Pat Riley, ce génie : son dernier exploit ? Avoir réussi à construire un finaliste NBA en… un an et demi
Le 30 sept. 2020 à 07:34 par Giovanni Marriette
Pat Riley n’est pas seulement l’un des plus grands coachs de l’histoire, le genre de gars que cinq bagues de champion contenteraient. Une phrase assez violente pour un simple préambule, mais depuis que Saint Patoche a quitté les Knicks pour rejoindre la Floride le CV ne fait donc que de s’étoffer, années après années, générations de joueurs après générations de joueurs. Et après un titre de plus en 2006 en tant qu’entraîneur en chef et deux autres en 2012 et 2013 en tant que dirigeant, c’est désormais dans le fauteuil de président qu’il pourrait porter son nombre de trophées à… dix. Heune-Beuh-Lit-Vas-Bol.
Le plus incroyable dans tout ça ? C’est que cette équipe du Heat, construite intelligemment jusque-là il est vrai, a surtout passé un vrai palier à l’été 2019, même si peu de gens l’avaient alors entrevu. Peu de gens mais pas Pat Riley qui, comme bien souvent, savait probablement déjà ce qu’il faisait, vers quoi SA franchise tendait dans un avenir… très proche. Déjà membre éminent de la Team Nez Fin en juin 2017 quand le Heat drafta un certain Bam Adebayo avec le pick 14 (malgré de gros doutes à l’époque sur son potentiel offensif), Pat Riley va ensuite enchainer les mixtapes en direct du fax, un cigare à la main et le petit portable dans l’autre. Le monde du basket avait du mal avec le projet Heat ? Un projet qui voyait Riley balancer deux premiers tours de Draft en 2015 pour récupérer le compliqué cas Goran Dragic ? Minute papillon, à South Beach on a de la suite dans les idées, et lorsque Dwyane Wade arrive aux… Bulls (si si) il lâche alors cette phrase dans le vestiaire, une phrase qui a peut-être fait rentrer officiellement le Heat dans une nouvelle dimension car entendue par Jimmy Butler avec la suite que vous connaissez :
“Vous ne vous rendez compte de la puissance de la “Heat Culture” seulement une fois après avoir rejoint une autre équipe.”
Comprenez par Heat culture une certaine passion dévorante pour la victoire, quoi qu’il en coûte, et mois après mois Pat Riley continue donc son petit marché, prenant des paris fous qui ne nous font aujourd’hui plus vraiment sursauter. On parle de l’ajout des jeunes Kendrick Nunn, Derrick Jones Jr. et surtout Duncan Robinson, trois joueurs… non-draftés, parce que les vrais circuits ne sont pas toujours ceux que vous croyez. On parle de la Draft en 2019 de Tyler Herro, un nom soufflé au Parrain de Miami par… Bam Adebayo, Wildcats spirit, et on parle donc évidemment, dernières briques d’un mur aujourd’hui en Finales NBA, du coup de fusil en deux temps réalisé entre juillet 2019 et février dernier par Patoche et ses boys. 6 juillet 2019, le Heat dit au revoir à trois deuxièmes tours de Draft et récupèrent KZ Okpala. Spoiler, il n’est pas LE gros poisson recherché par les dirigeants floridiens car quelques minutes plus tard, Hassan Whiteside, Josh Richardson et un premier tour de Draft partent direction Portland, Philly et Los Angeles alors que la franchise préférée de tous les bandwagonneurs récupère de la thune, Meyers Leonard et… Jimmy Butler. On y est. Un vrai leader pour encadrer la jeunesse du Heat, certes carac mais qui sera bien encadré et par des mecs qui inspirent le respect ? Fit-par-fait. Fit parfait… et c’est pas fini, car en février donc Jimmy verra débarquer pas moins de trois assistants de luxe dans le rayon des vétérans respectés et respectables. Solomon Hill, boarf, Jae Crowder, oh, Andre Iguodala, wow. Trois anciens en provenance de Memphis, et s’il fut dur à l’époque pour la fanbase du Heat de se séparer pour cela de… Justise Winslow, pas sûr qu’aujourd’hui ces mêmes fans pensent encore à Justise plus d’une fois par semaine…
C’est donc ça Pat Riley. Deux jolis coups à la Draft, un futur nanti récupéré à Phoenix et aujourd’hui dans la forme de sa vie à 35 balais, le circuit underground balayé pour récupérer ceux dont personne ne veut, et surtout ce double coup de maître en juillet 2019 et février 2020 pour ajouter une énorme dose de talent/leadership/expérience à un groupe de gamins qui ne demandait que ça de se faire botter le cul. Pat Riley style, à base de popopopop.