Boston prend le Game 1 avec la manière : 112-94, les Raptors ont pris une vague verte en pleine tronche
Le 30 août 2020 à 23:27 par Bastien Fontanieu
Pour ce Game 1 de demi-finale de la Conférence Est entre Raptors et Celtics, c’est Boston qui a pris la première manche, et pas n’importe comment. Les hommes de Brad Stevens n’ont laissé aucun moment de respiration aux champions en titre, pour une victoire nette, verte et sans bavure (112-94).
Si on s’attendait à une série serrée entre deux des meilleures équipes de l’Est, autant dire que le Game 1 n’a pas excité les foules. Enfin, les foules qui ne sont pas pour Boston. Car côté Celtics, rien à redire comme on le détaillera plus bas, la bande à Kemba a démarré la soirée les deux pieds sur l’accélérateur et n’a pas relâché la pression pendant 48 minutes. Penchons-nous d’abord sur les Raptors. Auteurs d’un premier quart-temps particulièrement moches, entre tirs ouverts loupés et ballons perdus, les potes de Kyle Lowry étaient à côté de leurs pompes. Fautes rapides pour Pascal Siakam, Marc Gasol qui n’a apparemment pas été prévenu que la grève était terminée, les piliers de Toronto n’ont pas répondu présent et cela se sentait dans les bases du jeu comme dans les détails. Rapidement, la franchise canadienne courait après le score, essayant de caler un run ou deux afin d’inquiéter les Celtics. Mais à chaque tentative ? Un fail. Quand ce n’était pas une rotation défensive foirée, ce sont les tirs briqués qui déprimaient Nick Nurse ainsi que les fans des Raptors. Un massacre offensif dont le 10/40 à trois-points cache bien des misères au final, car en première période c’est plutôt un 5/24 que nous offraient Fred VanVleet et compagnie. Lorsque le rythme de jeu est bien contrôlé par Boston et aucune force individuelle n’arrive à sortir du lot en attaque, ce genre de soirée peut être très longue côté Toronto. Pas de surprises, même lorsqu’il y a eu un retour à 8-10 points des Celtics, ce sont des tirs aisés loupés et des sautes de concentration qui ont pénalisé les Raptors. Ne tournons pas plus longtemps autour du pot : ce match est à regarder en salle vidéo avec le coaching staff, lister tout ce qui n’allait pas (bon courage), et l’oublier dès que possible. Dans une série où les ajustements seront attendus et nombreux, Nurse va devoir retrousser ses manches et prouver qu’il est bien le Coach de l’année, et pas le Coach de l’année d’une équipe fatiguée. Game 1 loupé, on déchire la page.
Game 1 réussi, ça par contre on en est certains pour les Celtics. Que demander de plus, si on habite à Boston ou qu’on aime le vert ? Du début à la fin, les coéquipiers de Jayson Tatum ont su alterner dans différents styles de jeu, afin de ne laisser aucune chance à leurs adversaires. Un début de match fast and furious (39-23), une adresse globale excellente, une marque très bien répartie (6 joueurs à plus de dix points), et une défense solide en bonus. Il n’y avait quasiment rien à jeter dans ce premier match de la demi-finale pour Brad Stevens, qui a lui prouvé que sa team était parfaitement préparée pour le challenge à venir. On a notamment apprécié les efforts de Robert Williams en défense, quand ce n’était pas la réussite de Marcus Smart ou son hustle, la finesse de Jayson Tatum en isolation et le match très polyvalent de Jaylen Brown. Comme un symbole ? Cette séquence de fin de première mi-temps, lors de laquelle Kemba Walker profite de la couverture défensive dégueulasse des Raptors pour rentrer un tir à trois-points au buzzer. Engagé en défense et patient en attaque, le vétéran a régalé et a montré un visage à l’opposé de ce qui faisait soupirer les fans l’an dernier, commençant par Ky et finissant par RieIrving. Toronto faisait le nécessaire pour recoller au score, mais les Celtics avaient constamment une réponse, afin de ne pas donner d’espoir au camp adverse. Une partition parfaite, qu’il faudra reproduire au Game 2 pour tenter d’installer un vrai doute dans la tête des Raptors, eux qui reviendront avec le couteau entre les dents dans deux jours. Si les champions en titre ont prévu de laisser la maison verte tirer à plus de 40% à trois-points, il y aura des déçus assez rapidement.
Circulez, y’a rien à voir. Boston a fait très fort sur ce Game 1, en envoyant un message clair aux Raptors : soyez prêts, car nous le sommes. En espérant, pour Stevens, que le modèle de l’année dernière ne se reproduise pas : les Celtics avaient remporté le premier match de leur demi-finale, avant de voir Milwaukee leur rouler dessus. Rendez-vous dans quelques heures pour un Game 2 qui s’annonce déjà comme un potentiel classique.