Flashback : quand John Wall claquait son career high à la passe face aux invincibles Warriors

Le 19 oct. 2020 à 10:38 par Giovanni Marriette

Rappelez-vous, c’était il y a à peine trois ans, même s’il paraît si lointain. A l’époque John Wall drive un solide starting five, accompagné d’un jeune Bradley Beal au poste 2, du futur bust Otto Porter Jr. et d’une raquette de talentueux bouchers composée de Markieff Morris et Marcin Gortat. En ce 28 février 2017 les Warriors sont en ville mais pas n’importe quels Warriors. Les Warriors des Splash Brothers, les Warriors qui ne perdent jamais ou presque, les Warriors d’un Stephen Curry en plein prime.

Spoiler, les lignes qui suivent sont réservées à un public mélancolique, surtout si vous êtes fans des Wizards, car on me dit qu’il en existe exactement quatorze disséminés à travers la France. Nous voici en février 2017, premier anniversaire d’une dinguerie signée Stephen Curry un an plus tôt face au Thunder, et les Warriors ont profité de l’été suivant pour aller pêcher un certain Kevin Durant, histoire de ne plus jamais revivre le cauchemar d’un blew a 3-1 lead, le genre de cauchemar également vécu par… bah Kevin Durant, face aux… Warriors, faut suivre. Ce soir-là d’ailleurs, Kevin Durant n’aura que 90 secondes pour s’exprimer, foutu genou qui grince, mais après tout Kev est venu pour gagner des Finales, pas pour faire mumuse à Washington en plein mois de février. En parlant de mumuse ? Eh bien c’est John Wall qui va enfiler ce soir-là le costume d’agitateur. Un début de match incroyable, chaque possession des Sorciers se conclut par un caviar de Jeannot pour son collègue Bradley Beal, à tel point que l’on se demande réellement – parce qu’on n’est pas réveillé – si le duo Wall / Beal ne serait pas “vraiment” le meilleur backcourt de la Ligue à cet instant. L’écart grimpe très vite, possible que les Dubs s’en tamponnent le coquillard mais l’écart grimpe quand même très vite. A la mi-temps les Californiens restent quelque part dans le rétro, à peine plus de dix points derrière, et si John Wall se la joue maçon en attaque… sa défense agressive et sa vista impressionnent.

Onze ou douze passes au bas-mot à la mi-temps, les copains se régalent, Bradley Beal est le nouveau Ray Allen et Marcin Gortat a des airs de Shawn Kemp. Les Warriors reviendront peu à peu dans le troisième quart, plus ou moins ce qu’ils ont fait chaque soir pendant quatre ans, mais ce soir-là John Wall avait un objectif et ne le lâchera pas des yeux. Le lead joue au ping-pong en fin de match, et la dernière des 19 passes du meneur de Wash est une image à elle-seule. Alley-oop ligne de fond pour Markieff Morris, comme quoi un bon jockey peut très bien transformer un âne en cheval de course. Un record en carrière battu avec ces 19 offrandes, record qui sera battu une nouvelle fois un mois plus tard avec une marque à 20 face aux imbattables Bulls, et un niveau incroyable atteint en ce printemps 2017 par un homme que l’on rêve voir accélérer à nouveau dans les défenses permissives de notre époque.

Le John Wall 2017 c’était donc ça. Un joueur incroyable, capable de faire gagner un match à lui seul, grâce à sa vitesse, sa puissance et/ou son talent de passeur. Pour revoir les Playoffs les Wizards auront besoin de retrouver très vite leur leader, si tant est… que ce soit toujours le même. Allez Johnny, on t’attend là.