Andre Iguodala se donne encore deux ans maximum en NBA : le genre de déclaration qui fout le cafard pour la journée
Le 12 août 2020 à 16:19 par Nicolas Vrignaud
Posé à Miami depuis février 2020, le triple champion NBA et MVP des Finales 2015 s’est déclaré apte à jouer encore deux années maximum. Une décision que l’intéressé a bien réfléchi et qui fait finalement sens pour beaucoup de raisons. En attendant, ça veut dire qu’il nous reste deux saisons pour profiter de ce joueur exceptionnel avant qu’il ne raccroche définitivement les sneakers.
C’est à la sortie d’un entraînement avec le Heat que le vétéran de 36 ans s’est exprimé sur sa fin de carrière au micro d’USA Today, pour en dessiner les contours et expliquer comment il voit ses dernières années au sein d’une Ligue qu’il fréquente quasi tout les soirs depuis 2004 et sa draft en neuvième position par les Sixers de Philadelphie. L’ex-Warrior explique que sa décision sera dans un premier temps liée à son contrat, car la prolongation qu’il a signée avec le Heat et qui commence l’an prochain possède une team option sur la deuxième année, c’est-à-dire que c’est à la franchise que reviendra le choix de prolonger où non Iggy à la fin de la saison 2020-21. La seconde raison qui fait que ce bon Andre ne prendra pas le chemin d’un Vince ou d’un Dirk, c’est qu’il souhaite participer activement à l’accompagnement de son fils, qui s’apprête justement à découvrir le lycée prochainement.
“J’ai environ une ou deux années devant moi. Je suis sérieux, j’en ai deux maximum. […] Il [son fils, ndrl] vit une vie riche et confortable, je dois donc le préparer à être auto-suffisant. Il est assez intelligent, mais il n’a pas encore dû gérer le danger. Venant d’où nous venons, ça nous aide à prendre conscience de ce qu’il se passe dans la rue. Vous devez donc analyser l’environnement et savoir qu’il y a des menaces aux alentours. Mais il est dans une vie si confortable que je dois l’aiguiller là-dessus.”
Une période pas toujours simple pour un jeune aux States, donc papa veut être là si problème il y a, et ça se comprend. Toujours est-il que s’il s’occupe aussi bien de son fiston qu’il joue au basket, le gamin est tranquille, ça filera tout seul. Bah oui, parce que même s’il reste deux années maximum à Iguodala, le bougre va apporter à mort à l’équipe dont il fera partie, et ce jusqu’au bout de son contrat. Alors d’accord, ce ne sera pas du scoring en mode années Philly où il tournait à presque 20 points de moyenne, mais ça sera tout aussi intéressant en matière de leadership. Triple champion NBA avec les Warriors, MVP des Finales 2015 (Désolé Stephen, mais c’est bien Iggy qui a le trophée chez lui), All-Star en 2012, All-Defensive First Team en 2014, et on en passe… Le palmarès parle pour l’homme, et quand il prend la parole sur le banc ou dans le vestiaire, bah tu la boucles et tu écoutes ce que le doyen dit, point. Actuellement au Heat, c’est donc un belle plus-value qu’Iggy apporte, et ça Erik Spoelstra l’a bien capté : contrat de 30 millions sur deux ans dont une saison assurée, ça peut paraître beaucoup mais c’est clairement mérité pour la régularité, la rigueur et le caractère du bonhomme.
Bon, même si on est habitué à ce genre de déclaration, c’est toujours un pincement au coeur de voir que cette NBA du début des années 2000 tire lentement sa révérence et laisse la place à la génération suivante. Maintenant ? Plus aucune autre alternative que celle consistant à profiter de ce bon vieux Iggy au maximum, car quand il partira, ce sera certainement pour de bon.
Source texte : USA Today