Les Raptors sont toujours en vie mais Pascal Siakam est toujours en galère : Spicy P est dans la sauce, et ça pique

Le 10 sept. 2020 à 11:59 par Nicolas Meichel

Pascal Siakam 11 novembre
Source image : NBA League Pass

Dans un Game 6 sensationnel, les Raptors ont une nouvelle fois démontré leur cœur de champion, se battant jusqu’au bout pour rester en vie face aux Celtics. Mais malgré cette énorme victoire, il y a toujours une grosse zone d’ombre du côté de Toronto. En galère dans la bulle et particulièrement sur cette série contre Boston, Pascal Siakam n’arrive décidément pas à sortir la tête de l’eau. 

La bulle d’Orlando ne réussit pas à tout le monde. Dans la catégorie des mecs qui galèrent à jouer à leur meilleur niveau du côté de Disney World, Spicy P tient une place de choix, lui qui s’est transformé en Icy P au pays de Mickey. All-Star pour la première fois de sa carrière cette saison, Pascalou a changé de statut après avoir décroché le titre de Most Improved Player l’an passé, profitant notamment du départ de Kawhi Leonard pour s’affirmer encore plus. Mais aujourd’hui, Siakam n’est que l’ombre de lui-même. Déjà moyen lors des seeding games, il n’a pas réussi à enclencher le mode Playoffs et ses difficultés sont flagrantes dans la série face aux Celtics. La nuit dernière, le Camerounais a proposé une nouvelle prestation très décevante, terminant avec seulement 12 points en 54 minutes (avec 8 rebonds, 6 passes et 2 interceptions), à 5/19 au tir dont 0/5 de loin. Il peut dire merci à Kyle Lowry, qui s’est comporté en patron, mais aussi à Norman Powell, en mode Playoffs Pow, ainsi que Fred VanVleet, OG Anunoby et Serge Ibaka. La performance de Siakam est à l’image des précédentes, Pascal tournant à des moyennes de seulement 15,2 points, 6,8 rebonds, 3,3 passes en 40,7 minutes par match contre Boston, tout ça avec des pourcentages assez désastreux (39% de réussite, 10,9% du parking, 58,3% aux lancers francs). Ça pique pour Spicy.

“Je ne sais pas trop pourquoi il est tellement hors rythme depuis la reprise dans la bulle. Il n’a pas réalisé beaucoup de grands matchs. […] C’est vraiment dommage car il était si fort lors des Playoffs l’an passé et tout au long de la saison.”

– Nick Nurse, coach des Raptors

Dominé notamment dans son duel contre Jaylen Brown, Pascal Siakam n’arrive pas à voir le jour face à la solide défense des Celtics. Brown, Marcus Smart, Jayson Tatum voire même Semi Ojeleye, c’est vrai que ça fait du monde pour bien limiter Pascal. Brad Stevens et ses hommes font également un bon boulot au niveau de la défense en transition, qui représente l’une des clés de la série. En effet, les Raptors sont une équipe performante quand il faut aller d’un côté à l’autre du terrain en attaque, et Pascal peut faire mal dans ce genre de situation. Par contre, sur demi-terrain, les Dinos galèrent un peu plus, surtout quand il y a les Verts en face et que les shoots – même ouverts – ne rentrent pas. Personne ne symbolise plus ces galères que Spicy P. Sur cette série contre Boston, c’est parfois compliqué pour Siakam de se retrouver dans des positions qu’il affectionne, de trouver sa zone de confort. Quand il est utilisé au poste, on ne peut pas dire que ça soit vraiment couronné de succès, et ça lui arrive de forcer les choses pour un résultat souvent peu concluant. Cependant, même lorsque Pascal a de bonnes opportunités, il se montre assez maladroit, au shoot évidemment mais aussi plus près du cercle. Face aux Celtics, on voit les limites du garçon en attaque, ainsi que la grande marge de progression que possède encore Siakam au niveau de son répertoire offensif.

Être le go-to-guy, le leader d’une équipe en Playoffs, c’est un sacré rôle à endosser. Quand Kawhi Leonard a quitté le Canada pour rejoindre le soleil californien suite au magnifique titre de 2019, l’une des grandes questions qui s’est tout de suite posée concernait la capacité de Siakam à atteindre le niveau supérieur. Pendant une bonne partie de la saison régulière, Spicy P a montré qu’il avait les épaules pour guider les Dinos. Sauf que la postseason, c’est un autre monde, et visiblement c’est encore plus difficile dans une bulle pour Pascal. Mais il ne faut pas oublier que l’ailier de 26 piges n’était que remplaçant il y a seulement deux ans. C’est la première fois qu’il possède autant de responsabilités au sein d’une équipe NBA. Et surtout, la bonne nouvelle, c’est que sa campagne de Playoffs n’est pas encore terminée, Toronto étant toujours à la lutte contre Boston. Il y a un Game 7 à jouer vendredi, l’occasion parfaite pour faire oublier ses difficultés en sortant une performance plus en adéquation avec son statut All-Star. S’il brille dans une victoire canadienne, ça pourrait lui servir de déclic avant une Finale de Conférence Est contre Miami.

Pascal Siakam a du mal, beaucoup de mal depuis la reprise dans la bulle floridienne, et on est en droit d’attendre plus de la part du bonhomme suite à sa belle campagne 2019-20. Il lui reste un match, peut-être plus, pour redresser la barre. À toi de jouer Spicy.     


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