Kevin Séraphin prend officiellement sa retraite : y’avait la place pour une dernière danse, mais les genoux n’étaient pas d’accord
Le 25 oct. 2020 à 08:25 par Giovanni Marriette
Bienvenue dans un monde où l’on peut prendre sa retraite à 31 ans, l’âge auquel certain d’entre nous ne savent même pas ce qu’ils veulent faire de leur vie. Celle de Kevin Séraphin est déjà bien remplie, et le désormais ancien pivot guyanais va maintenant pouvoir profiter de sa progéniture et de ses autres passions, la musique notamment, puisqu’il a annoncé hier aux copains de First Team qu’il mettait un terme à sa carrière de basketteur professionnel.
La naissance d’un vrai basketteur du côté de Cholet, l’arrivée à Washington en 2010 après avoir été drafté en 17ème position par les… Bulls, 336 matchs NBA avec les Wizards entrecoupés d’un aller-retour en Espagne durant le lock-out lors de la saison 2011-12, puis les Knicks, les Pacers et enfin Barcelone, voici les villes, clubs, franchises et boulangeries dans lesquelles Kevin Séraphin aura laissé son empreinte depuis une petite quinzaine d’années. MIP de Pro A avant son départ pour les States et médaillé d’argent à l’EuroBasket 2011, Seraph’ aura toutefois vécu une carrière assez underground et peu en lien avec le spectateur franco-français. Pour les non-spécialistes ? On parle d’un pivot, du genre très solide, pas le plus aérien mais l’un des plus puissants que la France ait connu depuis des lustres. Puissant et habile de ses mimines car laissez-nous vous dire que durant des années Kev à 4/5 mètres était synonyme de money in the bank.
Titulaire une fois sur deux lors de sa saison II dans la capitale et capable de tourner à quasi dix points et cinq rebonds par match la saison suivante, l’énième produit de la Meilleraie aura donc fait le taf sérieusement durant la première partie de sa carrière, avant de subir les foudres de genoux qui grincent un poil trop souvent. L’an passé Séraphin était encore capable de jouer quatorze minutes par matchs en Liga et en Euroleague tout en étant giga-productif, mais comme expliqué hier lors de l’interview citée en intro : si Kevin aurait très bien continuer à jouer chaque semaine, le risque était devenu trop grand et l’évolution de ses problèmes physiques ne laissait que peu de possibilités en vue du long-terme.
Un peu la mort dans l’âme mais avec philosophie, Kevin Séraphin a donc annoncé mettre un terme à sa carrière professionnelle. Pas dit qu’il ne pigera pas un chouïa du côté de Bécon-les-Granits ou de Saint-Christophe-du-Bois, mais les sacrifices d’une vie de basketteur pro c’est bel et bien terminé. Et même si l’on garde un léger sentiment d’inachevé au vu du talent brut du garçon et d’une carrière finalement discrète, on se dit tout de même que 500 matchs au plus haut niveau représentent finalement un sacré accomplissement. Allez le Kev, take care et profite de la vie, mais rentre avant 21h.