Les notes de Lakers – Heat, Game 2 : dites à Anthony Davis de rester tranquille, y’a des enfants qui regardent
Le 03 oct. 2020 à 06:37 par Clément Hénot
Tellement longtemps que notre organisme était privé de ce breuvage sacré qu’est la NBA. Pour fêter le retour de notre darling préférée ? On tentera de vous offrir, le plus souvent possible, le petit bulletin de notes qui va bien, histoire de vous faire revivre les matchs d’une manière un peu plus légère, aussi légère qu’un pet bruyant à la terrasse d’un boulodrome. Allez, envoyez la sauce, envoyez la purée, bref, envoyez les notes.
Malgré une nette domination des Lakers niveau basket et une nette domination du Heat niveau poisse, ces Finales NBA sont bel et bien lancées. Si les gens du Lac ont chopé la première manche, les Floridiens, même amoindris, n’avaient pas spécialement envie de laisser filer ce Game 2 si facilement. Au cours du match, les Lakers ont toujours laissé cette impression de domination tranquille, sans pour autant se mettre définitivement à l’abri d’un Heat accrocheur qui n’a jamais baissé les bras. Non, les Finales NBA n’ont pas duré qu’un quart-temps, mais ça commence à sentir un peu mauvais pour un Heat au sol. “On dirait un cheval qui a raté une haie, on vous abattrait sur un champ de course” comme dirait François Pignon. D’ailleurs, il semblerait qu’à Los Angeles, on aie peu de scrupule à abattre son adversaire. “Aucun humour” comme l’a martelé Jacques Monclar à propos du monstre à deux têtes.
Los Angeles Lakers
Dwight Howard (6) : des gros dunks et des contres bien sales en début de match, puis des lancers-francs ratés. Manque plus qu’un titre de défenseur de l’année et on se croirait revenu en 2009. Et honnêtement, vu la gueule de 2020 on serait pas contre.
Anthony Davis (666) : Parce qu’un joueur aussi injouable et polyvalent, que ce soit en attaque et en défense, c’est forcément une invention du diable. Il a complètement désossé n’importe quel inconscient qui a croisé sa route, que ce soit en attaque ou en défense. Sa connexion avec LeBron James marche bien mieux que celle entre Elie Okobo et BeIN Sports.
LeBron James (8) : une telle intelligence de jeu, une telle capacité à porter ses coéquipiers quand il faut les porter, et à les mettre en valeur quand ils sont chauds. Mais du coup, le cerveau de LBJ, il a quel âge dans le jeu du Dr. Kawashima sur Nintendo DS ?
Danny Green (3) : déjà qu’on a toujours l’impression qu’il doit éviter de réveiller ses darons et que le parquet est parsemé de pièces de Lego, le sosie de DJ Esco a réurbanisé Disney World. Tout ce qu’on mérite quand on arbore ce combo iroquois-bouc à son grand âge.
Kentavious Caldwell-Pope (5) : Jimmy Butler aurait dû se méfier en voyant KCP débarquer dans sa chambre pour lui acheter un café à 20 balles. Hyperactif des deux côtés du terrain, il a fait énormément de bien à ses teammates en défense mais l’excès de caféine l’a fait envoyer d’immenses briques en attaque. Kentavious Caldwell-Coke
Rajon Rondo (7) : ces dernières années, Rajon Rondo ne jouait que lors des matchs en antenne nationale et à quelques mois de la fin de son contrat. Ici on est dans les deux cas mentionnés et en Finales NBA. Du coup, double R a sorti une ligne de stats de cochon, on se croirait revenus en 2009. Et honnêtement, vu la gueule de 2020 on serait pas contre.
Alex Caruso (5) : la trace de bronzage au niveau du bras laissait présager un bon match de forgeron, et c’est ce qu’il s’est passé. Carupelle a assuré en silence. Tractopelle. Kamoulox.
Kyle Kuzma (5,5) : on devine qu’il est l’un des seuls types au monde capable de ne penser à rien lorsque l’on voit son jeu associé à son regard bovin. Tantôt capable de scorer à foison, tantôt capable de régaler en vue du Shaqtin’ a Fool. Le cerveau sur courant alternatif.
