Le proprio des Hawks se paie une page de journal pour remercier Vince Carter : les larmes n’ont visiblement pas encore séché pour certains
Le 29 juin 2020 à 17:28 par Clément Labonne
Il y a ceux qui partent au bon moment, en apothéose, et puis d’autres, seuls, chez eux. Vince Carter fait malheureusement partie de la deuxième catégorie. Après 22 saisons, Air Canada prend sa retraite en pleine pandémie. Déchirant pour le monde de la balle orange, mais un sentiment de fierté pour sa dernière franchise, Atlanta. Alors le propriétaire des Hawks a tenu à lui rendre hommage.
Pendant deux saisons, Vince Carter a accompagné les mômes d’ATL vers la gloire avec un rôle tutélaire que les fans des Hawks ne sont pas près d’oublier. À 43 ans, Vinsanity tournait encore à 16,2 minutes de moyenne par match avec quelques pions par-ci, par-là. Plus que les minutes jouées, le nouveau retraité a apporté sa connaissance encyclopédique du jeu aux Aiglons de la Géorgie. Quand un garçon a joué dans quatre décennies différentes, on espère que les plus jeunes écoutent les sages paroles du vétéran. Visiblement, les messages furent bien compris, non seulement par les joueurs mais par l’ensemble de la franchise, jusqu’au propriétaire. Une page de l’Atlanta Journal Constitution a été spécialement consacrée à la lettre de Tony Ressler pour son ancien joueur. Un geste classe de l’homme d’affaires.
An open letter to Vince Carter from Principal Owner Tony Ressler. Grab your copy of the Sunday edition of @ajc to see for yourself!#H15TORY x #TrueToAtlanta pic.twitter.com/WvGI2rjdYb
— Atlanta Hawks (@ATLHawks) June 28, 2020
“Vince,
Au nom des Atlanta Hawks et de tous nos fans, nous voulons vous remercier pour avoir passé les deux dernières années de votre incroyable carrière avec nous.
Je parle en mon nom, mais je sais que Steve, Travis et Lloyd partagent ce sentiment aussi – vous avez été un mentor inestimable pour nos jeunes joueurs, un membre remarquable de la communauté des Hawks et un incroyable modèle pour notre organisation.
Vous avez toujours montré l’exemple, et nous avons hâte de vous encourager dans vos futurs succès comme nous l’avons fait pour vos succès passés.
Avec mon plus grand respect et tout mon affection,
Tony Ressler,
Propriétaire principal”
Pas plus de dix lignes pour exprimer le respect éternel d’une franchise à celui qui aura passé sa 22ème saison NBA et ses dernières minutes à la State Farm Arena. Finalement, pas besoin de plus pour le patron des Hawks qui sait, comme tous les membres de l’organisation, ce que Vince Carter a apporté dans le vestiaire des Hawks. Presque 26 000 points, plus de 6 000 caviars et 4 000 rebonds pris en 1629 matchs. Quand vous tapez “expérience” sur Google, le sourire Colgate de l’ami Vince apparaît instantanément pour celui qui a tapé un autre record. Après celui de la plus grande longévité, VC est l’homme qui a eu le plus de coéquipiers dans sa carrière avec 261 joueurs. De Tracy McGrady et Charles Oakley à Toronto (oui oui), à Trae Young, en passant par Dwight Howard et Dirk Nowitzki, le garçon a un sérieux carnet d’adresses. Après 43 000 minutes disputées sur les parquets, dans huit franchises différentes, le garçon connaissait la Grande Ligue comme un maire connaît son village. Les joueurs lui rendaient au fil des années, un respect toujours plus important à travers son hygiène de vie irréprochable et ses temps de jeu impensables pour un jeune garçon de plus de 40 ans. De Toronto, là où tout a commencé, à Atlanta, en passant par le Texas, le manque de Vinsanity nous fera certainement couler encore quelques larmes, dès la reprise de la saison. Mais que voulez-vous, c’est ce qui arrive quand un Grand du basket enlève ses sneakers pour la dernière fois.
Le proprio des Hawks nous a délivré un message plein de noblesse à l’encontre de son ancien poulain. Si Vince Carter n’a pu avoir de grande cérémonie en son honneur, il peut partir l’esprit léger avec la certitude que son héritage demeurera encore de longues années dans la Grande Ligue. Prochaines étapes ? Les retraits de maillot et le Hall of Fame pour Vincent !
Source texte : Atlanta Journal Constitution