Les Raptors viennent à bout du Heat 107-103 : ça a défendu comme au mois de juin en plein mois d’août, y a plus d’saisons ma bonn’ dame
Le 03 août 2020 à 23:45 par Nicolas Vrignaud
Un match avec deux des équipes qui ont le plus de hype en ce moment du côté de la bulle d’Orlando, sur le papier ça faisait déjà bien envie. Dans les faits ? C’est un grand oui, les deux formations les plus branchées du quartier nous ont offert un véritable duel défensif, d’une intensité qui nous à la fois surpris et fait sacrément kiffer. Pour commencer une soirée en mode marathon avec six rencontres, sah quel plaisir comme disent les djeuns.
Marre des matchs en mode 80-72 à la mi-temps ? Et bien si vous étiez devant votre écran à 19h30, vous avez dû prendre votre meilleur pied. Pourquoi ? Parce que le moins que l’on puisse dire, c’est que ça a défendu. Mais genre défendu sale. La preuve ? 48-44 à la mi-temps, ça passe pas mal comme preuve que ça s’est battu comme des chiens sur chaque ballon. Même Lowry a distribué une énorme crêpe sur un gros chasedown, c’est dire à quel point ça a envoyé du pâté. En termes de rigueur collective au moment de protéger le cercle, Nick Nurse peut dormir tranquille : boîtes systématiques sur Adebayo, dès que le bougre touche la balle ce sont deux agents de sécurités qui viennent lui dire bonjour. Vous nous demanderez alors, mais comment Miami marque des points ? L’efficacité, tout simplement. Ça profite de chaque match-up favorable, dès que ça s’ouvre ne serait-ce que d’un cheveu, le shoot est pris et c’est ficelle, à l’image d’un Tyler Herro qui prend un shoot au timing genre vert foncé (pour les adeptes de 2K) avec une main adverse dans la tronche. Le pire là-dedans, c’est que Miami inflige le même traitement aux Dinos quand il s’agit de défendre l’arceau. Rien de facile, ça s’arrache sur chaque balle : ça sent déjà les Playoffs alors qu’on est encore sur la fin de régulière, c’est magnifique. Les YouTubeurs préférés de ton YouTubeur préféré sont heureux d’avoir pu profité d’un aussi beau premier acte, et d’avoir fait le bon choix en délaissant Nagui pour un petit commentaire live des familles. Côté stats, VanVleet et Siakam combinent pour 28 pions dont 6 réussites à 3-points, laissant présager une suite plutôt intéressante.
Bon, à ce stade, on est déjà largement satisfait de ce que les deux teams nous ont offert pendant 24 minutes, mais ‘était sans compter sur une deuxième mi-temps qui a encore passé un cap en matière d’intensité. Accrochez votre slip, parce qu’à partir de maintenant, ça va déménager. Les Raptors profitent d’un début de troisième quart bien dégueulasse du côté du Heat pour creuser une avance de quasiment 20 pions qu’on pense sur le coup décisive. L’artisan de cet écart ? C’est un savant mélange de Steph Curry et de Drake nommé Fred VanVleet, diablement efficace du parking ce soir à 7/12 au shoot depuis le Space Moutain pour 36 points et un record en carrière au buzzer. Ça se passe alors pour le mieux pour les Dinos, mais c’était sans compter sur la grosse détermination de Goran Dragić. Le Slovène se met en mode vieux briscard et va littéralement faire passer Pascal Siakam à la caisse niveau fautes : quatre actions illégales en moins de cinq minutes, de quoi mettre un coup d’arrêt à l’échappée de Toronto. C’est parfait, car c’est juste ce dont le Heat avait besoin pour remonter au score. Ça revient fort à coup de tirs longue distance de Tyler Herro et de Kelly Olynyk, qui profite de son odeur corporelle pour libérer un mètre carré d’espace dans le corner. Au final, ça recolle fort à cinq minutes du terme, en mode échange de politesses de type gros shoots et phases défensives censurées pour que YouTube ne fasse pas sauter la monétisation du récap. Les hommes de South Beach ont l’occasion de repasser devant, mais se font alors caca dessus sur les ultimes possessions, laissant le champ libre aux protégés de Drake pour finalement triompher.
Hé, sympa comme match pour commencer cette soirée mine de rien. Grosse défense, attaque bien huilée des deux côtés. Victoire 107 – 103 de Toronto, mais le Heat n’a pas à rougir, car ils ont livré un match XXL face à un prétendant au titre. Une chose est sûre, se taper Miami sur sept matchs mi-août, bon courage, et on ne parle évidemment pas des Raptors.