Zoom sur la bulle des Sixers : ça se rapproche bien de la définition qu’on a du mot catastrophe
Le 24 août 2020 à 10:07 par Nicolas Vrignaud
Les Sixers venaient chez Mickey pour tenter de finir en apothéose une saison jusque là assez morose. Résultat ? Il n’en fut rien, et les hommes de Brett Brown repartent dès aujourd’hui en Pennsylvanie, le moral forcément dans les chaussettes après deux mois de compétition en dents de scie. C’est désormais l’heure d’une très grosse remise en question pour Philly.
Il va être silencieux, ce vol de retour à la maison. Joel Embiid et tous ses copains pensaient s’éclater sous les tropiques, mais tout ça a finalement plus ressemblé à un film d’horreur qu’a un séjour au parc d’attraction. En effet, les hommes de Philadelphie n’auront jamais su faire mieux qu’en régulière, c’est a dire être un peu hagards par moments, et très concernés pendant de courts passages. Arrivés au complet, les Sixers reviendront chez eux sans une de leurs armes les plus létales. Il faudra en effet faire sans Ben Simmons pour un certain moment, blessé au genou durant le match contre Washington. Opération nécessaire, absence indéterminée et coup dur énorme pour Brett Brown. Il avait en effet repositionné le joueur dans la raquette, histoire de laisser sa créativité et son talent de gros bourrin s’exprimer plus librement. Ça n’a pas trop mal fonctionné hein, d’autant plus que la vista intéressante du bonhomme lui a aussi permis de rester à l’initiative d’une grosse partie du jeu en arrosant pas mal les copains de caviars. Malheureusement, le Bennou n’aura pas eu le temps de faire parler la poudre en Playoffs, et c’est clairement moche car on aurait bien aimé le voir manger Enes Kanter avec un peu de beurre et de la ciboulette.
Forcément, quand on vous prive de votre meilleur (seul) créateur, derrière ça devient trop compliqué. Et c’est pas qu’on n’aime pas ce bon Shake Milton, très clutch contre les Spurs, mais ça ne pèse pas grand chose à côté d’un type comme Simmons. C’est donc Joel Embiid qui a tenté de prendre les choses en main ensuite, mais les Celtics n’ont pas fait de détail dans une série qui a été expédiée aussi vite qu’un café à 3h30 du matin. Honnêtement, ça nous a fait un peu de peine quand même, parce que le Jojo s’est vraiment bien battu, on sent clairement que le bougre aime son équipe et est un grand drogué de basket. Mais même être amoureux de ce sport (le plus beau de tous au passage) ne suffit pas quand on face les mecs sont pile à température pour tout casser en Playoffs. Le géant camerounais a d’ailleurs sans doute eu raison quand il a dit qu’a Philadelphie, ça n’aurait pas été la même… mais une satanée maladie est passée par là. Trop de menaces, trop de talent à Boston et c’est le balai qui a chassé les Sixers d’Orlando. Maintenant ? Il est sans doute l’heure d’ajuster cette équipe et pour toute l’organisation se remettre profondément en question, à commencer peut-être par un changement à la direction technique du groupe. Il se pourrait en effet que Brett Brown vive ses dernières heures sur le banc de Philly.
- Sixers vs Pacers : 121 – 127
- Sixers vs Spurs : 132 – 130
- Sixers vs Wizards : 107 – 98
- Sixers vs Magic : 108 – 101
- Sixers vs Blazers : 121 – 124
- Sixers vs Suns : 117 – 130
- Sixers vs Raptors : 121 – 125
- Sixers vs Rockets : 134 – 96
Playoffs
- Sixers vs Boston : 101 – 109
- Sixers vs Boston : 101 – 128
- Sixers vs Boston : 94 – 102
- Sixers vs Boston : 106 – 110
Allez, on met la musique dans le casque et on essaye de digérer la méchante branlée infligée par les Celtics. Il ne faudra pas mettre trop longtemps non plus, car il y a du travail pour que cette équipe retrouve la victoire et propose un jeu à la hauteur du talent de son effectif.