Markieff Morris (5) : Lui aussi aurait branché son cerveau sur courant alternatif… s’il avait un cerveau. D’abord deux air-balls, puis une gamelle puis enfin deux ficelles, le plus ahuri des frères Morris (la question mérite d’être posée) est monté crescendo, qui lui a montré du rouge ?
J.R. Smith (<3) : bien vitreux comme on l’aime, on maintient tout de même qu’un match de basket où Gérard ne shoote pas n’est pas un match de basket. Mais comprenez-le, il veut juste laisser une chance aux autres.
Jared Dudley (-) : Booba disait à l’époque qu’il n’y avait « que des numéros 10 dans sa team », on parie que Jared Dudley n’en faisait pas partie.
Dion Waiters (10) : cet homme est déjà champion NBA, cet homme est un génie.
Kostas Antetokounmpo (-) : le premier membre de cette famille à devenir champion NBA ne sera pas celui que vous pensez.
Miami Heat
Meyers Leonard (3) : on espère que les fans du Heat ont bien humidifié leur nuque au préalable, car passer d’un pivot All-Star à un type qui n’est ni le meilleur basketteur de son ménage, ni le Meyers Leonard de la ligue, c’est tendu quand même.
Jae Crowder (5) : très en réussite en attaque, il s’est toutefois fait salir à maintes reprises par Anthony Davis. A subi plus de dégâts que l’iPad que Xavier Vaution a fait tomber en direct.
Jimmy Butler (19) : malgré la douleur, malgré l’adversité, malgré la poisse, Jimmy Buckets continue de se surpasser, même sur une jambe. Tentant de porter tout le monde sur ses épaules, il a été le seul joueur de Miami à son niveau habituel en sortant un match de grand malade (pas du COVID, vu que la bulle est imperméable). Et si c’était lui finalement, l’auteur de cette vidéo ?
Duncan Robinson (2) : D’ordinaire chirurgical derrière l’arc, ces Finales NBA montrent que le strabisme de Duncan Robinson semble avoir une incidence sur sa réussite. Sa dégaine de comptable nous rappelle qu’il n’y a pas besoin d’être un crack en mathématiques pour connaître son nombre de tirs marqués.
Tyler Herro (6) : Tyler Herro, c’est ce gamin de 13 ans qui a la maison pour lui tout seul quand les darons vont en vacances, il aura forcément des galères imprévues mais va toujours savoir bien se débrouiller pour la graille et les soirées, et on parie qu’il n’y a pas invité Kyle Kuzma.
Kelly Olynyk (7) : s’il a clairement assuré son taf, il est l’exemple type du joueur qui meurt s’il fait une passe ou ne shoote pas. Lui, quand il jouait à la Play avec ses potes, c’était avec cette manette, et si elle connaissait toutes ses déconnexions en défense, elle a été extrêmement utile en attaque pour permettre au Heat d’y croire. Air Kelly.
Kendrick Nunn (4) : son retour dans le 5, c’est un peu comme le retour du Royal Deluxe au McDo, ça a fait du bien mais seulement pour une courte durée, d’autant qu’il a renversé son plateau sur le carrelage ce soir.
Andre Iguodala (4) : peu en vue malgré une réussite parfaite aux tirs, il a autant de cheveux sur le crâne que le Heat n’a de chances de remporter un match lors de ces Finales NBA. Comment ça « bah y’en a presque plus » ?
Solomon Hill (-) : le coiffeur implanté dans la bulle ignore toujours son existence.
Derrick Jones Jr. (-) : 14 secondes et puis s’en va. Inspecteur Derrick.
Udonis Haslem (-) : l’assistant coach le mieux payé du monde.
Bam Adebayo (-) : a fait un meilleur match que Meyers Leonard.
Goran Dragic (-) : a fait un meilleur match que Kendrick Nunn.
Les Lakers ont fait le break (pas celui trouvable chez Citroën) dans ces séries, sans forcer, portés par leur tandem AD-LBJ, et ont semblé tranquille face à Jimmy Butler qui a serré les dents et Kelly Olynyk qui a tenté de combler les absences. Miami n’a plus le choix : il faut réagir pour ne pas voir ses espoirs s’envoler de façon quasi certaine. Mais face à cette équipe qui fait 0 à 100 en 2 secondes 3, ça semble compliqué