche, vous n’y êtes pas du tout. Sur TrashTalk, on cause basket mais ça ne nous empêche pas d’apprendre des petites choses pratiques qui pourraient vous resservir si vous décidez un jour de vous inscrire pour aller à Question pour un Champion. Si Washington D.C. où réside encore Donald Trump pour quelques jours se trouve bien sur la Côte Est, dans le prolongement de Boston, New York City et Philadelphia, l’État de Washington, lui, se trouve à plus de 4000 kilomètres de là, à la frontière canadienne, au nord-ouest du pays. Les fans des Sonics connaissent bien, puisque la cité Emeraude est la ville la plus importante de l’État. Mais revenons-en à nos moutons ou plutôt à nos tirs primés. A la sortie du lycée catholique de Santa Margarita en Californie, le fils du double champion NBA est renié par les plus grandes universités de la Côte Ouest. Plutôt que de s’exiler de l’autre côté du pays, il accepte finalement de s’engager à Washington State où il va devenir la star des Cougars (pas celles-là, on parle des animaux). Mais pas vraiment précoce, il passe trois saisons sur les bancs de l’université, quasiment une anomalie à l’époque où les meilleurs talents du pays optent quasiment tous pour le one-and-done. Entre 2008 et 2011, le sniper va avoir le temps de se forger une sacrée réputation d’excité de la gâchette, et de battre de nombreux records dans l’école (il est le troisième meilleur marqueur de l’histoire de la Fac avec 1756 points). Mais l’un de ses plus gros souvenirs d’étudiant s’est déroulé chez lui, à Los Angeles, lors d’un quart de finale du tournoi de la Pac-10, le 10 mars 2011 au Staples Center.
Dans sa dernière année universitaire avant de franchir le pas pour former un duo explosif avec Stephen Curry chez les Warriors, Klay Thompson veut laisser sa trace dans l’histoire des Cougars. Ce match face à l’ennemi des Huskies de Washington en est l’occasion parfaite. Alors le pistolero commence son festival très vite. Le geste est rapide et soyeux, la distance NBA n’est déjà pas un problème pour lui et les fans des Kings ou des Bulls auront du mal à rester devant leur écran jusqu’au bout tellement cela doit leur rappeler de mauvais souvenirs. A la vue de ces images, on comprend mieux pourquoi il a déjà remporté le Three-Point Contest et qu’il est dans le bon rythme pour devancer Reggie Miller et même Ray Allen au nombre de threes en carrière. Malheureusement, malgré un carnage de 43 points à 15/29 au tir dont 8/14 de loin, 6 rebonds et 2 interceptions face auquel les Huskies n’ont rien pu faire, Washington State va tout de même s’incliner de deux petits points (89-87), anéantissant en même temps le rêve de Klay Thompson de participer à la March Madness avant de rejoindre les pros en NBA au micro du Spokesman-Review.
“Le NIT serait fun, mais mon rêve était le Tournoi NCAA.”
Tant pis, il se rattrapera largement à Golden State dans sa Californie natale, faisant regretter à toutes les universités les plus cotées du pays de ne pas lui avoir fait confiance lorsqu’il était plus jeune pour avoir ce genre de coup de chaud chez eux.
Le 18 janvier 2020, les Cougars ont décidé de retirer le numéro 1 de Klay Thompson en honneur à son passage de trois ans dans l’État de Washington. Et même si les trophées ont manqué et que le nombre de victoires n’était pas aussi élevé qu’espéré, on constate avec ce flashback que l’arrière appartient bien à l’élite de son sport et qu’il est difficile de trouver mieux lorsqu’il s’agit de transpercer du cercle à plus de 7 mètres.
Source texte : The Spokesman-Review