Mike D’Antoni met son small ball de l’extrême à l’épreuve des Playoffs : énorme enjeu, grosse pression, c’est tout ou rien

Le 18 août 2020 à 13:26 par Nicolas Vrignaud

Mike D'Antoni
Source image : YouTube

Grand gourou du jeu basé sur les petits et les possessions rapides, Mike D’Antoni mettra dès ce soir son small ball de l’extrême à l’épreuve des Playoffs. Et visiblement, le technicien des Rockets est très confiant concernant la réussite de son équipe. Il n’y a plus qu’à prier pour que James Harden ne fracasse pas trop la planche. 

C’est à minuit et demi, heure française, que débutera le périple des Rockets en Playoffs. Ça ne sera pas facile, parce qu’en face c’est une séduisante équipe d’Oklahoma City qui se dresse, emmenée par Chris Paul et Shai Gilgeous-Alexander, entre autres. Un adversaire coriace, rien de mieux pour mettre en lumière la philosophie de jeu de Mike D’Antoni : jouer toujours plus petit, profiter des mismatches favorables pour faire la différence sur la mobilité et exploiter le plus possible le jeu de transition ainsi que le tir à 3-points. En effet, c’est un véritable test pour le technicien des Fusées, qui joue – à l’instar de ses joueurs – très gros sur ces Playoffs, puisqu’il est en fin de contrat et qu’il a déjà manqué le coche des Finales à plusieurs reprises. Toutefois, il s’est montré très serein au micro d’ESPN, lui qui est certain de ce que sa vision du jeu apportera à son groupe.

“Si vous pensez que quelque chose marche et que les chiffres le prouvent, alors foncez. Vous ne pouvez pas faire les choses à moitié. Les gens disent, ‘Vous ne pouvez pas gagner’. Et bien nous n’allions pas gagner en jouant de l’autre manière, ça c’est sûr. J’entends les arguments. J’entends, mais c’est la seule chance que nous avons. Et je pense que c’est une bonne chance.”

Pour la très courte histoire, c’est Don Nelson, coach le plus victorieux de l’histoire et passé notamment par les Bucks (1976-87), les Warriors (1988-95, 2006-10) et les Mavericks (1997 à 2005), qui a posé les bases du small ball bien avant qu’il soit utilisé à grande échelle en NBA : cinq plus petit par la taille, mais plus athlétique et plus rapide avec comme objectif de mettre à mal les défenses adverses. Grand fan de ces préceptes, Mike D’Antoni joue ainsi son va-tout avec une certitude et une confiance qui sont, on l’imagine, assez rassurantes pour le groupe. Maintenant, c’est bien beau d’avoir des principes de jeu révolutionnaires à revendre, mais il faut aussi que les hommes qui l’appliquent sur le terrain soient rigoureux tout le match. Basé sur le tir extérieur et l’exploitation de duels favorables, le plan de jeu fonctionne à la condition sine qua non que la réussite soit au rendez-vous. Si les shoots rentrent, on souhaite bon courage au Thunder pour essayer d’arrêter la vague. En revanche, un manque d’adresse met tout de suite l’ensemble de la tactique en péril, surtout si l’intensité défensive n’est pas au rendez-vous et que les Rockets se font dominer au rebond par manque de taille. Heureusement, le Mike pourra certainement compter sur un James Harden très chaud depuis la reprise pour prendre la gonfle si les shoots des autres ne rentraient pas.

Vous vouliez une raison de plus pour ne pas vous coucher tôt ce soir ? Et bien la voilà : un coach qui met à l’épreuve des Playoffs une philosophie de jeu exploitée à l’extrême. S’il triomphe ? Bravo Mike, tu auras prouvé qu’on peut gagner au plus haut niveau du basket sans grands. S’il échoue, c’est retour à la case départ, et probablement fin de l’aventure avec les Rockets. Énormément d’enjeu alors accrochez-vous, décollage prévu à minuit et demi ! 

Source texte : ESPN


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