James Harden a pris tout le monde de court : un match affreux en attaque… mais l’action défensive la plus clutch de la saison
Le 03 sept. 2020 à 09:04 par Giovanni Marriette
En voilà une soirée qu’elle fut étrange. Étrange mais pas tant que ça dans un premier temps, avec un James Harden en mode cata, bien parti pendant trois quart-temps et demi pour catalyser une fois de plus toutes les critiques quant à sa capacité à faire gagner son équipe en Playoffs. Puis vint cette dernière possession…
Cette dernière possession, et un instant qui restera quoiqu’il advienne gravé dans le marbre des plus grosses perfs de James Harden en Playoffs. Luguentz Dort qui se retrouve dans le corner à devoir jouer les héros après avoir avalé l’âme du barbu en défense ET en attaque durant 40 minutes, et Harden qui s’élève pour poser le contre le plus important de sa carrière. Il y a eu le 53/16/17 un soir de réveillon, le 60/10/10, le shoot face aux Warriors en 2018, et il y aura désormais le contre sur Luguentz Dort, action clutchissime level game winner. Dans la peau de la victime à plusieurs reprises (remember Kawhi, remember Manu), le MVP 2018 s’est cette fois-ci transformé en défenseur ultime, qualifiant son équipe et sauvant par la même occasion une soirée jusque-là… compliquée.
Un concours de briques avec lui-même, une planque continue dans le corner comme un vulgaire P.J. Tucker, des ballons perdus bêtement.. La fronde commençait doucement à monter et Ramesse ne sera pas passé loin de l’échafaud. Une saison de plus à exploser toute logique statistique, mais une saison de plus à craquer le slip au plus mauvais moment ? C’est bien dans cette direction que l’on se dirigeait après 35 minutes passées dans la poche de Luguentz Goat, mais cette fois-ci James Harden a dit non. Non, non et non, je ne passerai pas une nouvelle fois comme une bête en régulière et un bébête en Playoffs. Je veux ma série face aux Lakers, je veux me frotter à J.R. Smith pour prouver que je suis encore le meilleur arrière de la Ligue.
Encore une défaite de la team stats, qui se gaussera au réveil en voyant les stats de James Harden. Sauf que c’est bien ce dernier qui offre la win et la qualif aux Rockets, car un vrai boss ne fait pas que scorer, poke Jimmy Butler. Monsieur Harden bravo, mais vous n’êtes pas passé loin du chaos.