Lakers – Heat, focus sur le duel à l’extérieur : Jimmy Butler face à LeBron James, la plus grande mission de sa carrière

Le 30 sept. 2020 à 14:55 par Leo Flechard

Jimmy Butler training
Source Image : Youtube

Petit zoom sur les extérieurs du cinq majeur dans ce duel entre Lakers et Heat. L’avantage de l’expérience est très clairement pour les Angelinos mais Miami a du cœur et des qualités à l’image de son leader Jimmy Butler. Buckets s’apprête à faire face à la plus grande mission de sa carrière contre le King, LeBron James, mais il ne sera pas seul dans la bataille pour le titre.

Jimmy Butler l’a dit, pour remporter un titre, il faut battre LeBron James. Le King va disputer la dixième finale de sa carrière face à la meilleure défense qu’il aura eu à affronter dans cette campagne de Playoffs. Blazers et Rockets n’avaient que très peu de solutions défensives, et Denver a envoyé Jerami Grant en mission pour un résultat intéressant mais insuffisant. Cette fois, le patron des Lakers aura une armada de vétérans sur le dos. Bam Adebayo serait sans doute le défenseur idéal pour le ralentir mais il risque d’être occupé sur un autre garçon pas trop mauvais, vous savez celui avec le monosourcil. C’est donc Jimmy Butler qui devra sans doute accepter la lourde tâche de ralentir LeBron, bien suppléé par Andre Iguodala et Jae Crowder par séquence. Contrairement à Jerami Grant, Jimmy Buckets n’est pas vraiment du genre “trop gentil” et a déjà un peu d’expérience face au King en Playoffs. En 2013 puis en 2015, les deux se sont retrouvés en demi-finale de Conférence et par deux fois l’équipe de LeBron a fini par s’imposer. Mais à chaque fois, le travail de Butler, envoyé en mission défensive, a été salué. En 2013, il a laissé LeBron à 43,8% aux tirs sur la série, en 2015, LBJ est carrément descendu sous les 40%. À titre de comparaison, cette année face aux Blazers, Rockets puis Nuggets, c’est 60,0%, 51,1% et 53,6% aux tirs. Butler risque de laisser des forces en défense et ne pourra de toute façon pas stopper James tout seul. Comme face aux Lakers en saison régulière et comme face aux Celtics en Finale de Conférence, le Heat testera sûrement sa zone 2-3.

Les extérieurs Danny Green et Kentavious Caldwell-Pope vont donc devoir répondre présent pour écarter au maximum la défense et punir depuis le parking. Sur tous les joueurs de cette Finale à plus de trois tentatives à 3-points par match, KCP est le meilleur shooteur dans ces Playoffs avec 42,1% de réussite. On risque ainsi d’assister à un joli duel de snipers autour des affrontements James – Butler et Davis – Adebayo. Et à ce petit jeu, Miami tient aussi son pyromane en chef : Duncan Robinson et sa tête d’informaticien, 40,0% à 3-points avec plus de sept tentatives par match. Défensivement, le duo Green – KCP est au-dessus du backcourt adverse, mais son apport offensif se limite le plus souvent à glisser le long de la ligne à 3-points en attendant de balancer un tir de loin. À l’inverse, aux côtés de Robinson, le Heat possède une option offensive bien plus complète avec Goran Dragic. À 34 ans, le Dragon est même le meilleur scoreur de Miami sur ces Playoffs avec 20,9 points de moyenne, symbole de la variété offensive à disposition d’Erik Spoelstra. Mais l’avantage de l’expérience sur ces postes extérieurs est très largement côté Lakers. Mis à part KCP qui a dépassé le premier tour pour la première fois de sa carrière, et on l’excuse, le pauvre jouait à Detroit, aucune comparaison possible entre LeBron James, Danny Green et le reste du monde. Dixième apparition en Finale NBA pour le numéro 23, quatrième pour Danny Vert. Avec 139 matchs de Playoffs en carrière, l’arrière – champion avec Toronto l’année dernière – dépasse le trio Dragic – Butler – Robinson et leurs 135 matchs cumulés. Ajoutez LeBron et ses 254 matchs dans la balance, et les Lakers partent sans aucun doute avec un avantage à ce niveau-là. Cependant, Jimmy Butler et ses copains ne sont pas du genre à s’intéresser de trop près aux chiffres et aux pronos. Mr. Buckets n’a pas l’expérience du King mais a montré plusieurs fois dans ces Playoffs qu’il était capable, lui aussi, d’endosser le rôle du patron, notamment dans le money time.

Un duel LeBron vs Jimmy pour la postérité, de la défense collective, des snipers à tour de bras, des potentiels facteurs X, un déficit d’expérience mais beaucoup de caractère, bref pas mal de choses à scruter dans ce duel à l’extérieur !


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