Le Heat a eu besoin d’une mi-temps pour dompter des Nuggets amoindris : en 2020, difficile de jouer au basket sans backcourt
Le 02 août 2020 à 00:08 par Alexandre Taupin
Premier match de notre soirée NBA avec une opposition bien hypée entre Miami et Denver, en prime time s’il vous plaît, l’occasion pour le Heat de se rassurer après un dernier scrimmage pas terrible alors que les Nuggets, eux, font face à une cascade d’absences préjudiciables. C’est parti pour le récap.
Les matchs d’hier soir ont fait kiffé les amoureux de l’attaque à tout-va, et le match de ce soir n’entre pas dans ce genre de catégorie. Car il ne s’agit pas de Houston, de Washington ou de Phoenix ici mais bien de Denver et Miami, deux des dix meilleures équipes au defensive rating, alors n’attendez pas le 140-136 à la dernière sonnerie. La prédiction est faite et elle sera vite respectée, les deux équipes se rentrent dedans et très rapidement les défenses prennent le pas sur les attaques. Le Heat prend les rênes grâce à une bonne adresse en début de match alors que les hommes de Mike Malone ne trouvent pas la mire, trop dépendants de l’apport d’un Nikola Jokic déjà au four et au moulin.
Jokic, ma ballerine adorée. pic.twitter.com/ek8wDZgXME
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) August 1, 2020
Le coach des rocheuses sent le sapin venir et envoie alors la seconde unit pour inverser le game. Sitôt lancés, Jerami Grant, P.J. Dozier et Mason Plumlee font le taf et les Nuggets reviennent dans le match. On appréciera au passage le hook shot du pivot avec la faute pour les amoureux du beau geste. Les débats s’équilibrent et à la mi-temps, le score est serré. Quinze minutes plus tard c’est un nouveau Heat qui entre sur le parquet. Pat Riley aurait-il fait un petit coucou façon parrain pour motiver ses ouailles ? Personne ne le saura mais toujours est-il que la gnaque a gagné le groupe et la différence se fait sentir. La défense était bonne en première mi-temps, elle devient étouffante en seconde. Jimmy Butler avait volontairement laissé le lead offensif à ses copains, il revient lui aussi plus agressif que jamais. Il attaque le panier dès qu’il peut, donnant son corps à la science sur chaque contact. Côté Denver, l’envie est toujours là mais l’équipe manque de créateurs quand il s’agit de monter d’un cran en attaque. Exit Gary Harris, Will Barton et surtout Jamal Murray et forcément, ça n’aide pas. Le step-up défensif de Miami est doublée par une bonne période en attaque (38 points sur la période) et l’écart grimpe. Un bon début de dernier quart-temps permet à Spoelstra de faire souffler tout son monde. Les remplaçants des deux équipes se voient alors accorder quelques minutes de rab et l’écart finit à +20 : rassurant pour Miami, pas spécialement alarmant pour Denver.
Le Heat gère les Nuggets en trois quart-temps et la logique est respectée. Pas facile de blâmer les protégés de Mike Malone quand on sait que trois des cinq titulaires étaient absents… Les remplaçants ont tenus la baraque pendant une grosse partie du match on a hâte de voir ce groupe à 100% de ses moyens. Miami a quant à lui déjà de solides garanties sur son niveau et sa profondeur d’effectif, ne reste plus qu’à confirmer tout ça.